Meilleurs Blu-ray 3D 2013 : 18e place
BILAN 3D :
Le nouveau chef d’œuvre de Peter Jackson fait une entrée remarquée dans nos univers Blu-ray 3D avec une 3D dont le cahier des charges de départ semble inévitablement s'inspirer de la doctrine Cameronienne appliquée dans Avatar 3D. A l'arrivée effectivement on retrouve une évocation de certains des points forts issus du maître, comme une 3D très douce, immersive et authentique sur la durée. Trop douce même sur la la première heure, avec une profondeur 3D simplement qualifiée de bonne sur la durée, avec 30 premières minutes en huit clos qui abusent de flou sur le second plan lors des plans rapprochés, et les 30 minutes suivantes en extérieur qui alternent entre les séquences avec un très bon effet de profondeur, et celles avec un effet de profondeur tellement soft qu'il finit dilué au sein de l'image se révélant plutôt moyen. C'est souvent la contrepartie d'une profondeur douce (avec un codage d'intensité 3D en dur assez léger) qui fonctionne plutôt bien de jour, mais qui souffre un peu dans les environnements en manque de lumière ou de visibilité. Pourtant dans la 2e partie du film, la 3D perçue du film monte d'un cran, et la profondeur 3D oscille désormais entre le bon et le très bon, voir même l'excellent dans la dernière demi-heure. Faisant fi des contraintes de luminosité qui l'empêchaient souvent de s'exprimer fortement en 1ere partie, le film surprend en affichant régulièrement de superbes plans ou séquences avec un excellent effet de profondeur au sein de séquences de nuit ou de pénombre, allez comprendre ! De nombreuses séquences cultes de hauteur, de détachement 3D s'offrent au spectateur avec des falaises, gouffres, bordures de ravins qui envoie un sentiment extraordinaire de hauteur voire même parfois de vertige, sentiment qu'il semblait impossible d'éprouver en première partie et même de jour ! On n'oubliera pas de rappeler néanmoins que régulièrement le flou s'invite toujours à la fête, de manière plutôt excessive sur la première heure du film, et de manière moins intense et plus discrète en 2e partie.
Quid des effets de jaillissements dans ce film ? Tout en préservant sa volonté de produire une 3D douce et immersive, Peter Jackson opte tout d'abord pour une utilisation logique et prévisible de débordements 3D d'éléments qui sortent assez souvent de 10 à 30 cm hors du mur de projection, effets 3D plutôt discrets, qui seront invisibles pour certains spectateurs mais qui agrémenteront l'expérience des amateurs plus exercés. En revanche le réalisateur crée même la surprise en dispensant quelques effets de jaillissements permanents très démonstratifs et réussis pendant de nombreuses secondes. Ainsi on aura droit à de superbes mais courtes séquences de vol d'oiseaux à 1m50 voire même 2m hors du mur de visionnage, à des jaillissements permanents de têtes ou bustes de personnages (mention spéciale pour le chef Gobelin dont la tête s'affiche souvent à plus d'1m50 hors du mur, tout comme son gourdin et ses mains tendues), à des jaillissements permanents de têtes de chiens loups qui sortent souvent également de 1 à 2 mètres hors du mur), et enfin à quelques séquences de jaillissements légers de pluie et eau en bordure de cadre. Tous ces effets de jaillissements réussis s'intégrent parfaitement bien à la narration et leur quantité serait perçue de manière très positive sur un film de 1H30 : sur un film d'une durée presque doublée (2H30), ces quelques effets de jaillissements se retrouvent un peu noyés dans la masse ce qui est normal et passeront un peu plus inaperçus pour certains meme s'ils sont très réussis au demeurant. Au final un film qui réussit pleinement sa mission 3D principale qui est celle de l'immersion du spectateur, tout en rappelant que le rendu 3D proposé sur l'ensemble de l'expérience reste néanmoins en retrait face aux meilleures productions existantes, qui sont à date pour n'en citer que quelques unes, Avatar 3D, Hugo Cabret 3D et Voyage au centre de la Terre 3D bien sur, le récent O.v.n.i Dragon Gate la Légende des sabres volants 3D et enfin le dernier hit testé dans nos colonnes, L'Odyssée de Pi 3D, qui restent toujours installés confortablement dans leurs places de leaders respectifs. Cela n’empêche pas le film de proposer une très belle aventure 3D très singulière au sein d'un univers graphique somptueux, qui saura vous apporter certainement son lot de sensations lors des moments clés !
Franck L. |
LES PLUS (+)
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LES MOINS (-)
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• Une 3D douce, authentique et très immersive sur la durée • Un bon effet de profondeur constaté en moyenne sur le film • De nombreux petits débordements d'écrans (10 à 30 cm hors du mur) • Quelques effets de jaillissements permanents très réussis et hautement démonstratifs (oiseaux, papillons qui volent à 2 m hors de l'écran, têtes de chiens loups avec des gueules qui sortent de 1m50, tête du chef Gobelin...) • De bons effets de météo avec la pluie qui s'invite légèrement hors du cadre • La 2e partie du film plus efficace que la 1ère partie • Les 30 dernières minutes qui frôlent souvent le top démo technique avec une maîtrise parfaite de la profondeur et du détachement 3D dans les environnements sombres • La fluidité lors des nombreux travellings 3D |
• Une 3D souvent trop douce par moment (impression de visionner presque en 2D ?)
• Une profondeur 3D qui souffre souvent lors de scènes nocturnes, ou lors des plans rapprochés ou zooms sur personnages • Un abus excessif de flou sur les arrière-plans dans de nombreuses séquences de la 1ère heure du film • Un flou d'arrière-plan qui reste présent de manière régulière sur la durée • Peu d'effets de jaillissements sur la durée : effet de dilution des effets 3D présents à cause de la durée du film (2H30) • Le format d'image 2.40 |
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