Magistralement mis en scène par Ridley Scott, "La chute du faucon noir" est un film de guerre aussi réaliste que violent, qui rejette tout patriotisme exacerbé pour se concentrer sur une des plus grosses déroutes de l'armée américaine survenue dans l'enfer des rues de Mogadiscio. Le casting est impressionnant, le rythme est infernal, les scènes d'actions sont éprouvantes et la partition musicale est guerrière à souhait. Un monument du genre. Captées en Super35 et tirées d'un nouveau transfert 4K, les images délivrées par ce disque sont tout simplement fantastiques et « détruisent » spectaculairement celles du vieillissant Blu-ray encodé en MPEG-2. La définition est impressionnante, l'amélioration des détails est absolument remarquable (la pilosité faciale, le tissus des uniformes, la texture du sable, l'état des briques, les éléments d'arrière-plans), le grain argentique rugueux est beaucoup plus fin et respire mieux (les fourmillements parasites n'ont pas été réincorporés), la sublime photographique aux teintes jaunes et vertes gagne en richesse et en naturelle (ce sont d'ailleurs les tons chair qui en profitent le plus) pour canaliser avec grâce la sur-saturation des couleurs (elle ne bavent plus), les contrastes volontairement très appuyés (un ratio assez extrême) profitent de noirs plus profonds et de blancs plus éclatants tout en délivrant moult informations invisibles jusqu'à maintenant, et les sources lumineuses sensiblement plus réalistes (cf. les flammes et les éclairages intérieurs de la base militaire américaine) permettent à la chaleur de la Somalie d'être plus écrasante encore (la lumière du jour et les suintements de la transpiration). Jamais la guerre ne s'est affiché avec autant de « beauté ». Grâce à de nombreux effets pyrotechniques parfaitement localisés et à la sollicitation permanente de toutes les enceintes, ces pistes sonores dynamiques et d'une belle clarté (les dialogues sont toujours audibles malgré le « brouhaha » ambiant) nous plongent dans l'horreur de la guerre avec autant de violence que de subtilité (la spatialisation est remarquable). Remixée en Dolby Atmos pour l'occasion, la VO est plus ouverte et robuste en plus de s'appuyer sur une scène aérienne ultra-active (le passage des hélicoptères, la détonation des coups de feu, le souffle du vent, la présence des « squelettes » sur les toits, les retombées de débris, etc.). Dans les deux cas, la musique particulièrement marquante du compositeur Hans Zimmer est diffusée avec une belle ampleur. Et si le canal LFE s'est clairement entraîné pour résister au massacre, les basses semblent plus contenues que dans les productions récentes. Soyez prévenus au passage que la version longue (proposée en seamless branching) présente quelques coupures de son (une petite poignée) lors du début des opérations. Achat fortement recommandé !
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