Jaillissements :
Après le constat d'une profondeur douce mais efficace sur la durée, on s’intéresse dans cette section à l'aspect technique consacré aux effets de jaillissements 3D.
La première demi-heure du film permet tout d'abord de confirmer la vision de Peter Jackson sur l'apport de la 3D dans un film et sur l'utilisation de ces effets qui doivent servir impérativement l'immersion du spectateur.
Ainsi sans surprises, on fera l'impasse sur les effets de projection gadgets et autres effets 3D de parc d'attraction qui comme James Cameron le soulignait à l'époque, sont autant d'artifices et de moyens de distraire l'audience, de la détourner de la trame principale et de la sortir ponctuellement du film au niveau immersion.
Ainsi le film opte pour un niveau léger de débordements 3D et petits jaillissements permanents d'éléments hors du l'écran, pour étendre en douceur la scène au delà des frontières du mur, ce qui est plutôt un bon point dans ce cahier des charges précis du film.
Débordements 3D car il est fréquent de constater des personnages ou éléments qui sortent du mur entre 10cm et 30cm hors de l'écran. Jaillissements permanents car très souvent, ces sorties d'écrans d'éléments dépassent les 30cm, et naviguent même souvent à 1 mètre hors du mur.
On constate même ponctuellement quelques séquences très démonstratives de jaillissements permanents lors de nombreux petits vols d'oiseaux qui viennent parfois s'afficher à plus de 2 mètres hors du mur de projection de notre salle de test.
Dans ces petits séquences de 5 secondes, la définition affichée est excellente, et l'impression de voir voler ces oiseaux à proximité du canapé est très réaliste.
La facon d'intégrer naturellement ces séquences est très réussie, et rappelle sans conteste les scènes cultes homologues d'oiseaux jaillissants dans
Voyage au Centre de la Terre 3D (même si ces dernières duraient un peu plus longtemps en général).
Ponctuellement aussi on a affaire à de très beaux jaillissements permanents de bustes et têtes à 1,5 voire 2 mètres hors du mur de projection : c'est le cas notamment avec certains personnages qui parfois sont affichés généreusement hors du mur (même si cela demeure rare sur la durée), mais aussi lors de toutes les séquences avec des chiens / loups dont la gueule béante pointe ponctuellement à plus de 1 mètre (parfois 1,5m) sur 2-3 secondes.
Le personnage qui bénéficie des sorties d'écrans les plus significatives est un chef gobelin : sa tête est souvent affichée à plus d'1,5 mètres hors du mur, tout comme son gourdin et ses bras régulièrement tendus hors de l'écran.
Plus tard on appréciera aussi de bénéficier de quelques effets météo 3D de pluie et eau qui ruisselle en bordure en d'écran sur un périmètre spatial compris entre 10 et 50 cm hors du mur, effets de débordements 3D et jaillissements légers mais suffisants pour être captés par l’œil exercé.
On appréciera aussi une séquence à un moment où une invocation engendre un souffle d'une puissance colossale qui semble se prolonger en dehors du mur pour venir terminer sa course sur le canapé, une séquence incroyable dans l'immersion malgré un rendu plutôt soft mais très malin dans le traitement.
Enfin une séquence énorme mais courte s'affiche aussi avec le vol d'un papillon qui vient voleter tranquillement un peu partout dans la pièce.
Au final une belle surprise de voir autant d'effets de débordements et de petits jaillissements permanents plus ou moins prononcés (avec 4-5 séquences énormes et très démonstratives) sur ce genre de film qui avait plutôt vocation à en oublier complétement l'utilisation : sur un film classique de 1H30, on atterrissait à une note honorable de 3,5/5 pour les débordements/jaillissements pour ce film, mais c'est vrai que le catalogue de tous ces effets disponibles se retrouvent un peu trop dilué sur un film de 2H30, d'où la note finale de 3/5, qui reste satisfaisante pour une telle expérience de longue durée.
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