Meilleurs Blu-ray 3D sortis en 2018 : 4e place
Image & Profondeur : | |
Jaillissements : | |
Bilan 3D : |
Note
Bilan 3D : 5/5
En 8 ans de Tests de Blu-ray 3D, j'ai rarement eu pour habitude de me spoiler l'effet de surprise sur les effets 3D en allant découvrir en amont la version publique du film 3D au cinéma, ceci avant de lancer ensuite le protocole de Tests du Blu-ray 3D dans notre salle pro dédiée. Je le fais à de rares exceptions, lorsque l'intuition me conduit à voir quelque chose d'exceptionnel au cinéma. Pourtant on sait bien que la 3D des systèmes home cinéma en vidéoprojection 3D (Optoma en tête suivi de BenQ) atomise le rendu 3D des films au cinéma, et par extension aussi celles de TV 3D. Et cette année j'ai triché par 2 fois : j'ai voulu savoir en amont si Avengers Infinity Wars 3D et Ready Player One 3D étaient les dieux vivants nés de cette année 2018, en allant déjà prendre la température au cinéma. Il faut dire que l'événement était de taille : Spielberg qui produit en 3D, c'est un fait majeur dans nos univers 3D ! Spielberg qui de surcroit nous livre un chef d’œuvre qui fait office de bible cinématographique testament à sa propre œuvre, mais aussi un recueil de clichés subtils à tous les films ou jeux vidéo et sujets culturels qui l'ont marqué pendant les 40 dernières années, c'est un double événement ! Et pour finir, Spielberg qui construit son concept autour des casques et combinaisons de réalité virtuelle, autre sujet 3D que nous avons d'ailleurs été le premier à porter pendant 1 an en France lors de la sortie de l'Oculus Rift DK1 puis DK2, device qui est le frère jumeau de la 3D stéréoscopique, là on exulte ! On résume tous ces points et on se dit qu'aucun sujet cinématographique ne pouvait mieux incarner la 3D que l'on aime que ce thème SF très proche de Matrix avec un univers réel / virtuel. Alors a-t-on dans les mains le Blu-ray 3D de l'année ? Réponses en substance dans les paragraphes suivants !
Premier contact et première sourire en coin, on commence dans le monde réel avec un profondeur 3D volontairement diminuée à la première minute mais déjà efficace, jusqu'au moment où le héros place son casque VR sur la tête et pénètre dans le monde virtuel de l'Oasis et nous décroche la mâchoire pendant plusieurs minutes ! Préparez-vous à être mis au tapis d'entrée de jeu, car cette séquence d'ouverture est une des plus belles jamais créées en 3D (oui c'est du Lichtmond 3D ou du Transformers 3D pour traduire). On traverse en travelling l'espace via de nombreux univers en check-point et l'effet de profondeur sidéral, doublé d'une spatialisation dantesque finiront de vous achever ! On revient dans le monde réel et cette fois-ci la profondeur 3D est également top démo : ce sera d'ailleurs le cas dans le film quels que soient les environnements (réels ou virtuels), ou les conditions de luminosité (de jour ou de nuit). Puis on repart dans un nouveau chapitre extatique, celui du monde de Saturday Night Fever : au programme gravité hors-norme digne de Gravity 3D, plans et cadrages d'un autre monde, points de vue vertigineux du haut de cette boite de nuit 'abyssale' ! Encore une fois les volumes 3D dégorgent d'espace et la spatialisation de l'univers dans lequel nous plonge violemment Spielberg est bluffant de réalisme ! Et tout continue de s'enchaîner à un rythme démentiel, un festival visuel hors-norme avec toujours ce souci du détail dans la mise en scène et l'enchainement des plans ! Le film fera d'ailleurs la part belle aux plans larges et panoramiques qui font planer comme rarement, avec ces horizons toujours insondables et ces arrière-plans qui s'étirent à perte de vue. Idem pour les plans semi-larges toujours impeccables et sans aucun flou. Même les plans rapprochés s'intègrent parfaitement à l'ensemble et font l'impasse complète sur les flous d'arrière-plans. Le Chapitre 3 sur Shining propose aussi son lot de plans somptueux, effets claustrophobiques sur les espaces confinés qui s'opposent aux volumes des coursives, halls ou galeries de jardin enneigées ! Idem avec le passage dans la salle de bal. On appréciera l'enchaînement toujours hyper fluide entre le monde réel et Oasis, même si 80% du film est concentré sur l'expérience virtuelle pour notre plus grand bonheur. Mentions spéciales aussi pour le concept des archives mémorielles de James Halliday, avec ces vitrines tellement transparentes qu'on s'imagine que le mur de la salle donne directement dans l'univers du film avec cette spatialisation troublante de réalisme ! Même le dernier acte sur fond de guerre et champs de bataille revient encore rajouter une couche de perfection pour sublimer tout l'ensemble sur le registre ! A tomber cette profondeur et ce détachement ! Et les jaillissements dans tout cela ? Et bien c'est le tirage gagnant car on va découvrir que toute la palette complète est déclinée pendant les 2H20 du film ! Il ne faut pas longtemps pour comprendre que le film va être d'une générosité extrême. Dès le début on mesure que la production a opté pour une gamme presque omniprésente de débordements et jaillissements permanents d'éléments de 1er plan en dehors du mur. Mais il suffit de vivre les 10 premières minutes du film pour tomber littéralement de son canapé car grand spectacle il y a dans ce Ready Player One 3D ! Il suffit d'invoquer la séquence d'ouverture pour comprendre l'enjeu. Dès que le héros se connecte à l'Oasis, c'est littéralement comme si on mettait sur le visage également un casque VR : on rentre complètement dans le monde virtuel du film ! L'introduction nous propulse dans l'espace avec des travellings jaillissements dingues via des checkpoints de mondes peuplés de créatures iconiques : et tout ça en traversant tous les décors avec la tête ! C'est aussi beau que dans l'intro de Lichtmond pour reprendre cette métaphore qui parlera aux connaisseurs. Donc K.O dès le début, ça c'est fait ! Sauf que le film nous propulse ensuite dans une course-poursuite hyper inspirée du jeu vidéo Motorstorm Apocalypse 3D sur PS3, jeu que nous avions testé d'ailleurs sur ce site et qui proposait une gamme énorme de jaillissements. Eh bien Ready Player One 3D reprend la même dotation avec des jaillissements dans tous les sens de bolides, des explosions avec une infinité de projection de débris, métal ou fumées à 3m hors du mur... un festival d'étincelles projetées sur le spectateur. Puis surgit de nulle part King Kong qui rajoute sa couche de lancers et autres jaillissements dingues vers le canapé ! Et n'oublions pas de préciser qu'à chaque fois qu'un concurrent explosé, c'est une centaine de pièces de métal qui sont projetées sur le canapé en 2 secondes ! Par 2 fois on remettra le couvert sur cette course de voiture culte (la meilleure jamais testée sur un Blu-ray 3D et qui s'inspire d'une autre excellente course-poursuite de 5 min produite par Wes Ball, The Ruin 3D) ! Puis viennent les moments de triomphe lorsque les héros récoltent leurs clés magiques : l'indice de la 1ère clé puis la main d'Anorak lors de la 3e clé presque à 2m sont bien sympathiques : on appréciera encore plus le tourbillon de feuilles à 3m (1ère clé) et de glace (3e clé) ! Et le fil de l'histoire continue toujours sur les chapeaux de roue : le chapitre Saturday Night Fever met en scène de très jolis jaillissements furtifs de corps dans les enchainements mais aussi de lasers et autres effets. Plus tard le film nous propose une destruction massive d'immeuble avec le souffle des débris jusqu'au canapé ! Vient ensuite le chapitre culte sur Shining, la mise en abyme de Spielberg avec cet hommage à Kubrick : pour ceux qui auraient rêvé de savoir à quoi ressemblerait Shining version 2018 et 3D, et bien vous avez 20 minutes sur le sujet pour prendre une bonne bouffée technologique dessus ! Attendez-vous à vivre cette-fois dans Ready Player One 3D une véritable ambiance de survival horror game façon Oculus Rift, avec au programme zombies putréfiés qui viennent vous sauter à la gorge plusieurs fois dans la pire tradition jubilatoire du jump-scare, Orc gigantesque qui veut vous aplatir à coup de haches et massues sur le canapé... pour finir avec un bain dans un océan de sang avec une centaine d’éclaboussures de sang via des projections et jaillissements permanents de particules. En parlant de particules et effets visuels, on trouvera pléthore d'effets de lens-flares, reflets ou éblouissements en jaillissements ! Plus tard on adorera le jaillissement à 3m hors du mur du cube de Zemeckis avec son champ d'action bien typique ! Notez-bien d'ailleurs qu'à chaque explosion le film maximise tous ses effets de projections avec fumées, poussières, débris, métal, étincelles... Et si on se téléporte directement dans le dernier chapitre, c'est la grande bataille finale qui achèvera le spectateur avec une overdose d'effets visuels 3D (lasers, roquettes, fumées de lance-roquettes, explosions de méchas etc...) à gros renfort de jaillissements ! Vous n'imaginez pas encore le nombre de travellings jaillissements qui vont tout nous faire traverser de la tête ! Quand on sait en plus que chaque personnage qui meurt ou disparait dans l'Oasis déclenche un déluge de projection de pièces de monnaies dans tous les sens ... ! Champagne ! Mention spéciale également pour l'intégration toujours délicate et réaliste de tous les effets de jaillissements dans le film en dépit des contraintes inhérentes au 2.40 : windows conflicts présents mais maîtrisées, beaucoup de débordements intenses de premiers plans qui deviennent de fait des jaillissements permanents ! Par contre comme toujours une bonne partie de ces jaillissements coupant les bords seront plus difficiles à capter dans leur globalité pour les possesseurs de TV 3D que pour les chanceux sur VP 3D : de même certains cerveaux parmi nos fans ont parfois du mal à tout simplement voir un jaillissement sur un gros élément avec windows conflict (un jaillissement qui coupe le bord vertical ou horizontal de l'image) : ils ont en revanche toutes les facultés pour discerner parfaitement un jaillissement sur un petit objet bien centré au milieu de l'image et sans windows conflict ! Nous sommes tous inégaux sur la perception 3D ! Au final je m'en doutais un peu après l'expérience ciné, mais Ready Player est notre nouvelle mascotte 3D 2018 auto-proclamée ! Spielberg livre ici une œuvre qui ne ressemble à aucune autre dans l'histoire, et qui arbore de surcroit un costume 3D qui lui sied à merveille ! Logique lorsqu'on entre dans la haute couture de l'image 3D, avec une mise en scène transpirée à chaque seconde par le maître Spielberg, qui grâce à cette production 3D, est propulsé d'emblée au panthéon des chefs de file des expériences 3D. Certes Il n'a pas capté son film en 3D native, mais il a sous-pesé chaque plan en amont pour transcender facilement derrière le travail de post-conversion. Et vous savez très bien que si le travail préparatoire est bâclé, le studio en charge de la conversion ne pourra révolutionner le montage. En revanche si le film est pensé en 3D, et qu'on le confie au studio de post-conversion 3D leader du marché depuis 5 ans, StereoD, vous obtenez à l'arrivée un OVNI 3D qui vient se glisser aux côtés d'un Transformers 5 3D ou d'un Tsui Hark ! En terme de mise en scène, on revient 1 minute pour préciser que Spielberg vient de rejoindre ici l'école de pensée Cameronienne car l'intégration toujours fluide et subtile d'autant de jaillissements dans 2H20 de film ne peut que s'applaudir : enchaîner autant d'effets 3D de différents types ou intensités avec autant de naturel, et restez focus en permanence sur la mission "IMMERSION 3D", c'est là la véritable réussite de ce film ! Il aurait été facile de sur-doser certains jaillissements à la grosse louche avec l'effet immédiat de rentrer dans le film manège irréaliste à gros coups d'effets brutaux et peu réalistes. Ce n'est jamais le cas dans ce film, comme d'ailleurs dans le dernier star Wars 8 3D sorti en début d'année ! En d'autres termes, réussir à faire croire au spectateur qu'il porte un casque de réalité virtuelle très léger de 200 grammes à la place de sa paire de lunettes, ça c'est une sacré imposture qui nous donne des frissons en tant que joueur actif du monde d'Oasis ! Chapeau l'artiste et félicitations à tous nos fans qui sauront retrouver ces centaines d'easter eggs cachés sur la durée ! A noter que avons vu le film dans de très bonnes dispositions dans notre salle de test 3D : Optoma GT1080e (700€ seulement en promo sur amazon en ce moment au lieu de 1000€ pour le meilleur VP 3D du marché) avec 3m80 de base, 4 enceintes Atmos au plafond pour permettre à notre bon vieil Ampli Onkyo TX-NR3030 11.2 Compatible Dolby Atmos 7.2.4 de recomposer un excellent mode 'émulé Atmos' plus vrai que nature à partir de l'exceptionnelle piste 5.1 HD Master du disque 3D (la piste Atmos est réservée aux disques 2D et 4K UHD également présents dans le steelbook édition limitée) et l'excellent système de vibrations pour canapé Immersit Vibes qui équipe notre salle depuis 1 an et demi (nous vous parlerons des ses performances viscérales et de sa surprenante granularité vibratoire dans un article dédié lorsqu'il sera refabriqué par le fournisseur car il n'est plus dispo nulle part à l'heure actuelle). Bonnes vacances à tous, et n'oubliez pas que si vous souhaitez continuer à aider Halluciner.fr, pensez à acheter le super combo de Ready Player One 3D+4K+2D via nos liens sponsorisés amazon.fr ! Nous comptons sur vous ! Vous retrouverez d'ailleurs le 07 août le test 4K UHD de David sur le site ! On se retrouve très vite avec le choc des titans fin août : Avengers Infinity Wars 3D vs Ready Player One 3D ! On se prépare un dossier 3D de fin d'année dantesque sur les 20 meilleurs Blu-ray 3D sortis en 2018 ! Faites vos jeux et prévisions sur le futur numéro 1 de l'année :) Bonne vacances en 3D !
Franck Lalane
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