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Meilleurs Blu-ray 3D sortis en mars 2015 - 11e




11ème : ASTERIX ET LE DOMAINE DES DIEUX 3D





Note
3,6/5
Bilan 3D :
Film d'animation alléchant sur le papier, avec aux manettes un des anciens virtuoses de chez Pixar, Louis Clichy, qui fut notamment l'animateur sur Là-Haut, cette nouvelle version d'Astérix intrigue fortement ! Confier également la réalisation de ce Astérix - Le Domaine des Dieux 3D à Alexandre Astier est certainement une bonne chose pour revisiter et moderniser la franchise en gardant toujours cette touche humoristique qui est l'ADN de la franchise. En cela fonctionne en terme d'impact et de mise en scène, car les fans de l'ex-série culte Kaamelott seront ravis de retrouver les voix et expressions de certains personnages phares de celle-ci, réincarnées dans des personnages de l'univers d'Astérix, trouvant par la même encore plus de substance qu'auparavant, avec toujours cet humour qui fait mouche ! Et la 3D dans tout ça ? Elle est pas mal, mais pas franchement à la hauteur de nos attentes eu égard aux premières lignes ci-dessus.

Premièrement on trouve une profondeur 3D assez hétérogène sur la durée, avec des plans larges et Panoramix panoramiques qui offrent parfois une belle spatialisation et profondeur 3D, et des plans semi-larges et rapprochés avec une dimensionnalité en dent de scie. Pour une fois le flou n'a rien à voir dans l'histoire car les arrière-plans sont très souvent nets et détaillés : c'est plus une histoire de réglages poussifs en post-prod des parallaxes de lointains plutôt chaotiques, car ils affichent en permanence une profondeur 3D qui se cherche en fonction des plans ! Si sur 50% du film on peut s'estimer juste satisfait, avec un rendu de profondeur 3D allant de satisfaisant à parfois très bon (les séquences diurnes dans la forêt et ses clairières), sur les 50% restants on reste sur sa faim, avec du moyen et même majoritairement du décevant ! Le détachement 3D est d'ailleurs l'un des principaux fautifs, car dès qu'il se montre moins vaillant, c'est toute la dimensionnalité et spatialisation 3D du décor qui chutent avec lui. Dans les curiosités, on aura souvent des plans semi-larges réussis en forêt ou dans le Domaine des Dieux, alors que les mêmes plans semi-larges dans le village gaulois vont se montrer très défaillants. De même, on trouvera à quelques reprises de très bons plans rapprochés avec des arrière-plans parfaitement détaillés (chose rare dans un film), tandis que d'autres plans semi-larges ou rapprochés peuvent afficher un effet rapide de livre pop-up, cet effet désagréable de calques 2D positionnés à différentes distances. Heureusement qu'une moitié du film tire le rendu 3D vers le haut.


En ce qui concerne les jaillissements 3D, le film reprend les traces classiques d'un film d'animation Disney 3D, c'est à dire qu'il fait l'impasse déjà à minima sur les débordements et jaillissements permanents classiques qui œuvrent en fond de tâche pour dynamiser la gamme stéréoscopique et qui caractérisent les leaders du marché ! Cela signifie que tant que le studio n'a pas scripté un effet de jaillissement à un moment précis, on peut se brosser pour avoir un jaillissement de quelque intensité. On attend donc ces passages minutés avec impatience pour juger du registre sur la durée. Le film commence avec du jaillissement de feuilles tombant d'un arbre, puis affiche des jaillissements permanents discrets lors des premières altercations. Il faut vraiment attendre la 2e partie du film (après une 1ère partie qui manque de nombreuses occasions de greffer pas mal de jaillissements faciles) pour relever une petite dizaine d'effets de jaillissements très réussis, qui viendront enfin mettre du baume au cœur dans ce visionnage ! Pêle-mêle,  on trouve : 1 jaillissement permanent de bras à 1m50 hors du mur, un autre très intense avec un glaive puis un poing pointé à moins de 2m hors de l'écran, une séquence avec une flèche qui transperce le mur de 2m, des plumes au milieu de la pièce, quelques sorties d'écran diverses, du débordement d'Astérix lorsqu'il vole, et enfin une superbe séquence de jaillissement permanent avec un Obélix qui lance une part de gâteau à 2m hors de l'écran vers le canapé, et le tout au ralenti ! On regrettera par contre que le studio ait négligé un passage de pluie, et un de braise, en omettant simplement d'opérer le moindre jaillissement dessus !


Au final un film d'animation 3D avec une profondeur 3D correcte, bien que trop light dans l'ensemble (ne comptez pas regarder ce film si vous êtes fatigué car vous serez fortement déçu), et de même, un registre de jaillissement discret, complétement dilué sur les 1H20, avec par contre de beaux effets 3D lorsqu'ils sont furtivement matérialisés. Si l'objectif initial de ce film d'animation était de proposer un 3D douce et grand-publique, compatible avec toutes les audiences (dont les plus jeunes), respectant l'univers originel 2D de la BD en évitant d'en faire trop dans son passage à la 3D, on peut alors considérer que le pari est réussi ! Un film qu'on va éviter de regarder juste après le cultissime Les Pingouins de Madagascar 3D, ou même le dernier Disney 3D (Les Nouveaux Héros 3D), qui lui brille comme chaque vrai Disney, avec une profondeur 3D uniforme et top démo, car la déception sera de mise. On l'appréciera en revanche beaucoup plus si on le compare à la première livrée décevante de films d'animation 3D du 1er trimestre, comme au pif, Les Boxtrolls 3D ou La Légende de Manolo 3D, qui se révèlent de bien meilleurs faire-valoir et compagnons de jeu 3D jouant dans la même cour de récréation finalement ! En d'autres termes, on peut dire qu'Astérix à la sauce 3D se vautre quand même pas mal, et comme nous ne recommandons à l'achat que les Blu-ray 3D que nous évaluons au moins à 4/5 en note globale, la messe est dite et vous savez ce que l'on en pense ! Quel gâchis 3D quand même !
Franck Lalane

Les points forts (+)
    • Une profondeur 3D satisfaisante sur la durée
    • Les plans larges ou panoramiques proposent généralement une bonne profondeur 3D et un bon détachement 3D
    • Une dizaine de très bons effets de jaillissements permanents à 1m50-2m hors de l'écran : un bras, une main, un glaive, une part de gâteau, des plumes, des feuilles au milieu de la pièce....
    • De rares effets de projection : une séquence superbe avec une flèche qui se plante à 2m hors du mur
    • 2-3 effets furtifs de jaillissements arrière
    • Le format en 1.85

Les points faibles (-)
    • 50% du film avec une profondeur 3D moyenne, faible voire décevante
    • Une intensité très hétérogène sur les parallaxes de lointains (profondeur de champ)
    • Certains passages avec un rendu 2D
    • Le détachement 3D qui souffre sur certains plans
    • Certains plans avec un effet 3D artificiel de livre pop-up
    • L'absence de débordements et jaillissements en arrière-plan
    • La séquence de pluie et de braise sans aucun jaillissement !






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vendredi, avril 10, 2015


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