Note
4,3/5
Bilan 3D :
Ninja Turtles 3D débarque dans nos univers 3D et on ne peut pas dire que son arrivée passera inaperçue. On a là un produit assez atypique et déstabilisant lors d'une évaluation 3D, découlant d'une certaine forme d'hétérogénéité intrinsèque. Non pas qu'on ait du très mauvais et du très bon mélangé car ce n'est pas du tout le cas dans le ce film : au contraire l'arbitrage a lieu entre du bon et de l'excellent en 3D, avec une concentration de la quintessence du film sur certaines scènes clés. Mais reprenons dans l'ordre pour vous aider à y voir plus clair : prenons d'abord le cas de la profondeur 3D. Elle se montre bonne sur la durée, mais variable selon les types de plans : en fait de manière traditionnelle, le flou opère une certaine forme de massacre sur les plans rapprochés, épargne une majorité de plan semi-larges, et laisse les plans larges, panoramiques et vues de dessus éblouir le spectateur avec une spatialisation impressionnante. Ce qui est vrai dans le 1er acte, l'est aussi dans le 2e dans l'absolu, sauf que 2 séquences énormes de 10 minutes chacune, filmées majoritairement en plans larges, et sans flou, viennent tirer l'expérience vers le haut et donner dans le top démo : l'évasion de la forteresse enneigée, et le combat final. La profondeur touche la perfection pendant ces 20 minutes d'état de grâce, avec même un effet de hauteur culte, lors des vues vertigineuses ! 20 minutes qui dissonent aussi avec le reste du film qualifié seulement de "bon". Quid des jaillissements ? Un peu les mêmes symptômes : la production montre de manière louable sa volonté de tirer un max la scène vers le spectateur, se traduisant par de nombreux et forts jaillissements permanents de bustes, têtes ou décors dans le 1er acte. Le manque d'optimisation des cadrages, les excès de zooms, font la part belle aux windows conflicts et autres effets 3D court-circuités par les bords de l'écran : un peu dommage à cause de ce format castrateur en 2.40 qui est toujours plus délicat à travailler en matière de jaillissement permanent. Ce côté un peu approximatif du 1er acte, cache l'aspect top démo du 2e acte. Idem que pour la profondeur, on trouve dans les 2 mêmes séquences top démo un concentré délirant d'effets de jaillissements : jaillissements permanents de personnages ou objets à 2m hors du mur, flocons au milieu de la pièce, une avalanche d'effets de projections dans l'action...le top pendant 10 minutes. Idem dans le combat final avec des cadrages de fou et un rendu 3D d'exception. Au final, plutôt imperméable à l'univers de la licence au premier abord, et donc un peu en retrait lors du 1er acte, nous avons fini par succomber au charme de la 3D de la 2e partie pour finir par apprécier pleinement le spectacle. Un rendu 3D curieux dans ce film : 1H10 avec une bonne 3D d'ensemble (profondeur + jaillissements), et 20 minutes de film qui semblent tirées tout droit du dernier Transformers 4 3D 100% culte. Dommage que la claque soit seulement magistrale sur 1/4 voire 1/3 du film, et que le film soit un peu moins expressif ou soigné niveau 3D sur le reste (heureusement que Megan est là pour arrondir les angles dans les baisses de régime) ! Cela n'empêche que ces 2 séquences top démo, qui sont à découvrir impérativement pour les fans de 3D, permettront à Ninja Turtles 3D de bénéficier d'un repêchage de dernière minute pour rentrer in extremis dans notre TOP 25 des meilleurs Blu-ray 3D sortis en 2014 : bravo !
Franck L.
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