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Meilleurs Blu-ray 3D sortis en 2014 : 7e place




7ème : LE VOYAGE DE T.S SPIVET 3D





Note
5/5
Bilan 3D :  
Après avoir passé avec mention 'félicitations' l'examen d'entrée à la 3D, un certain nombre de virtuoses de la réalisation 2D ont montré ces dernières années leur aisance et leur insolente maîtrise de la mise en scène 3D et des contraintes de tournage en 3D native : James Cameron, Ridley Scott, Martin Scorsese, Ang Lee, Guillermo Del Toro, Peter Jackson, J.J Abrams, Baz Luhrmann, Tsui Hark, et dernièrement le moins connu Alfonso Cuarón (à vous de retrouver facilement qui a réalisé quoi en 3D). Passage obligé pour rentrer à la fois dans le modernisme et la postérité, c'est au tour de notre maestro français Jean-Pierre Jeunet de s'y frotter avec l'adaptation captée en 3D native du roman à succés de Reif Larsen. Et le résultat ? On pourrait presque dire que c'était déjà joué d'avance, et que le suspense était pipé ! Pourquoi ? Parce que notre Jean-Pierre Jeunet national nous revient en forme olympique, et dégaine de nouveau une photographie 3D d'un autre monde, doublée d'une profondeur 3D admirable sur la durée, et troublante de réalisme. Dès les premières minutes, la recette prend à la gorge, et en dépit de ce format toujours réducteur de 2.40, on se retrouve projeté dans cet univers haut en couleurs à l'atmosphère presque palpable. La profondeur de champ tabasse en permanence, la saturation artistique des couleurs, le détachement 3D délirant entre les éléments, la profondeur abyssale des noirs en 3D, tout concourt à mettre rapidement K.O sur le registre. Quels que soient les environnements ou les types de plans utilisés, on est à même de jouir d'une excellente spatialisation 3D. Pour pinailler on trouvera quelques rares résidus de flou sur certains plans rapprochés, et accessoirement lors de certains jaillissements extrêmes ? Non, ce n'est pas une faute de frappe, vous avez bien lu ce mot qu'on n'attendait pas du tout dans ce genre de production. Et pourtant J-P Jeunet montre combien il aime la 3D et s'en amuse, avec une mise en scène 3D qui combine de manière osée jaillissements permanents et réalisme. De nombreux réalisateurs ont montré que ce n'était pas indissociable, et c'est le cas dans Spivet 3D. Ainsi dès les premières minutes, on peut apprécier de nombreux débordements, voir même des jaillissements permanents de décors, ou de bustes du héros à 1m (voire plus) hors du mur, toujours amenés de manière subtile et réaliste grâce à une recette que la maître Cameron a été le premier à inventer en son temps, qui tourne autour de la mise en scène et des transitions de plans et perspectives. Pour être honnête, une simple couche de débordements plus ou moins prononcée sur la durée aurait été suffisante pour soutenir la superbe profondeur 3D et garantir également la note maximum. Pourtant Jeunet montre qu'il est joueur, et il se risque même à insérer des jaillissements permanents extrêmes, autant dire top démo, car plutôt rares en général. Tout d'abord la matérialisation furtive des inventions de T.S Spivet se fait à l'aide d'impressionnants jaillissements permanents de plus de 2m50 pendant quelques secondes (exemple avec un appareil volant qui s'approche du canapé). Autres astuces de mise en scène : l'intégration à quelques reprises de fenêtres contextuelles qui se rajoutent à l'image, avec une intensité de sortie d'écran assez violentes (on dirait presque du Sammy 3D pour utiliser une image un peu forte). Idem dès les premières minutes, le film nous propose un jaillissement de carabine au milieu de la pièce, suivi 1 minute plus tard d'un sabre qui sort encore de plus de 2m hors du mur. Et tout ça se passe dans le plus grand naturel, et sans avoir cette impression d'effets gadgets dans l'ensemble (sauf peut-être sur les inventions et les fenêtres contextuelles). Tout fusionne à la perfection, et contribue à donner cette forte identité visuelle 3D et cette immersion dans ce monde. De même le film prend parfois un malin plaisir à étendre des têtes jusqu'au milieu de la pièce, comme ça, sans prévenir. Pour finir on aura aussi de classiques séquences de jaillissements permanents de particules (de courts passages avec du pollen qui flotte par exemple ou des lucioles). Il y a manifestement dans ce film, une mise en scène 3D authentique qui reproduit pratiquement à l'identique celle de Hugo Cabret 3D mais en 2.40 (au grand dam de certains) tant sur la profondeur 3D que sur la palette de jaillissements permanents. Même si ces derniers représentent en proportion une part mineure du film, ils savent frapper par surprise quand il le faut de manière juste, souvent furtive, et parfois même très fort, avec toujours ce souci d'apporter du plaisir au spectateur 3D averti avec le bon effet au bon endroit et au bon moment. Au final, un film à la narration particulière (qui semblera peut-être trop contemplative pour certains), sorte de quête initiatique parfois un peu aseptisée qui fascinera les uns et frustrera légérement les autres, mais dont la 3D premium propulse Jean-Pierre Jeunet directement dans les étoiles de la réalisation 3D. On n'en attendait pas moins de lui pour son premier essai, et dire qu'il est réussi est un euphémisme. Dire qu'il rentre dans la shortlist privilégiée des challengers pour notre dossier des meilleurs Blu-ray 3D 2014 est certainement plus explicite ! 
Franck L.

Les points forts (+)
    • Un effet de profondeur 3D excellent sur la durée
    • Un très bon détachement 3D sur la plupart des séquences
    • Une photographie 3D d'une beauté sidérante
    • De nombreux débordements et jaillissements permanents plus ou moins légers d'éléments de décors ou personnages
    • Des séquences cultes de jaillissements permanents : inventions ou têtes affichées à plus de 2m50 hors du mur, fenêtres contextuelles à presque 3m, carabine, sabre etc...

Les points faibles (-)
    • Le format en 2.40
    • De rares effets de flou sur les arrière-plans (plans rapprochés ou lors des jaillissements prononcés)
    • De très rares séquences avec une profondeur 3D un peu moins forte
    • Pas d'effet de projection (est-ce vraiment un mal sur ce genre d’œuvre réaliste ?)


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dimanche, novembre 23, 2014


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