Note
4,6/5
Bilan 3D :
Après un Le Hobbit : un voyage inattendu 3D
qui a marqué les esprits grâce à une réalisation 3D presque
infaillible, Peter Jackson persiste et signe une suite qui gomme
directement les rares petits travers qui prenaient le 1er opus en
défaut, pour faire de son La Désolation de Smaug 3D, une des nouvelles
références 3D de ce premier semestre 2014. Exit les abus de flous sur
les arrière-plans qui avaient saboté ponctuellement pas mal de scènes du
1er opus, cette fois-ci l'usage de ces flous se fait de manière
purement homéopathique, et ravira les fans exigeants de 3D. Au programme
une profondeur 3D très bonne sur la durée, et régulièrement excellente
sur les plans larges et panoramiques, en particulier lors d'une des
trouvailles que Peter Jackson s'amuse à placer régulièrement dans la
mise en scène 3D : un plan statique, avec éventuellement du
jaillissement permanent du 1er plan de décor, une infinité de couches
intermédiaires d'éléments de décors, par exemple des branches et
buissons de végétation denses, qui débouchent sur un avant-dernier plan
en totale ouverture finissant sur un arrière-plan net ouvert à la
distance vertigineuse, de quoi tourner le tournis à l'horizontal, inédit
non ? Ainsi en plus d'une profondeur 3D qui fait parfaitement son job
pendant la plupart du film, on dispose d'un détachement 3D très naturel
qui permet toujours de percevoir simplement la position spatiale des
différents éléments, et les distances qui les séparent. Seuls les plans
rapprochés ou zooms pourront encore à de rares reprises hériter d'un peu
de flou sur les arrière-plans, flou qui reste finalement assez
anecdotique sur 2H30 de film. Même l'effet de vertige et de hauteur 3D
sera mis en scène, à l'occasion par exemple des séquences de chutes à
partir des cimes des arbres de la forêt, ou en bordure de ravin. En
soutien à cette profondeur 3D réaliste, se glissent de nombreux effets
de débordements et jaillissements 3D de moyenne intensité. Ainsi il ne
sera pas rare de voir l'extension naturelle des éléments de décors de 50
cm à 1m hors du mur de projection de notre salle de test 3D : branches,
façades, murs, tables qui sortent significativement sur les bords
latéraux de l'image. A certaines reprises ces sorties d'écran se font
même très intenses, par exemple lors des séquences avec les araignées où
les toiles s'affichent parfois furtivement et violemment à plus de 2m
hors du mur pendant 1 ou 2 secondes lors de certains plans de
transition. Idem avec des bustes ou membres de personnages qui peuvent
parfois sortir légérement hors du mur. En parallèle, on aura aussi droit
à de vraies séquences top démo de jaillissements permanents, avec des
abeilles ou des papillons qui volent à plus de 2m hors du mur. Idem avec
des courtes séquences de conditions météo changeantes qui matérialisent
tantôt la pluie, tantôt la neige qui sort jusqu'au milieu de la pièce.
Mais la palme du meilleur effet de surprise provient des jaillissements
tant attendus de Smaug en personne, avec une grande récurrence sur des
sorties d'écran de légère intensité, marqué par 2-3 plans littéralement
cultes avec des jaillissements permanents de plus de 2m50 hors du mur !
Qui a parlé du serpent de Sammy ? On n'en est pas à ce niveau, mais on y
croirait presque ! Pour compléter le tableau, on trouvera quelques
effets de projections très naturels, intégrés dans les scènes d'action.
Au final on trouve dans ce film une copie parfaite d'une 3D réaliste,
celle qui permet de plonger le spectateur de bout en bout dans
l'aventure : profondeur 3D souvent démentielle, à défaut d'être à
minima réaliste, et effets de jaillissements intégrés avec naturel pour
renforcer l'immersion, cela rappelle la définition de la 3D made in
Cameron, n'est-ce pas ?
Franck L.
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