Image & profondeur :
Les premières minutes de visionnage augurent tout bonnement du meilleur en ce qui concerne dans un premier temps les qualités plastiques de l'image : la palette colorimétrique laisse rêveur, aussi bien sur les scènes hivernales que celles estivales et festives rehaussées d'un déluge de couleur lors de ces fêtes somptueuses à la limite de l'imaginaire. En parallèle, les contrastes se montrent redoutables en toutes circonstances, les noirs exquis y compris dans les scènes de nuit, le piqué exemplaire, et la luminosité parfaitement ajustée au fil de la narration. Sur ces premières caractéristiques, l'image en met objectivement plein la vue, et seul le format 2.40 semble résonner comme l'unique facteur limitant.
L'heure a sonné de décortiquer en détail l'aspect technique consacré au cœur d'un film en 3D, sa profondeur 3D. Les premières séquences ne donnent pas dans la dentelle, car elles proposent immédiatement un effet de profondeur 3D magnifique, avec des plans larges axés sur de splendides paysages hivernaux et des travellings parfaitement maîtrisés.
On continue le visionnage et cette première impression va se confirmer et se graver dans la marbre jusqu'au bout de ces 2H22 de film : la profondeur 3D est d'une qualité incroyable. Mais reprenons dans le détail.
Le début du film nous donne rapidement l'occasion de mesurer dans un premier temps l'efficacité de l'effet de profondeur 3D dans les environnements intérieurs. La caméra nous entraine dans une demeure gigantesque, et chaque séquence exprime une profondeur 3D ultra réaliste, avec une perception de distance naturelle sur les décors de fonds.
La découverte des pièces (salons, couloirs, bureau etc) donne un plaisir immédiat avec un effet de détachement 3D insolent entre chaque objet, qui permet d'appréhender toujours de manière juste et réaliste les distances séparant chaque objet, personne et élément de décor.
Le reste du film ne fera que confirmer cette maîtrise de la 3D dans les intérieurs : la découverte du château de Gatsby avec ses innombrables salles démesurées, salle de réception, couloirs, escaliers, et de manière générale la perception de tous les environnements en intérieurs renvoient en permanence à une 3D juste et exquise.
On s'émerveillera régulièrement devant la perfection des cadrages utilisés, pensés pour la 3D, et mettant en avant le maximum de perspectives 3D sur les décors. D'ailleurs chaque caméra de hauteur, larges ou de plafond tutoie la perfection en terme de sentiment de hauteur 3D et de vision panoramique 3D.
Seule mini ombre au tableau, quelques arrière-plans parfois floutés lors des plans serrés pour forcer l'attention sur un personnage de gros plan ou un visage, rien de bien grave fondamentalement, car on a vite fait de ne pas y prêter attention au vue de la profondeur 3D dispensée dans son ensemble, et on rappellera que la quasi totalité des films s'abandonnent par moment à ces petits écarts de conduite, à degré variable bien sur !
Et qui dire du traitement des environnements extérieurs ? Il est au moins aussi impressionnant que celui des intérieurs, si ce n'est encore plus, c'est dire à ce niveau l'intensité et la réussite de ce film sur ce registre 3D.
Dès les premiers travellings dans les jardins, puis à travers la forêt, on apprécie la justesse du rendu de profondeur 3D. Les plans larges qui présentent les lieux sont très impressionnants niveau profondeur 3D. Pourtant la découverte des fêtes somptueuses dans la demeure de Gatsby donnent le coup ultime sur la tête, car le rendu de la profondeur 3D, de distances, spatialisation et séparation entre les plans touchent régulièrement la perfection.
On a l'impression d'être dans un rêve éveillé, avec une maîtrise parfaite de l'image 3D pour engendrer une immersion troublante, des qualités intrinsèques qui renvoient immédiatement à un autre prodige de la 3D,
Hugo Cabret 3D.
Les plans larges et travellings au dessus des berges, plans d'eaux, piscines, ponton, escaliers, dancings outdoor, jardins, bénéficient d'une mise en scène 3D optimale.
Certaines séquences usent également à merveille des caméras en plongée ou contre plongée qui livrent une 3D aux perspectives toujours ultra réalistes sur les distances perçues.
Certes de rares plans aériens dégagent une profondeur 3D assez atténuée, mais comme ils ne sont que très furtifs nous n'en tiendrons pas rigueur. Ainsi les caméra aériennes qui survolent le New York en CGI de 1920 et panoramiques à proximité des gratte-ciels ne se montrent pas aussi impressionnantes qu'attendues, et restent en général un cran derrière celles de
Spider Man 3D,
Men in Black 3D ou
Avengers 3D. Par contre qu'on se rassure, tous les plans de hauteurs dans les autres environnements du film (demeure, château, jardin, route etc) sont parfaitement réussis sur l'effet de hauteur 3D.
Au final, on se trouve dans ce film devant une application souvent parfaite de la 3D pour exploiter l'effet de profondeur et de spatialisation 3D au service de l'immersion et du réalisme.
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