Test Gatsby le Magnifique Blu-ray 3D / Conclusion & Bilan 3D
1. | |
2. | |
3. | |
4. |
Bilan 3D :
Quel plaisir de voir un grand réalisateur, autre que James Cameron, Martin Scorsese ou Ridley Scott, s’intéresser aux possibilités offertes par
la technologie 3D au monde du cinéma. Baz Lurhmann a visiblement bien étudié le sujet au préalable, et équipé de caméras Red Epic, semble avoir pris pour modèle l'illustre Hugo Cabret 3D, le format d'image en moins (2.40 pour sa copie 3D). Ainsi se montre enfin Gatsby le magnifique 3D (native), titre ronflant de l'extérieur qui pourtant porte en lui une évocation assez juste de sa réalisation 3D. Si l'on s’intéresse tout d'abord à son exploitation de la profondeur 3D dans le film, on constate dans l'ensemble une maîtrise insolente de la technologie 3D pour en extraire toute son essence, celle axée sur l'immersion 3D. Des cadrages 3D sophistiqués, aux caméras aux angles de vues lumineux (plans larges, caméras en plongée / contre plongée, caméras de plafond...), tout semble avoir été pensé pour engendrer un réalisme 3D optimal, avec un effet de profondeur 3D souvent idéal, une spatialisation 3D insolente mais surtout ultra réaliste. Le mot est lâché, réaliste, le vrai St Graal pour un film 3D, l'aboutissement de tout divertissement 3D réussi qui cherche à capter le spectateur pour lui proposer une expérience 3D immersive. Certes, certaines séquences ne se montrent pas toujours à la hauteur de cette toile de maître, avec des flous sur certains arrière-plans, toutefois utilisés de manière très ponctuelle et peu soutenue, et des séquences 3D dans le New York de 1920 recrée en CGI un peu décevantes sur l'effet de hauteur et de vertige 3D. Mais exception faites de ces petites désillusions de passage, le film assure un spectacle 3D continu et grande qualité. Car Gatsby 3D fait partie de ces icônes immédiates qui accèdent immédiatement au statut de film top démo sur l'immersion 3D, avec un savoir faire qui tourne bien sur principalement autour de la profondeur et du détachement 3D, et qui mise sur une certaine catégorie de jaillissements pour compléter ponctuellement le rendu 3D de son œuvre, telle une cerise sur le gâteau. Pas besoin comme dans le cahier des charges Cameronnien (cf Avatar 3D et Titanic 3D) de trop en faire sur le registre des jaillissements, l'idéal étant d'être présent au bon moment au bon endroit du film, avec le bon effet qui va permettre de transcender l'immersion du spectateur. Et c'est idéalement avec le registre du jaillissement permanent de particules, qu'on confère à une scène réussie en profondeur 3D, le statut immédiat de séquences cultes, à l'instar par exemple de la séquence d'ouverture autour de paysages hivernaux, où les flocons font irruption partout dans la pièce en mode jaillissement permanent, à l'image de la séquence homologue d'ouverture dans Hugo Cabret 3D. D'autres occasions seront exploitées dans le film pour exploiter ce registre de jaillissement permanent (cotillons, confettis, eau, pluie, poussière). Pour le reste le film dispense de nombreux effets de débordements 3D (des sorties d'écran discrètes mais bien réelles d'éléments, bustes ou décors à 50 cm hors du mur de projection), et parfois même de vrais jaillissements permanent avec un buste de Gatsby à 1m50 hors du mur ou un élément de décor perçant lors d'un travelling.
Au final, il suffit de visionner la première demi-heure du film pour prendre immédiatement la mesure de ce nouveau contenu 3D : un film qui rejoint les top démo techniques de cette année 2013, avec un leitmotiv 3D inébranlable : l'immersion 3D via une 3D toujours juste, naturelle et parfaitement calibrée. Quand on atteint pour sa première réalisation 3D ce niveau, on se montre impatient de voir d'autres réalisateurs chevronnés montrer l'étendue de leur talent dans l'utilisation de la 3D !
Franck Lalane
|
LES PLUS (+)
|
LES MOINS (-)
|
• Un effet de profondeur 3D et de détachement excellent dans l'ensemble • Des séquences en intérieur avec une spatialisation 3D souvent optimale • Un effet de profondeur 3D superbe sur de nombreux travellings, plans larges ou extérieurs • Pas mal de débordements 3D et jaillissements permanents légers (bustes, visages, décors de 30 cm à 50 cm hors du mur) • Quelques jaillissements prononcés (bustes, meubles qui s'étirent à plus de 1m hors du cadre) • Des séquences cultes de jaillissements permanents de particules : flocons de neige au milieu de la pièce, confettis et cotillons qui volent dans la pièce, effets de pluie et eau... • Une immersion 3D grisante |
• De rares séquences avec une profondeur 3D moins prononcée
• Quelques flous sur certains arrière-plans lors de plans semi larges ou rapprochés • Les séquences de hauteur dans le New York en CGI de 1920 qui échouent à engendrer le sentiment de hauteur et de vertige 3D escompté • Manque un peu de jaillissements pour un film de 2H20 (pas d'effet de projection) • Le format 2.40 |
1. | |
2. | |
3. | |
4. |
<< Home