G.I. Joe: Conspiration Blu-ray 3D représente une fois de plus une application d'une des technologies post-production pour convertir un film en 3D. Le résultat ? pas désagréable, car il propose une profondeur satisfaisante dans l'ensemble, et dispose d'une jolie palette d'effets de jaillissements. Tout d'abord au sujet de son rendu de profondeur 3D, il se montre propre et évite les problèmes de 3D de perspectives truquées et artificielles. L'intensité de la profondeur codée est bonne sur la durée, mais se trouve gâchée trop régulièrement par le sempiternel flou qui sabote tant de films du marché du Blu-ray 3D. Ici l'abus est manifeste, et autant les séquences d'actions, bien qu'espacées, se montrent souvent réussies avec une bonne profondeur 3D (mises en scène avec de nombreux plans larges), autant les scènes de narration (70% du film) se montrent très hétérogènes au niveau de la profondeur, en fonction des plans, cadrages, vues, et niveau de luminosité ambiant. Globalement les plans semi-rapprochés et rapprochés sont souvent floutés sur les arrière-plans (et parfois même sur des éléments de premiers plans), détruisant ponctuellement toute notion de distance entre les plans intermédiaires et les décors de fond. On louera en revanche une scène démo technique 3D de 5 minutes dans ce film, celle dans un monastère perché au sommet d'une montage, qui met en scène un effet de hauteur et de vertige 3D admirable !
C'est plutôt du côté des effets de jaillissements que le film se démarque plus volontiers, avec un cahier des charges assez simple sur l'application : du débordement et des jaillissements permanents d'objets, décors, armes et bustes lors des scènes narratives, et une profusion d'effets de projection lors des scènes d'action ! Et le résultat à ce niveau vaut le détour lors des scènes d'action musclées, scènes qui se montrent un peu trop espacées hélas sur un film de 2 heures, mais qui apportent leurs lots de jaillissements de type projection : douilles, débris, explosions, bris de verre, projections d'eau, lancers ou planters d'épées et autres armes de circonstances en direction du canapé. On aura aussi droit à de superbes jaillissements permanents de neige autour de ce monastère enneigé, avec des flocons qui volent partout dans la pièce, mais on retiendra un effet 3D récurrent dans le film, qui fera le show à chaque intervention : des lucioles électroniques et explosives qui foncent vers le spectateur à de nombreuses reprises, le forçant à esquiver de la tête par pur réflexe.
Au final, on a affaire à un divertissement 3D satisfaisant (avec un package 3D équivalent au dernier Hansel & Gretel 3D), dont l'hétérogénéité de la profondeur 3D dans le temps, constitue l'unique bride et le fait trébucher à une note finale 3D de 3,5/5, alors que son registre de jaillissements réussis avait vocation à l'emmener bien plus haut en note finale. Dommage !
Franck L.
LES PLUS (+)
LES MOINS (-)
• Un effet de profondeur 3D satisfaisant dans l'ensemble • Une séquence top démo de 5 minutes sur la profondeur 3D et le vertige 3D (séquence du monastère enneigé) • De nombreux débordements et jaillissements permanents d'objets, décors ou armes hors de l'écran (épée, décors, fusil qui dépassent de 1m50 hors du mur...) • Un festival d'effets de projection lors des scènes d'action : débris, projectiles, verre, éclaboussures... • Un effet 3D de projection top démo : les lucioles electroniques explosives qui se dirigent violemment vers le canapé à de nombreuses reprises • De nombreux jaillissements arrière (hélicoptères, lucioles qui proviennent de derrière le canapé etc...)
• L'abus systématique du flou sur les arrière-plans dans les séquences narratives, et/ou les plans serrés ou rapprochés • L'effet de profondeur 3D qui se retrouve gaché sur 50% du film par les flous sur les décors de fond • L'impression parfois de regarder une film en 2D • La présence de flou parfois sur des éléments de premiers plans • Le format 2.40
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