Meilleurs Blu-ray 3D sortis en 2016 : 15e place
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Jaillissements : | |
Bilan 3D : |
Note
Bilan 3D : 4,8/5
Sortant dans une semaine aux US, voici une nouvelle production qui fait couler beaucoup d'encre sur les forums de différents pays, puisqu'il s'agit d'un remake 'marketing' du film culte des années 90 avec Patrick Swayze et Keanu Reeves. Pourquoi 'marketing' ? Parce que d'un point de vue scénaristique il reste assez peu de choses en commun entre les 2 films, et cette nouvelle version est plus une sorte d'inspiration éloignée qu'un éventuel vrai remake. On vous laissera juge sur la comparaison scénaristique et sur les performances d'acteurs pour nous concentrer comme toujours sur notre sujet roi : le rendu 3D de cette nouvelle version, issue de nouveau d'un processus de conversion.
On se penche tout d'abord sur l'effet de profondeur 3D. Dans ce Point Break 3D, on peut déjà révéler qu'il est à 2 niveaux en fonction des types de séquences. Le premier niveau est conventionnel en terme d'intensité et concerne toutes les séquences narratives du film (soit environ 50%) : on y trouve une bonne profondeur 3D aussi bien sur les plans larges, semi-larges, en intérieur ou en extérieur, avec par contre (comme presque toujours dans les standards du marché) un peu de flou sur les arrière-plans, plus particulièrement sur les plans rapprochés. Bref à cette partie standard, vient se greffer une véritable météorite tridimensionnelle qui vient tout casser sur son passage : les fameuses séquences de sport extrême. Alors autant percer le masque tout de suite pour vous révéler qu'on est dans le registre absolu du top démo sur la plupart de ces séquences. Nous avons été globalement bluffés par chacune d'entre-elles, non seulement en terme de durée (souvent une bonne dizaine de minutes à chaque fois), mais surtout en terme de rendu de spatialisation 3D ! Typiquement on se retrouve dans un cahier des charges de captation premium digne de documents IMAX 3D de référence, avec en premier lieu des cadrages souvent uniques pour magnifier les prises de vue. La première séquence de motocross perchée aux sommets des rocheuses donne tout simplement le ton 3D de ce film, avec un appel du vide et une sensation de vertige qu'on n'a pas croisés depuis le dernier référent du marché San Andreas 3D. Plus tard la séquence dingue de surf en mer avec des rouleaux de tailles délirantes, et une captation splendide en terme de profondeur, détachement et colorimétrie (on n'est pas loin de l'état de grâce d'un IMAX Tahiti 3D). Puis cela continue lors du lâcher de billets dans les airs en pleine chute libre, ou lors d'un plongeon mémorable du haut de cascades célestes... Même la séquence de snowboard extrême rappelle celles homologues du top démo "The Art of Flight 3D". Et ne parlons pas non plus de la qualité 3D du rendu lors des séquences sous-marines avec une visibilité et un détachement dantesque ! Enfin dans les petites poussières qui grippent légérement les rouages de cette belle mécanique, il y a un aspect 3D parfois un peu fake et truqué sur les séparations d'arrière-plans : on voit bien que l'équipe en charge de la post-prod 3D n'a eu comme objectif que d'essayer d'en mettre plein la vue dans les séquences de vertige, et parfois sur quelques plans la séparation des calques est un peu exagérée et on voit bien que ce n'est pas de la native ! Un mini carton-jaune excusée car on va dire que c'est pour la bonne cause : tout le monde dans ce film a cherché l'extrême, comme les héros du film d'ailleurs ! Et les jaillissements 3D dans ce film ? On pointe tout d'abord un effort louable de proposer pas mal de débordements et jaillissements permanents à plus de 1m hors du mur : sont concernés principalement les éléments de décors ou personnages de premier plan. Mieux, le film mise le gros du registre sur les effets de projection naturels, et il faut admettre qu'il y en a une bonne dose dans chacune des fameuses longues séquences cultes de sport extrême : projection de sable ou poussière, puis projection d'eau lors des vagues de surf ou aux abords des cascades, projections de poudreuse lors du snowboard. A compléter enfin avec quelques jaillissements permanents très réussis d'éléments au milieu de la pièce, comme la séquence de billets de banque qui flottent dans airs, celle de noyade avec du jaillissements de bulles et vagues au milieu de la pièce, ou enfin celle de vol en combinaison avec des personnages qui volent à 2m devant le mur de projection. Au final Point Break 3D est une des pépites 3D de ce premier semestre, avec une gamme satisfaisante de jaillissements, mais surtout une moitié de film qui réveille la rétine en terme de spatialisation et intensité 3D. Pour être honnête notre première intention avec le premier visionnage était de mettre 4,6/5 en note globale 3D, car il est vrai que le film n'est pas sans défaut, et que les séquences narratives baignent un peu dans le flou d'arrière-plan. Mais nous avons sur-pondéré en fin de 2e visionnage les séquences de sport extrême car certaines sont souvent exceptionnelles, et nous ont permis de ressentir encore début 2016 le vertige et l'immensité des décors, de vibrer devant les effets de hauteur et de spatialisation, nous projetant directement au cœur de l'action, ce qui permet au film de décrocher au final un généreux 4,8/5 mais mérité. En ceci, le film mérite d'être visionné une fois, film qui d'ailleurs nous a semblé plus un prétexte à enchainer des séquences de défis de l’extrême tous plus fous les uns que les autres, sans s'attarder à vraiment mettre en avant ses personnages, car le vrai héros du film, c'est cette nature sauvage lovée aux 4 quatre coins du monde, magnifiée par des cadrages, des perspectives et une post-production extrême, qui tire parfois sur les yeux tant les parallaxes de lointains sont énormes en matière d'altitude et hauteur (avec parfois un rendu légérement artificiel, mais pour rappel même le top démo sur la glisse The Art of Flight 3D avait connu les mêmes dérives à l'époque via sa conversion 3D extrême) ! Alors ne boudons pas notre plaisir, et fermons les yeux rapidement sur les nombreux flous d'arrière-plans pour célébrer tous ces exploits immersifs au rendu de première catégorie, séquences qu'on ressortira volontiers pour les invités de passage !
Franck Lalane
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