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Test Poltergeist 2015 3D Blu-ray 3D / Conclusion & Bilan 3D


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CONCLUSION 3D :

Note
4,9/5
Bilan 3D :
Sortant dans quelques jours aux US, Poltergeist 2015 vient renforcer le line-up énorme des remakes sortant en 2015, et en 3D ! Car oui cette année 2015 est vraiment l'année du revival des licences cultes du passé à la mode stéréoscopique ! Issu d'une conversion 3D à postériori, l'heure est au bilan du rendu 3D de ce Blu-ray 3D et de la mise en scène des effets 3D. Mais avant toutes choses, il convient de revenir sur cet événement singulier : la renaissance d'une des 5 licences phares de l'histoire de l'horreur au cinéma, une fiction qui aura terrorisé des générations de personnes dans les années 80 et 90, et hanté ou actionné pas mal de cauchemars pour les jeunes (et moins jeunes) audiences. C'est avec délice de voir la réinterprétation moderne du mythe, sous un nouvel angle tridimensionnel en plus !

On commence traditionnellement par l'évaluation de la profondeur 3D. Les premières minutes sont stupéfiantes, et montrent que 2015 est vraiment l'âge d'or de toutes les conversions 3D premium du marché sur le registre de la profondeur : en effet l'effet de profondeur 3D est top démo, dans tous les environnements. La poursuite du film ne fait que confirmer la tendance. Tout d'abord les plans larges de jour autour de la maison et les alentours dégagent une spatialisation magique. Les mêmes plans larges de nuit irradient encore l'objectif niveau profondeur 3D. Les plans semi-larges sont top également, et même les plans rapprochés semblent presque épargnés de la grosse dose de flou classique des productions concurrentes (on en trouve bien-sûr, mais très peu en proportion). Encore plus exceptionnels demeurent les plans larges extérieurs devant les ouvertures : velux, fenêtre, porte-fenêtre, autant dire que l'effet de volumétrie 3D par transparence est démentiel. Si les extérieurs font un sans-faute, autant dire que les intérieurs mettent aussi les points sur les i, avec un détachement 3D top démo : on est arrivé à un tel niveau sur une majorité de plans, qu'on touche quasiment la qualité de spatialisation 3D issue d'un documentaire IMAX. Que de progrès depuis 2 ans en la matière : ce qui était réservé uniquement à l'élite et quelques productions 3D les années précédentes, se généralise désormais à l'ensemble des titres 3D phares du marché convertis en 3D. On sera ainsi souvent bluffés de mesurer ultra naturellement chaque distance entre chaque objet, bibelot, meuble, personne dans la maison. Mais ce n'est pas tout car ce sans-faute est transcendé en plus par les séquences cultes dans le monde des esprits, séquences qui constituent la touche finale pour achever le spectateur sur une telle précision et justesse permanente de la profondeur 3D. Ainsi dans chaque séquence aux portes du placard, passerelle vers l'au-delà, on peut mesurer de manière tangible l'immensité de cette 4e dimension qui semble se prolonger en profondeur à l'infini ! Ce qui est vrai au début avec peu de visibilité à travers cette pénombre poisseuse le devient encore plus lors du déchainement de tempête de feu, d'arc électriques et d'étincelles de partout dans ce monde parallèle : chaque manifestation d'énergie représente autant d'illumination ponctuelle qui fait ressortir et met en relief une position spatiale 3D bien précise au sein de cet espace général indeterminé ! Top démo ! Ainsi même quand les éléments s'emballent, on appréciera de profiter d'un rendu 3D toujours ultra net et détaillé, avec des flous qui semblent avoir également été chassés et délogés de cette maison par des Ghostbusters. Sachant que la profondeur 3D est l'élément primordial dans un film, la colonne vertébrale qui peut assurer à elle toute seule une note maximale si elle tient bon sur la durée, le film décroche sa 5e étoile sans difficulté (à l'arrondi près), sans même pointer en support le registre de jaillissement, car il réussit un exploit sur la catégorie : réussir à braver les environnements obscurs et maîtriser / maintenant l'effet de spatialisation 3D !

Et les jaillissements 3D dans tout cela ? La gamme de jaillissement se montre discrète sur la durée, mais sait déclencher dans les séquences d'action ou de jump-scares de très bons effets 3D de jaillissements. En tâche de fond, on trouvera de jolis débordements qui permettent de bien accentuer le calque de premier plan : on trouve même parfois de vrais jaillissements permanents de ces décors d'avant-plans : arbres, voiture, meubles, placard... Mais ce que l'on retient, c'est une dizaine d'effets 3D démonstratifs bien placés, qui permettent de redorer une gamme discrète bien qu'efficace dans l'ensemble. Cela commence par un effet de projection réussi avec un écureuil qui nous saute à la figure, puis plus loin des éclats de verre projetés partout dans la pièce. On a ensuite une 50 de BD qui sont propulsées avec force vers le spectateur. Idem avec une marionnette. En parallèle, on a parfois de jolis jaillissements permanents de personnes ou objets à plusieurs mètres hors de l'écran mural. Lors d'une scène d'action, on a une perceuse dont la mèche sort de 2 mètres également. Le jeu des cordes permettra aussi souvent de les mettre en jaillissements avec l'impression qu'elles traversent littéralement toute la pièce. On appréciera aussi le vol d'un drone télécommandé pratiquement au milieu de la pièce pendant de longues secondes. Une des séquences cultes du film avec des dizaines de mains spectrales qui essayent de nous attraper hors du placard marquera aussi un peu l'audience, même si l'intensité de sortie reste un peu décevante (d'ailleurs en parlant des séquences de téléviseur, c'est dommage qu'il n'ait pas conservé le formidable concept du film original de 1982, où les mains sortaient véritablement de l'écran cathodique pour saisir Carol Anne car cela aurait donné une transposition fabuleuse en 3D avec des jaillissements : au contraire le réalisateur de cette version 2015 est parti sur le délire de dizaines de mains qui touchent l'écran de l'intérieur du téléviseur, donc en profondeur...) Enfin pour revenir sur les prouesses du film, il est impossible de passer sur les séquences cultes du film qui transcendent l'immersion : celles dans le monde des esprits ! En effet on y trouve aussi de superbes jaillissements permanents de particules (étincelles, énergie, arcs électriques etc) qui viennent envahir systématiquement tout l'espace de visionnage au fur et à mesure que l'on progresse et s'enfonce dans l'au-delà : on remarquera d'ailleurs le même type de rendu 3D que les invasions de plancton en jaillissements permanents dans les meilleurs documentaires sous-marins IMAX 3D, pour vous donner une idée du rendu 3D et de l'affichage de ces particules. La tempête finale saura également matérialiser quelques débris et autres éléments qui sont emportés par le vent et qui traversent la salle dans tous les sens !


Au final, Poltergeist 2015 irradie l'objectif avec une intensité de profondeur 3D insolente, surtout pour une conversion 3D qui atteint de nouveau le nirvana sur ce registre, surtout compte tenu des contraintes énormes de la mise en scène, puisque le film évolue de nuit et dans des environnements exclusivement sombres ! Cela va de pair avec le détachement 3D qui souligne de manière magistrale la spatialisation tridimensionnelle des éléments, objets ou personnes, aussi bien en intérieur (un exploit dans le noir) qu'en extérieur. Côté jaillissements, c'est très satisfaisant voire même excellent à plusieurs reprises, avec quelques passages 3D très efficaces, espacés et concentrés dans les scènes d'action, et noyés dans un registre un peu plus discret durant les 1H40, mais néanmoins toujours présents car les débordements et les jaillissements permanents d'éléments de premiers plans sont très souvent de la partie, mais le format limité en 2.40 maximise forcément les windows conflicts et pas mal de spectateurs vont en rater un grand nombre, alors qu'en fait il y a quand même beaucoup de sorties d'écrans hyper naturelles et parfaitement bien intégrées à la narration et aux effets de caméras (ceux qui les détecteront, pourront bénéficier d'un vrai supplément d'âme additionnel et renforceront fortement leur sentiment d'immersion et de proximité avec les événements) ! Dommage que le film n'ait pas lorgné vers le Blu-ray 3D le plus culte de l'histoire en matière de jaillissement de bras de démon vers le spectateur, j'ai nommé l'horrible Sadako 3D Blu-ray 3D : avec une mise en scène 3D similaire, on aurait eu de quoi faire frémir l'audience comme jamais, car au final, les 35-50 ans trouveront ce remake visuellement superbe, mais bien moins effrayant que l'original qui nous aura traumatisés pendant notre enfance ! D'ailleurs pour ouvrir une dernière parenthèse, l'analyse d'un des codes du mythe original renvoyait principalement à la neige qui reprenait le contrôle sur les écrans cathodiques dès la fin des programmes de diffusion la nuit : c'était cet élément anxiogène qui a participé à la psychose collective après le film : et malheureusement la transposition dans nos TV modernes câblées a malheureusement fait sauter cette caractéristique (et ADN viscéral du film) puisque cette 'neige technique' n'existe plus aujourd'hui sur nos écrans, à l'heure des multi-rediffusions (vous me suivez ? ). Pour conclure, assurément une des meilleures productions 3D de l'année, et une des conversions 3D les plus bluffantes du moment comme Mad Max 3D ainsi que le prochain San Andreas 3D ! Les conversions 3D sont décidément bien énervées en 2015 et c'est tant mieux pour nous !
PS : nous tenons à mettre en garde une certaine catégorie de lecteurs qui n'ont développé une capacité qu'à percevoir les 3D tape à l’œil, Top démo, hyper démonstratives, bourrées d'effets spéciaux de fou (jaillissements à gogo, projections en série, effets de vertige ou de profondeur à 1km dans l'espace...) qu'ils seront indéniablement et mécaniquement déçus par ce Poltergeist 3D, pour les même raisons qu'ils sont passés complétement à côté de la 3D de Mad Max, L'Odyssée de Pi, Prometheus, Spivet & co etc... On a déjà abordé de nouveau ce sujet sensible dans la conclusion du test de Mad Max 3D, et il y a toujours les 2 écoles de films à 5/5, le monde des brutes et le monde de la finesse, et dans ce dernier, Poltergeist 3D fait preuve d'une 3D cliniquement 'propre' et irréprochable, mais pas spectaculaire dans le sens 'effets 3D qui explosent de partout dans des espaces infinis' : il n'est tout simplement pas à la portée de tous les amateurs de 3D, et est aussi exclusivement réservé aux installations en vidéoprojection de grande base 3D pour en extraire la quintessence, car un huit-clos de nuit, dans une maison et surtout dans un placard, ne vous attendez pas à une révolution de rendu 3D sur une TV 3D ;) Vous êtes prévenus !
Franck L.

Les points forts (+)
    • Intensité de la 3D insolente sur le registre de la profondeur et du détachement
    • La majorité des plans larges et panoramiques avec un rendu de profondeur et volume 3D culte
    • La représentation optimale des volumes en extérieur
    • Les intérieurs avec un détachement 3D et une spatialisation optimaux
    • La profondeur culte dans le monde des esprits (illuminations électriques séquentielles)
    • De nombreux débordements d'écrans et jaillissements d’éléments ou personnages à plus de 1m50-2m hors de l'écran (objets de décors, personnages...)
    • De nombreux effets de projections furtifs dans les scènes d'action (marionnette, fantôme, écureuil, bris de verre, mèche de perceuse, drone volant à 2m...)
    • Les séquences cultes de jaillissements permanents de particules d'énergie au milieu de la pièce dans le monde des esprits
    • Une vraie leçon sur l'immersion 3D dans un film : chapeau !

Les points faibles (-)
    • Quelques rares plans larges avec une intensité de profondeur 3D adoucie
    • Quelques flous sur les plans rapprochés
    • Manque de jaillissements cultes de mains à la "Sadako 3D"
    • Le format 2.40


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lundi, septembre 21, 2015


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