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Test Pourquoi j'ai pas mangé mon père 3D / Conclusion & Bilan 3D


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CONCLUSION 3D :

Note
4/5
Bilan 3D :
Jamel Debbouze qui réalise son premier film d'animation 3D ! Voici un déclaratif qui avait matière à faire sourire, et qui pouvait, à la fois susciter la curiosité, mais aussi inspirer une forme de méfiance sur une éventuelle opération marketing. Mal nous en a pris, car ce préjugement infondé exprimait en fait l'énorme déception que l'on a eue avec le gros loupé du dernier Asterix en 3D d'Astier. Pourtant Jamel va nous montrer qu'il a su faire les bons choix et s'entourer de personnes compétentes pour réaliser son projet. On soulignera d'abord la fluidité de la Mocap exploitée pour le rendu (motion capture + performance capture) qui permet une animation naturelle entre les différents simiens. Alors quid des effets 3D ?
 
La première source de satisfaction évidente demeure l'effet de profondeur 3D : il se montre globalement bon en intensité sur toute la durée, et illustre souvent un très bon détachement 3D sur 90% des calques d'une scène. C'est par contre souvent l'ultime calque de fond, l'arrière-plan, qui perd un peu en intensité de parallaxe et se montrera régulièrement le moins impressionnant dans chaque scène 3D, alors que la spatialisation 3D du reste de la scène sera souvent efficace. On pense notamment à de nombreux plans dans les arbres avec une rendu 3D vraiment excellent, un détachement 3D bluffant entre les différents feuillages, branches, simiens positionnés à différentes distances... Si les plans larges font donc toujours bien leur travail, on trouvera encore quand même quelques exemples avec un rendu 3D un peu écrasé. Pour les plans semi-larges, de nouveau le rendu 3D est agréable avec finalement assez peu de flou sur les arrière-plans. Enfin de manière classique ce sont les plans rapprochés qui héritent traditionnellement du plus de flou en arrière-plan, mais il n'empêche qu'une grande partie de ces plans peuvent parfois se révéler très réussis. A noter enfin que les séquences de pénombre voient une légère baisse mécanique de la visibilité 3D et de l'effet de profondeur 3D.


En matière de jaillissements 3D, le film prend un peu par surprise, car si d'un côté on ne trouve finalement que peu de débordements ou de jaillissements permanents en tâche de fond, les nombreuses séquences d'action se révèlent systématiquement de vraies occasions saisies par la production pour s'amuser avec l'audience et placer de bons jaillissements permanents. Certes à de rares reprises, on a un petit effet surjoué qui montre que l'on a essayé de caser aussi souvent que possible un effet 3D, mais on ne peut que saluer la performance et cette volonté d'essayer de reproduire la French Touch, dominée de manière absolue par le maître en la matière, Ben Stassen. Alors oui on trouvera des bras, des extensions de personnages parfois à 2m, 3m hors de l'écran, des jetés violents de simiens vers la caméra à plus de 3m en slow motion, des effets de projections de pierres et autres éléments, ainsi que des séquences absolument cultes de jaillissements permanents d'insectes à 3m voire même 4m hors de l'écran : oui on dirait littéralement des séquences issues d'Exodus 3D, avec parfois du jaillissement arrière digne de Ben Stassen (affichage furtif d'insectes à 20 cm devant le canapé, qui foncent et disparaissent au loin en vol...).
 
Au final Pourquoi j'ai pas mangé mon père 3D se révèle être la vraie bonne surprise de ce mois d'août, et une illustration plutôt réussie de la French Touch, avec notamment une profondeur 3D réussie sur l'ensemble, qui illustre un très bon détachement 3D sur une majorité des calques. Dommage que les calques de fond ne bénéficient pas toujours du même soin que les autres, avec de temps en temps un niveau de parallaxe un peu en retrait, ou de légers flous, qui retirent cette ultime cerise sur un gâteau déjà pleinement réussi. En matière de jaillissements, le studio a eu la volonté de saisir un maximum d'opportunités, et si les experts trouveront qu'on au final le film propose finalement assez peu de jaillissements permanents en comparaison des majors de la catégorie (Dreamworks & Co), on s'accordera néanmoins à dire que chaque manifestation a été pensée et travaillée en amont, pour fournir du divertissement au public (jaillissements de bras, projections, et séquences cultes d'invasion d'insectes dans la pièce). Un résultat français plus probant que le dernier Asterix 3D qui nous avait laissés sur notre faim en terme de profondeur 3D : loin d'être parfait, mais qui cultive subtilement sa sympathie tridimensionnelle.
Franck Lalane

Les points forts (+)
     • Un effet de profondeur 3D bon sur la durée
    • Certains plans larges bénéficient d'une profondeur 3D de très bonne qualité
    • Des plans de hauteur très intéressants avec un vrai effet de vertige lors des passages dans les arbres
    • Des effets de projections de réussis (pierre, armes de jets...)
    • Des débordements et petits jaillissements de bustes de premier-plan
    • Des jaillissements permanents de bras, bustes, éléments pendant l'action (lancés de simiens etc...)
    • Le format en 1.85

Les points faibles (-)
    • Un effet de profondeur 3D un peu en retrait par endroit
    • Les calques de fond qui ne sont pas toujours illustrés avec une spatialisation 3D optimale (baisse du niveau de parallaxe, ou présence de flou sur les arrière-plans)
    • Le manque de jaillissements sur une partie du film (séquences narratives etc...)
    • Le manque d'intensité dans les jaillissements


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jeudi, août 13, 2015


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