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Test Le Dernier loup 3D Blu-ray 3D / Conclusion & Bilan 3D


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CONCLUSION 3D :

Note
3,8/5
Bilan 3D :
Discrètement, un petit événement s'est profilé dans nos univers 3D en cette fin de mois de juin : l'arrivée du 1er long métrage de Jean-Jaques Annaud en Blu-ray 3D ! De quoi attiser notre curiosité et l'envie de positionner rapidement ce nouveau premier essai stéréoscopique d'un des grands noms de la réalisation française. Avant de commencer ensemble le résumé technique du test 3D, prenez note que ce film est un hybride 3D : 1/4 des séquences ont été tournées en 3D native avec des caméras RED, et 3/4 des séquences sont issues d'une conversion 3D en studio. Quid du rendu 3D ?

En terme de profondeur 3D, on tombe dans ce superbe film sur de grosses difficultés pour évaluer clairement l'intensité de la profondeur 3D : en effet celle-ci est extrêmement variable en fonction de chaque plan, et du matériel ou de la techno utilisés à l'instant t. Si on doit se prêter au jeu des généralités pour essayer de résumer, on dira que les plans larges et panoramiques ne sont pas souvent glorieux en terme de profondeur 3D : alors qu'on avait la matière pour nous en mettre plein les yeux avec ces étendues sans fin de steppes de Mongolie, et réitérer l'exploit du prodige Jean-Pierre Jeunet dans son T.S Spivet 3D, le miracle n'aura pas lieu, et sauf exceptions, il faudra se cantonner à des plans panoramiques avec un mauvais détachement 3D appliqué sur l'horizon, ce qui ne permet pas de bien le situer dans l'espace, et renvoie presque à de la 2D sur les calques de fond. Heureusement que les premiers plans sont eux par contre toujours très bien spatialisés. Mentions spéciales par contre pour les vues de dessus, qui mettent en avant un bon effet de hauteur 3D au dessus des steppes. En ce qui concerne les plans semi-larges, ce sont eux qui exploitent le mieux le rendu 3D de profondeur 3D, et globalement celle-ci se montre bonne sur la durée. On trouvera par contre certaines séquences avec des parallaxes de lointains un peu faibles. Et pour les plans rapprochés, on trouve de nouveau une profondeur 3D insuffisante à cause de nombreux flou sur les arrière-plans. On louera par contre la qualité des captations sur toutes les séquences nocturnes, avec en chef de file, une séquence culte en 3D, en terme de mise en scène et de photographie 3D : celle de l'attaque nocturne des loups sur les chevaux. Attention parfois à la présence de certains artefacts typiques de conversions chinoises : des artefacts de synchronisations parfois avec des variations de lumière droite/gauche (séquences de nuages), et un découpage de certains calques qui manque de naturel (plantes ou herbes hautes de premiers plans versus deuxièmes plans...)

Quid des jaillissements ? Sur un tel film 3D, on ne s'attend pas en particulier à avoir une exploitation forte des jaillissements. C'est le bon réflexe à avoir sur ce film, car effectivement le registre n'est activé que de manière séquentielle et rare, pour nous sortir quelques bons effets 3D. Cela reste clairement insuffisant versus les films 3D AAA, mais on appréciera à 2-3 reprises les quelques efforts consentis. Tout d'abord on trouve quelques débordements 3D par endroit, et parfois de vrais jaillissements permanents de gueules de loups à 1m hors du mur. Les effets météo lors des tempêtes sont en revanche une vraie déception car n'exploitent absolument par le registre des jaillissements : c'est un gâchis car les rajouter ne nuisaient pas du tout à l'esprit de l’œuvre, et permettait même de transcender la beauté artistique desdites séquences. Par contre mentions spéciales pour 2-3 séquences cultes niveau jaillissements et qui prennent littéralement par surprise : des séquences d'explosion de dynamite avec des effets de projections de terre sur le canapé. Puis une invasion culte de moustiques dans la pièce avec des sorties jusqu'à 3m hors de l'écran, digne de la séquence homonyme des mouches dans Exodus Gods and Kings 3D ! Mais n'attendez rien de plus !

Au final, Le Dernier Loup 3D, outre sa beauté esthétique magistrale, et sa narration ultra émouvante, ne rentrera pas dans les annales pour son rendu 3D, mais pointe tout de même aux portes d'un bon 4/5 en note globale 3D. Et si Jean-Jaques Annaud ne rejoindra pas encore cette-fois Jean-Pierre Jeunet au Panthéon des meilleurs réalisateurs 3D de l'histoire, pour une 1ère copie tridimensionnelle il fait quand même bien mieux que le mauvais Adieu au Langage 3D, la première tentative 3D ratée de Godard ! L'hétérogénéité de la profondeur 3D aura eu raison de son évaluation et sa note finale, et on a clairement retrouvé dans le rendu 3D global du Dernier Loup 3D, quelques anomalies ou axes d'améliorations classiques des meilleures conversions 3D asiatiques du marché, qui peinent à trouver la voie divine, ouverte par Stereo D sur la profession. D'ailleurs ces variations d'intensité de la profondeur en fonction des plans, nous ont rappelés le même syndrome que sur Inferno 3D, autre conversion 3D asiatique ambitieuse. Reste que la 3D valorise quand même l'expérience et la force de ce voyage initiatique et spirituel, et on conseillera de la préférer à la version 2D, même si le principal fautif dans ce film, demeure le manque de détachement 3D sur les éléments lointains.
Franck Lalane

Les points forts (+)
     • Un bon effet de profondeur 3D sur une moitié de film
    • Les vues de dessus en plans larges dans les steppes proposent un bon effet de hauteur
    • La profondeur 3D très efficace sur les plans semi-rapprochés en général
    • Quelques rares débordements et jaillissements de décors
    • Les séquences d'explosion de dynamite avec des effets de projection de terre
    • La séquence culte de l'invasion de moustiques à 3m hors du mur pendant 15 secondes

Les points faibles (-)
    • Un effet de profondeur 3D insuffisant sur 50% du film
    • Les plans panoramiques ou aériens ont souvent un effet de profondeur 3D décevant (limite 2D)
    • Le détachement 3D insuffisant sur le périmètre spatial compris entre les calques de mi-distance et les arrière-plans
    • Les plans rapprochés qui sont frappés de très nombreux flous sur les arrière-plans
    • Presque aucun jaillissement permanent sur la durée
    • Quelques artefacts de synchronisation (différences de reflets entre l’œil droit et l’œil gauche)
    • Le format en 2.35


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samedi, juin 27, 2015


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