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Test Banshee Chapter Blu-ray 3D / Conclusion & Bilan 3D


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CONCLUSION 3D :

Note
3,5/5
Bilan 3D :  
Considéré par beaucoup comme des un des films d'horreur les plus efficaces de 2013, Banshee Chapter vient enfin exhiber sa captation qualitative en 3D native dans nos univers Blu-ray 3D. Rien qu'en énumérant ces 2 critères, on a peut-être potentiellement un top démo 3D dans les mains, car d'un côté, le film propose un mélange ultra efficace de séquences filmées et found foutages (présentées également en 3D), et distille une atmosphère horrifique de tous les instants, en revisitant des thèmes chers à Lovecraft considérés désormais comme des classiques de la littérature horreur. De l'autre, les caméras Red Epic utilisées lors du tournage n'ont pas la réputation de faire dans la dentelle ! On se réjouit d'avance de se retrouver aux premières loges de cette histoire digne d'un des meilleurs épisodes de X-Files ! Quid de la profondeur et des jaillissements 3D ?

Le début du film commence dans des environnements de jour et parfaitement éclairés, et permet d'admirer la plastique et l'efficacité de son rendu 3D : la profondeur 3D est littéralement top démo (sans surprise), et le détachement 3D exemplaire entre les décors et éléments, avec un perception ultra naturelle des distances. Avec un démarrage sur les chapeaux de roue, on anticipe déjà un bon 4,5/5 voire 5/5 sur l'effet de profondeur 3D. Mais c'était sans compter sur une aberration visuelle qui se love dans les séquences de pénombre : des artefacts lumineux avec des variations grossières de niveaux de noirs (et gris) entre la captation de l’œil droit et le gauche ! Cela signifie que vu la puissance des noirs avec une profondeur souvent admirable, il arrive souvent qu'un élément de décor dans un environnement sombre, ne soit pas visible par un œil, alors qu'il est très légérement décelable par l'autre œil (on arrive à discerner par exemple les contours, ou alors on a des textures gris foncées qui s'affichent au lieu du noir présent dans l'autre œil). C'est très gênant à la longue, surtout qu'on parle de plus de 90% du film qui se déroule dans la pénombre ou dans le noir (heureusement que la torche est souvent là) ! Ajoutez également dans la foulée d'autres problèmes de synchronisation avec des artefacts lumineux plus classiques de type reflets sur des textures réfléchissantes visibles seulement par un des 2 yeux, et le tour est joué ! Quel gâchis, car cette couche d'anomalies visuelles, parfois discrète, parfois franchement pénalisante, vient se superposer à une profondeur 3D souvent de compétition ! Heureusement que 30% des séquences obscures sont épargnées par ces artefacts !

Et qu'en est-il des jaillissements dans ce film ? Ils sont très bons et c'est la très grosse surprise. En effet on ne trouve pas comme on s'y attendait, des effets de projections ou autres effets gadgets avec des éléments qui sautent à la figure à quelques endroits et rien sur le reste, mais un registre de jaillissements permanents débridé à  100% qui occupe une partie de l'espace en permanence hors de l'écran. On adore à la rédaction ce parti pris puissant où on libère toute la gamme stéréoscopique, qui engendre souvent des immersions exceptionnelles ! Et c'est bien le mot dans ce film car on a sur une majorité des séquences des décors qui s'étirent à 2m hors du mur, des bustes qui évoluent au milieu de la pièce, quand ce n'est pas carrément à plus de 2m50 hors de l'écran, avec des torches qui tournent dans un sens puis dans l'autre. Rambardes, bureaux, portes, étagères etc... ils sont nombreux les éléments à envahir de manière ultra naturelle l'espace de la pièce de visionnage. Et ce registre colle parfaitement à ce film d'horreur qui se montre très efficace voire même traumatisant pour les âmes sensibles. Ne sachant pas trop dans quelle direction l'histoire va nous entrainer, le spectateur se retrouve facilement acteur de la narration, renforcée par une exploitation radicale des effets sonores et une maîtrise parfaite des jump-scares. Et l'évidence dans ce film, c'est justement d'avoir créé avec les jaillissements permanents de la scène au milieu de la pièce, cette proximité qui devient presque dangereuse entre le spectateur se sentant initialement en sécurité dans son canapé, et l'action qui réserve de belles surprises, parfois à seulement 1m de distance de ce même canapé ! On louera la mise en scène et les cadrages qui font de ce film presque une simulation de jeu vidéo d'horreur, une sorte de Resident Evil Révélation PC en 3D Vision, avec cette héroïne évoluant avec sa torche (on retrouve presque même des sensations de jeux d'horreur à 360° sur Oculus Rift). A noter des séquences cultes, comme celles dans la voiture, voiture dont l'habitacle occupe une grande partie de la pièce, et nous donne l'impression d'être assis à côté de l’héroïne, perdu au milieu du néant, prêt à sursauter à la moindre menace.

Vous l'aurez compris, nous avons beaucoup apprécié l'immersion 3D obtenue dans ce film, avec cette gamme jouissive et presque expérimentale parfois de jaillissements permanents intenses dans la pièce. A de nombreuses reprises, la tension était palpable grâce à la magie de la 3D, surtout si vous visionnez ce film très tard ! Mais nous avons également détesté la tonne d'artefacts visuels et tous ces problèmes de synchronisations droite/gauche, sujet sur lequel nous sommes toujours intraitables dans nos tests 3D. Et la sanction tombe, avec une légère sympathie et indulgence qui fait retomber la note à un 3,5/5 (on a failli descendre encore la note), parce qu'à de nombreuses reprises, le sentiment de peur à pris l'avantage et nous a fait oublier ponctuellement ces petits défauts visuels qui gangrènent les scènes obscures. C'est d'autant plus dommage de devoir saquer un film qui possède en fond de tache une profondeur 3D souvent de compétition : un film malin à petit budget, qui dans les mains d'un grand réalisateur, aurait pu être une des révélations 3D de l'année, mais qui restera seulement un film 3D de 2e catégorie, avec une immersion 3D pourtant AAA. Quel dommage !
Franck Lalane

Les points forts (+)
    • Une profondeur 3D très bonne sur la durée
    • La profondeur 3D et le détachement 3D excellents dans les séquences de jour
    • Beaucoup de jaillissements permanents d'éléments de décors, objets et bustes à 2m hors du mur
    • Des séquences cultes de jaillissements permanent avec une héroïne qui évolue au milieu de la pièce avec sa torche
    • Une immersion 3D radicale avec le trouillomètre à zéro pour les âmes sensibles
    • Le format d'image optimal pour les jaillissements permanents : 1.78:1

Les points faibles (-)
    • Les artefacts lumineux qui massacrent les séquences sombres (90% du film) : des éléments de décors absorbés complétement dans le noir, non visibles par un oeil et décelable en gris foncé par l'autre œil (contours ou textures)
    • Les artefacts lumineux sur les reflets et textures réfléchissantes (problèmes de synchronisation droite/gauche)
    • L'absence de jaillissements de particules (météo, fumée etc..)


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lundi, mars 02, 2015


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