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Tests Blu-ray 4K UHD & Blu-ray 3D Halluciner.fr Tests Blu-ray 3D - Blu-ray 4K Ultra HD Halluciner.fr






Test Adieu au langage Blu-ray 3D / Conclusion & Bilan 3D


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Note
3,2/5
Bilan 3D :
Distribué dans seulement 25 salles, Adieu au langage a rassemblé un peu plus de 30.000 personnes lors de sa sortie en salle. Avec cette version 3D, Jean-Luc Godard vient faire son entrée dans nos univers tridimensionnels, et tente de rejoindre les derniers ténors français à s'y être essayés comme dernièrement le maître en la matière Jean-Pierre Jeunet et son T.S Spivet 3D. Un essai réussi ? Pas vraiment à nos yeux ! Prenons le temps ensemble de passer en revue ce qui nous a déplus, pour vous aider à vous représenter exactement son contenu 3D. Parlons justement du contenu de ce disque ! Un film ? Pas vraiment ! C'est la première déception lors de la découverte du Blu-ray 3D, avec ce que l'on peut appeler un patchwork de séquences et d'images, une sorte de mash-up souvent imbuvable, qui essaye pourtant de conserver un certain fil conducteur pour raconter une histoire, avec des acteurs grandement désincarnés. Si l'on met de côté la lenteur conceptuelle de diction autour des dialogues prononcés par le couple principal, le 2e choc concerne la variété hallucinante de types de sources vidéos dans ce montage : des séquences captées soit via des caméras Go-Pro, des caméscopes, des appareils photo et parfois heureusement grâce à une vraie caméra 3D. Pour rebondir sur cette dernière, c'est l'une des seules sources de plaisir dans ce film, car elle délivre un rendu 3D presque typé documentaire IMAX, avec une spatialisation 3D dantesque, et un sens de la profondeur confondant de réalisme. Mais il y a un hic ! C'est que ces séquences full 3D ne représentent même pas 25% du "film"... Mais alors que trouve-t-on sur le reste de la pellicule ? Des choses diverses et variées. Le mot d'ordre dans le film est "HETEROGENEITE" conceptuelle, à tous niveaux, images et sons. Autant dire que toutes les autres captations à partir de sources non HD affichent souvent des cadrages et une qualité lamentable, symbole d'une provocation simple et d'un amateurisme volontairement simulé, qui choquent et donnent envie d'appeler au scandale sur un Blu-ray 3D vendu 25€. On vous invite à lire en détail la section profondeur 3D pour entrapercevoir de quoi il en retourne en détail, mais en gros, le montage chaotique enchaine les images avec un très bon rendu 3D, avec d'autres très moyennes, voire médiocres, et à la visibilité / qualité insuffisantes voire inacceptables. Le pire dans l'histoire apparait quand JLG s'essaye à expérimenter des désynchronisations 3D volontaires entre l’œil droit et l’œil gauche, prétexte à vous emmener dans un délire visuel expérimental ! Le problème est qu'en 2014, la pilule ne passe pas, mais alors pas du tout, et la blague de devoir fermer par moment un oeil pour éviter l'épilepsie ou la migraine ophtalmique passe moyennement, surtout dans un support vendu presque au prix fort, et qui dure même pas le minimum syndical : 1H10, de quoi déchanter. Ceci-dit, quand après 30 minutes de visionnage, vous regardez déjà la montre en espérant arriver vite à la fin, parce que la 3D est bien trop hétérogène pour espérer se montrer agréable, cela sent le sapin 3D ! On notera aussi un nombre incalculable de vrais bugs visuels en outre, avec des artefacts et/ou reflets lumineux qui apparaissent sur un œil, et pas l'autre, le genre de choses toujours très agréables... Avant de finir enfin par les jaillissements, on fera une pause pour citer des séquences ridicules, pseudo érotiques, avec une nénette qui passe son temps à se trémousser explicitement nue devant la caméra, (son mari également...), accompagnées de séquences encore plus débiles de pure scatologie qui n'apportent non seulement rien à l'essai visuel, mais décrédibilisent encore plus ce montage 3D dans son ensemble. Et que dire également du montage sonore lancinant, avec un mixage hérétique à vomir, des sons lancinants qui gueulent toutes les 5 minutes sans prévenir et vont vous réveiller les voisins, des sons plats, des sons mono, des sons superbes en HD 5.1...des coupures et transitions brutales... bref on adore ! Les nombreuses séquences de transitions de noir pendant 15 secondes sont sympathiques également, tout comme les vidéos d'archives N&B converties en 3D via un logiciel de TV 3D ?!!! Revenons sur les jaillissements 3D dans le film ? Et bien oui il y en a, et même beaucoup ! Ça c'est la bonne nouvelle dans le film, surtout en format 1.78. JLG tel un gosse qui découvre un nouveau jouet (la 3D) ne peut s'empêcher d’expérimenter toutes sortes de cadrages et angles de vues qui maximisent les jaillissements permanents ! Très bien vu de sa part, car cela agrémente au moins de manière efficace les nombreuses séquences déceptives dans le film. Au programme uniquement des débordements et jaillissements permanents de bustes, décors ou objets à 1m voire même 2m hors du mur (exemple avec un chien au milieu de la pièce pendant 10 secondes). Le manque de maîtrise s'y fera encore sentir, car parfois même souvent excessifs, ces jaillissements font exploser les windows conflicts et ajoutent à l'inconfort général. Mais ne nous plaignons pas, car le film n'aurait pu se jouer que sur une fenêtre de profondeur. Au final que retenir de cette curiosité 3D maladroite et approximative ? Qu'elle n'est en fait qu'un mash-up, une sorte de clip vidéo sentant bon l'amateurisme et surfant sur la provocation et la déconcertation avec un seul leitmotiv : l'hétérogénéité. Entre une profondeur 3D qui est capable du meilleur comme du pire, et des expériences visuelles dont on se passerait par moment, avec des transitions aussi bien vidéos, 3D que sonores, assez brutales (et lamentables), il serait malhonnête de vous conseiller ce titre 3D à l'achat pour votre collection 3D. En tout cas nous allons le remettre à la vente immédiatement car son contenu nous a donné l'envie de monter au créneau concernant la qualité globale du mixage et du rendu ... On aurait plutôt vu comme titre "Adieu à la 3D", ou pour être plus cinglant, "Adieu Godard"... Dommage car le quart du film se donnerait presque l'allure d'un documentaire IMAX niveau visuel, alors que le reste se montrerait presque impropre à la vente ! Une entrée en matière 3D peu orthodoxe de la part du maître qui laissera sur le carreau 99% des spectateurs !
Franck L.

Les points forts (+)
    • La profondeur 3D excellente sur les séquences captées avec une vraie caméra 3D HD (25% max du film)
    • Pratiquement aucun flou sur les arrière-plans
    • Le détachement 3D très bon sur les séquences réussies (hors sources go-pros, smartphones, camescopes...)
    • Un festival de débordements d'écrans et jaillissements réguliers d’éléments ou personnages à plus de 1m-1m50 hors du mur (buste, décors, etc…)
    • Quelques effets météo assez réussis (neige...)
    • Des séquences en extérieures parfois réussies et très immersives
    • Le format quasi idéal de 1.78 pour profiter pleinement du spectacle

Les points faibles (-)
    • De rares flous sur les arrières-plans (plans rapprochés)
    • Le rendu 3D le plus hétérogène du marché : 70% du film qui propose une 3D décevante et le switch permanent entre du très bon et du très mauvais
    • La multiplicité des sources vidéos (smartphones, go-pros, caméscopes, caméras 3D) qui engendre un patchwork hybride typé "frankenstein"
    • La profondeur 3D horrible sur 1/3 du film
    • JLG qui s'amuse à expérimenter des désynchronisations droite/gauche qui arrachent la vue
    • Les séquences pseudo érotiques et scatologiques inutiles
    • Les séquences saturées, sur-exposées impropres à la 3D...
    • Certaines vidéos d'archives N&B 2D trafiquées avec un effet 3D
    • Le mix sonore désagréable et discontinu
    • Ce n'est pas un film : c'est un mash-up, un clip vidéo de séquences 3D et même 2D-3D
    •1H10 de film, pour même pas 20 très bonnes minutes de 3D...



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mercredi, décembre 03, 2014


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