Note
4,4/5
Bilan 3D :
Maléfique 3D débarque dans nos univers 3D avec une certaine pression technique de la part des fans, car il reprend officiellement le flambeau d'un autre produit Disney 3D similaire sorti l'année dernière à la même époque, Le Monde Fantastique d'Oz 3D qui a eu pour lui son excellence et sa variété dans sa dotation technique 3D. En clair, est-ce que Maléfique 3D a vocation a devenir le nouveau Monde Fantastique d'Oz de fin 2014 en terme de rendu 3D, cad un vrai top démo ? La question est légitime car le positionnement du film est identique (monde magique, fées et autres sorts à gogo), mélangeant techniquement le même type de sources 3D : des décors captés en réel et des incrustations vidéos et autres images de synthèse. Pour faire durer le suspense, nous vous dirons que le premier visionnage du film montre que le contenu 2D de Maléfique en terme de mise en scène, SFX et événements scénaristiques, pouvait permettre largement de reproduire à l'identique le cahier des charges 3D du Monde Fantastique d'Oz 3D pour son passage en 3D (via le process de conversion 3D cette fois-ci). Pourtant si une des composantes de Maléfique 3D s'inspire directement d'Oz 3D et fait le forcing en permanence pour tenter de rester dans la course technique, l'autre quitte très rapidement la course pour faute de véritable combat à la loyal. Traduction ? La profondeur 3D assure de nouveau un grand spectacle, tandis que la palette de jaillissement tant attendue n'a pas souhaité faire le déplacement pour jouer dans Maléfique 3D, préférant un rôle de figurant au casting. Pour en revenir à la profondeur 3D, elle est très bonne sur la durée, souvent excellente sur les plans larges ou panoramiques (mais pas toujours), et un peu moins grisante de manière conventionnelle sur les plans rapprochés avec ce sempiternel flou d'arrière-plan qui fait office d'épouvantail 3D cassant ponctuellement l'effet de spatialisation 3D. Heureusement que la palette globale reste très positive en matière de profondeur et effet de hauteur 3D. A noter par contre une certaine hétérogénéité de la profondeur 3D dans les séquences obscures (qui constituent à minima 50% du film). En effet si 2/3 des séquences imposent le respect, avec un détachement 3D superbes (pour peu qu'une petite source de lumière indirecte viennent éclairer cette profondeur), 1/3 des plans par nuit noire font un peu tache dans le paysage avec une lisibilité clairement insuffisante (cela reste tout de même rare mais il faut le préciser). Et quid des jaillissements ? Un certain nombre se manifeste au cours de la projection, essentiellement des débordements et petits jaillissements permanents d'éléments de décors ou bustes de 50 cm à 1m hors du mur de notre salle de test, ce qui pour traduire clairement est très largement insuffisant par rapport à nos attentes, et surtout pour espérer faire de l'ombre au top démo Le Monde Fantastique d'Oz 3D en matière de jaillissements. On trouve donc pas mal de petits effets 3D assez discrets dans le traitement, et qui ne contenteront certainement pas les amateurs de 3D démonstrative. Néanmoins ces petits effets 3D apportent une petite valeur ajoutée non négligeable à l'ensemble de la composition. On retiendra principalement quelques vols de Maléfique ou de fées à 1m hors du mur (alors qu'on aurait attendu du 2m sur les mêmes effets), une pierre qui flotte au milieu de la pièce, quelques jaillissements arrière de fées qui proviennent de derrière le canapé, et quelques jolis effets de sorts et particules lors des affrontements. Que retenir au final ? Que le monde enchanteur / terrifiant de Maléfique permet à la profondeur 3D de proposer un spectacle attractif et assez jouissif sur la durée, entaché que très rarement par quelques séquences un peu plus plates ou moins détachées, et surtout quelques séquences de nuit pas vraiment au niveau. En ce sens, Maléfique peut presque être considéré comme l'héritier direct du Monde Fantastique d'Oz 3D, avec un soupçon d'ADN 3D en moins ! Côté jaillissements, pas la peine par contre de comparer les 2 films, Maléfique hérite d'un cahier des charges qui vise à associer régularité et discrétion pour ces effets 3D, ce qui ne signifie pas qu'il n'y a rien à avoir sur le sujet, bien au contraire, mais qu'il faut vraiment se coller la tête dans l'écran pour discerner toutes ces petites représentations. Le Monde Fantastique d'Oz peut donc hélas dormir sur ces 2 oreilles, la relève n'est pas encore officiellement arrivée ! Next !
Franck L.
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