Note
3,5/5
Bilan 3D :
Metegol 3D est une véritable curiosité qui débarque dans nos univers 3D. Tout d'abord une licence encore inconnue en France, dont le film produit en 2012 n'est encore jamais sorti en France (sortie prévue 2015), alors qu'il fut exploité dans de nombreux pays. Production espagnole et argentine, édité par Koch Media, Goool 3D (son nom officiel pour sa sortie officielle sur la marché italien en Blu-ray 3D le 23 octobre 2014) parvient à apporter une petite bouffée d'air frais dans l'univers de l'animation. Initialement, ce n'est pas par sa technique 3D que ce titre marque les esprits, même si celle-ci est plus qu'honorable et sait même montrer parfois ses bonnes manières et sa très bonne éducation technique. En fait ce film vient tout d'abord combler un immense vide éditorial sur l'univers du ballon rond, et aucun film 3D à date n'avait encore entrepris d'aborder la thématique. Mieux, c'est sous l'angle de la parodie la plus totale que le film aborde le sujet, avec un humour parfois irrésistible lors des confrontations (on retrouve parfois un peu l'esprit de cliché comme celui d'un Guy La Gagne dans Turbo 3D et son univers de F1). Ainsi doublé d'un scénario aussi surprenant que délirant, on se retrouve agréablement surpris à vouloir suivre cette histoire improbable, et c'est là que la 3D fait son job de manière satisfaisante, à la limite du service minimum, avec quelques embellies techniques cycliques qui évitent au spectateur de trouver le temps long. Ainsi de manière frustrante, on découvre dans les premières minutes une profondeur 3D et un détachement 3D quasi Top Démo digne d'un Dreamworks ou Pixar 3D, et on plonge ensuite dans les méandres et les aléas liés au classique flou sur les arrière-plans qui vient tout casser de manière assez répétitive. Heureusement que cela ne concerne principalement que les plans rapprochés, et que les panoramiques restent plutôt glorieux dans l'ensemble. Cela tombe bien car les séquences d'action et celles dédiées au ballon rond demeurent les plus réussies, et ce sont celles-ci qui nous intéressaient le plus initialement. En parallèle la gamme de jaillissement est très discrète (quelques débordements de temps à autre), mais sait régulièrement faire quelques petits coups d'éclats à intervalle régulier, et donner du piment à l'ensemble. Rien d'exceptionnel en général, mais à quelques reprises on a quand-même droit à de belles exploitations (voire innovations 3D) : pêle-mêle on citera les nombreux effets de jaillissements permanents de ballons qui traversent furtivement la pièce en 1 seconde, les effets de projections de débris lors de divers entrechocs, ainsi que de superbes effets de jaillissements de pluie avec des angles de vue novateurs (pluie qui pénètre en oblique puis à l'horizontal dans la pièce lors de travelling en plein match à la "Olive & Tom"). Au final un spectacle réjouissant d'abord lié à l'humour et au scénario, et soutenu à minima par une 3D qui délivre une intensité juste satisfaisante : sans ces maudits flous sur les arrière-plans, et avec une gamme de sorties d'écran plus intense, Goool 3D avait largement de quoi faire la surprise et sortir du lot ! Il a néanmoins pour lui son capital sympathie qui découle immédiatement du concept, de l'esprit parodique et des séquences de jeu franchement réussies en 3D, permettant d'arrondir les angles quant à sa 3D un peu trop timide et old school sur une grande partie du film.
Franck L.
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