Note
3,5/5
Bilan 3D :
Nouvelle
production chinoise captée en 3D native, The Iceman 3D met en scène la
star Donnie Yen dans un film d'arts martiaux moderne complètement
loufoque, évoquant à la fois une sorte de remake des Visiteurs avec
Jackie Chan, plus quelques clichés renvoyant vers le personnage de Hiro
Nakamura dans la série Heroes, résumé choc mais on ne peut plus imagé
pour vous aider à entrevoir la nature particulière de la narration.
Celle-ci se montre d'ailleurs incroyablement riche et variée, nous
entrainant à de nombreux endroits au rythme d'un scénario endiablé et
d'une mise en scène frénétique. Cette variété de décors profite
immédiatement à l'effet de profondeur 3D qui se montre solide dans
l'ensemble, avec en points forts les panoramiques ou vues aériennes sur
les villes de jour ou de nuit, les plans semi-larges sur les intérieurs
et les extérieurs. Certes certains flous viennent encore parfois réduire
la profondeur 3D des plans rapprochés, tout comme certaines séquences
larges manqueront d'intensité 3D et se montreront un peu plus plates que
d'autres. Cela n'empêche le film de proposer un spectacle de bonne
qualité sur le registre. Attention néanmoins à quelques artefacts
visuels constatés sur certains plans, avec des différences de niveau de
contrastes sur certaines scènes obscures entre l'image droite et la
gauche, occasionnant une certaine gêne passagère. A noter enfin que le
facteur limitant de ce film demeure le détachement 3D, qui jouant un peu
au yoyo, entraîne souvent avec lui dans sa chute la spatialisation 3D
et la perception des distances entre les éléments des différents plans
intermédiaires. En ce qui concerne les jaillissements, c'est un
parti-pris simple et radical choisi par le réalisateur : des effets de
projections, et uniquement des effets de projection. Exit les
débordements et jaillissements permanents d'éléments en dehors de
l'écran, il n'y a pratiquement rien à déclarer sur le sujet. Même une
longue séquence sous la neige se tient uniquement sur une fenêtre de
profondeur sans aucun flocon en jaillissement permanent. En revanche
lors des scènes d'action, le film s'amuse à placer de nombreux effets de
projections : acier, verre, chaînes, objets qui explosent, pics qui
viennent empaler le spectateur...Un registre parfaitement maîtrisé dans
ce film. Ultime mention très bien pour la scène d'anthologie du dernier
acte, l'affrontement ultime entre les différents protagonistes sur un
pont suspendu, qui concentre certainement un nectar concentré des
meilleurs plans du film. Dommage qu'en proportion ces quelques
jaillissements ne pèsent pas lourd sur un film de 1H40. Au final une
nouvelle production chinoise qui réussit partiellement son entrée en
matière sur la 3D, et qui laisse toujours hors d'atteinte le roi
incontesté de la mise en scène et des effets 3D Tsui Hark, qui avec ses 2
oeuvres d'art Dragon Gate 3D et Detective Dee 3D
incarne toujours exclusivement la Chinese Touch 3D sur la scène
internationale. Reste dans The Iceman 3D de nombreuses scènes très
abouties 3D sur la durée, de jolies claques ponctuelles sur la
profondeur 3D, 4-5 effets de projections cultes (le superbe double
lancer de bouclier sur le spectateur), des chorégraphies de combats souvent dingues, ainsi de nombreuses situations
grotesques ou parodiques qui finissent par faire mouche à l'usure,
conférant au film un statut de divertissement 3D pop-corn un peu
inclassable !
Franck L.
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