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Test Rio 2 3D Blu-ray 3D / Image & Profondeur 3D


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Note
3.8/5
Profondeur :  
Notre premier aperçu technique sera consacré rapidement aux attributs esthétiques de l'image. Pas de surprise : comme dans le 1er opus, la palette colorimétrique embrase l'image, avec un joli déluge de couleurs, les contrastes sont bons dans l'ensemble, les noirs bien gérés, et la luminosité assez efficace bien qu'en grande difficulté dans une longue séquence dans la pénombre.

On s'attaque ensuite à qualifier l'effet de profondeur 3D. L'entrée en matière du film est diabolique sur le sujet, car on commence en pleine Fiesta brésilienne du haut du Corcovado !

Dès les premières minutes, la profondeur de champ est immense, les plans aériens et panoramiques magnifient l'espace 3D, et on se prépare alors à une grand spectacle.

Quelques minutes s'enchainent avec quelques plans semi-larges puis des plans rapprochés, et le doute semble écarté puisque tout reste bien net en toutes circonstances, surtout concernant les arrière-plans, car pour rappel, c'était l'unique défaut qui avait un peu pénalisé l'ancien opus.

L'histoire se met ensuite en marche et nous emmène en pleine forêt équatoriale : celle-ci se montre très dense avec de nombreux plans intermédiaires au sein des scènes.

Par contre on commence progressivement à déchanter légérement, car le principal défaut du 1er opus remontre ses dents : le flou sur les arrière-plans. Cela commence déjà sur les plans rapprochés, où l'arrière-plan disparait régulièrement, cassant ponctuellement tout l'effet de dimension 3D qui a été appliqué.

C'est dommage car en parallèle, le film excelle presque tout le temps sur les plans larges et panoramiques, avec de nombreuses séquences saisissantes sur la distance d'horizon 3D affichée.

De nombreuses séquences profitent même d'un excellent détachement 3D : branches des arbres, farandole d'une centaine d'oiseaux où le positionnement spatial 3D de chaque oiseau est immédiat et naturel !

Une grande partie des plans semi-larges fait aussi le spectacle, mais sur une moitié, on va être honnête, c'est aussi la douche froide avec un horizon flouté qui empêche de prendre réellement la mesure des distances 3D au sein des décors.

On ne redira jamais assez que ce non-sens tridimensionnel, le flou d'arrière-plan, est encore plus ridicule dans un film d'animation que dans un film live-action, puisque dans un CGI il est facile d'afficher tous les modèles 3D de manière nette, sans voile software qui vient se superposer sur les arrière-plans.

Rio 1 3D avait eu le même type de traitement, mais en 2011 cela ne nous gênait pas car c'était encore une norme 'internationale' : en 2014 il devient grand temps de virer définitivement cet artifice technique désuet, car plus les mois passent et plus nous deviendrons intransigeants sur cette aberration dans nos notes.

Une séquence d'ailleurs illustre parfaitement cette intégration à postériori des flous sur le film : à un moment, on a un plan large dans la jungle avec une profondeur 3D au top et un horizon 3D parfaitement net, puis un oiseau passe au premier plan, et immédiatement un filtre flouté vient masquer l'arrière-plan pour faire ressortir l'élément du 1er plan...

Le dernier Turbo Blu-ray 3D était également tombé dans le même piège, et avait été sauvé in extrémis par sa gamme de jaillissements.

En fin de film, on aura trouvé d'ailleurs plusieurs causes à la réduction importante de profondeur 3D sur certaines scènes : le flou d'arrière-plan (on l'a déjà dit), mais aussi des horizons qui parfois semblent affichés en 2D, ou avec un rendu écrasé, qui également n'aident pas à obtenir le meilleur du volume 3D.

Enfin un grand rendez-vous du film ne donne pas le meilleur de son potentiel : la séquence de foot aérien, où les parallaxes ne sont pas réglés au mieux niveau intensité, et la claque annoncée n'est pas aussi forte que prévue...dommage ! De même au début du film lors de la séquence dans les cascades, qui aurait être pu être plus percutante !

Ultime anecdote : la longue séquence de nuit dans la forêt est un peu pénible niveau visibilité, car la gestion des sources d'éclairage indirectes n'est pas optimisée.

Par contre histoire de finir en beauté, on sera ravi de retomber dans le top démo total lors du dernier chapitre et de la grande bataille finale, qui exploite une mise en scène essentiellement panoramique, en mettant plein la vue ! On retient d'ailleurs un plan exceptionnel lors de l'explosion de dynamite dans le ciel, avec un effet de dimension 3D magnifique (@01:26:00) !

Au final, c'est un mélange de plaisir et d’exaspération qui se mêlent pour nous en fin de visionnage : d'un coté une infinité de plans qui flattent la rétine avec une spatialisation 3D magnifique, une profondeur 3D redoutable et un détachement optimal, et de l'autre, tous ces plans gâchés à mettre à la poubelle, avec ce flou qui nous irrite au plus haut point, et qui nous donne envie de les zapper pour ne voir que le meilleur du film.



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samedi, juin 28, 2014


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