Note
4,5/5
Bilan 3D :
Sorti un peu dans l'anonymat en France en février 2014 dans nos
salles de cinéma, on en aurait presque oublié que cette discrète
production allemande était en 3D ! Pourtant ce remake allemand du
célèbre héros d'Edgar Rice Burroughs ne mérite en rien ce silence
médiatique car il abrite dans sa bobine une qualité 3D prémium ! Qui est
aux commandes de cette production 3D ? Reinhard Klooss. Si ce nom ne
nous disait également rien non plus, la consultation de nos fiches
révèle qu'il est à l'origine en 2011 de Animaux & Cie 3D,
production qui fait toujours partie pour Halluciner.fr du TOP 20 des
meilleurs dessins-animés Blu-ray 3D à date ! Avant de partager avec vous
ses composantes, on abordera rapidement les 2 seuls sujets qui fâchent
un peu : un scénario sans saveur, sans surprise et sans émotion, avec un
mélange de SF un peu surprenant ; ajoutés au côté traditionnellement un
peu rigide des personnages dû à l'utilisation à outrance de motion
capture, et des palettes d'émotions faciales un peu limitées. Mettant
cela de côté, le reste assure un grand spectacle 3D, principalement axé
sur une profondeur de référence. Quelle surprise s'empare de nous
lorsque dès les premières minutes, la profondeur 3D s'affiche avec une
intensité affolante ! Les plans semi-larges et larges proposent une
intensité de profondeur 3D insolente et tonitruante, à décrocher la
mâchoire lors des meilleurs moments. La densité de la végétation
renforce encore plus ce sentiment de spatialisation 3D et de volume, car
rajoute un grand nombre de couches et calques intermédiaires dans
chaque plan. On fera rapidement l'analogie avec la jungle luxuriante et
ultra réaliste trouvée sur Pandora, avec une grande richesse d'éléments
de décors. C'est d'ailleurs lors de magnifiques scènes au clair de lune
que le parallèle avec les séquences homonymes sur Pandora de nuit
sautera aux yeux comme une évidence. On retiendra aussi dans ce film des
travellings d'anthologie dans les arbres, lors de la première traversée
à l'aide de lianes pour Tarzan, ou lors de différents plongeons dans un
vide étourdissant. Idem la découverte de nouveaux environnements dans
le 2e acte maximisera de nouveau la profondeur 3D et le détachement 3D,
ainsi que le plaisir visuel, avec toujours cette séparation entre les
éléments et une profondeur de champ top démo. Sur le sujet des flous, on
sera ravis d'en trouver finalement assez peu, et toujours de manière
assez discrète sur les plans rapprochés, n'entachant en rien la qualité
3D d'ensemble. En parallèle, on trouvera la dotation des jaillissements
un peu légère comparativement, car même si elle ne joue pas dans la même
catégorie que la profondeur 3D, dispose de caractéristiques qui
permettent de mettre quelques uppercuts bien placés. Pourtant, de base,
on ne trouve que de simples débordements 3D des éléments de décors pour
renforcer le relief 3D. Mais au fil de la narration, les sorties d'écran
pourront déjà se montrer plus démonstratives (jaillissements permanents
de fumées, armes, branches etc) : rien d'exceptionnel à ce stade, c'est
le minimum syndical pour un film 3D. Sauf que sur une 15 d'occasions
dans le film, Tarzan 3D sort l'artillerie lourde de manière ultra
furtive certes, mais de manière hautement démonstrative. Au programme
des jaillissements permanents top démo de feuilles vers le canapé à
chaque atterrissage de l'hélicoptère, un autre jaillissement d'araignée à
plus de 2m hors du mur comme dans Le Manoir Magique 3D
(ne cherchez pas d'autres analogies avec ce film d'animation 3D), une
projection de caméléon vers le spectateur...A 3 reprises on profite même
de séquences énormes de jaillissements permanents de chauve-souris qui
traversent toute la pièce avec un rendu 3D bluffant. Enfin vers la fin
du film, on accède à notre graal préféré à la rédaction, les
jaillissements permanents de particules, avec des centaines de lucioles
blanches qui flottent dans la pièce. Et un final en apothéose avec un
oiseau qui volent presque au milieu de la pièce pendant 1 minute, suivi
d'une conclusion céleste d'une grande beauté artistique ! Au final une
profondeur 3D qui pulse en permanence (ouvrez-bien les yeux car ce n'est
pas le moment de dormir), avec des travellings et plans semi-larges et
larges qui jouent à mort la carte de la profondeur de champ, et quelques
jaillissements espacés mais bien placés, qui jamais inutiles, font
systématiquement mouche dans leurs rendus 3D. Une belle 3D immersive
dont les analogies avec Pandora et Avatar
se montreront presque troublantes (ou scandaleuses, rayez la mention
inutile), allant des plans nocturnes très inspirées, à l'intégration de
composantes SF encore plus inspirés, comme cette armée qui débarque dans
la jungle avec armes et hélicoptères, et notre pauvre Tarzan se battant
à main nue digne d'un Jake Sully. Par contre ne cherchez pas l'émotion
dans tarzan, elle se fait plutôt rare via l'histoire et les personnages :
c'est véritablement le rendu 3D qui en sera le garant !
Franck L.
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