Note
4/5
Bilan 3D :
Stalingrad marque l'entrée officielle du cinéma russe dans la 3D avec
cette première production 3D IMAX très léchée et sophistiquée, réalisée
par Fedor Bondarchuk au moyen de 7 caméras Red Epic 3D. De même il a
fait appel à des consultants externes qui ont été en charge de la 3D de
Amazing Spider-Man et surtout de la saga The Hobbit 3D. Du dernier on
sent une filiation immédiate, car le rendu mise sur un réalisme et une
authenticité souvent admirables, aussi bien sur la fenêtre de
profondeur, que le détachement 3D des éléments dans chaque séquence. On
retiendra la claque bien réelle sur tous les plans larges ou
panoramiques qui proposent une profondeur 3D souvent insensée, avec une
perception parfaite des volumes et des positions spatiales
intermédiaires. Les séquences du siège de cet immeuble aux portes de la
Volga mettent en scène un sniper embusqué, et offrent régulièrement des
plans hybrides incroyables, une vue de l'intérieur d'un immeuble qui
offre un panorama qui s'étire à plus d'un kilomètre à l'horizon :
superbe. A noter quand même qu'une grande partie du film se déroule en
pénombre, et heureusement les séquences en extérieur ne seront jamais
affectées sur la profondeur 3D, aussi bien lors des passages à l'aube ou
au crépuscule. En ce qui concerne les intérieurs, c'est également une
franche réussite pour la plupart des plans, à condition qu'une ou
plusieurs sources lumineuses viennent activer cette belle profondeur 3D
et ce détachement 3D puissant. Ainsi les séquences en appartement
réussissent régulièrement à impressionner par cette profondeur 3D
naturelle et jamais surjouée, et ne revêtent à aucun moment le moindre
caractère artificiel. Authentique, est le mot qui caractérise la 3D. Par
contre certaines séquences trop sombres dégradent mécaniquement la
perception de profondeur 3D. Quid des jaillissements ? Une absence
remarquée de presque toute la palette existante, à l'exception du
registre le plus impressionnant et immersif dans un film : les
jaillissements permanents de particules. Et là c'est le carton plein car
le film accède aux plus hautes marches du genre sur le registre,
puisque pratiquement toutes les séquences en extérieur se font sous une
pluie tantôt fine, tantôt dense de particules de cendre qui flotte de
partout dans la pièce, un peu à l'instar de Pacific Rim 3D
où tous les combats en mer se déroulaient sous une pluie en
jaillissement permanent ! Magnifique, surtout que cela commence dès les
premières minutes, pour finir jusqu'à la fin du film ! Avec un rendu 3D
artistique et un détachement assez exceptionnels dans l'espace ! Sur le
reste pas grand chose, pas de jaillissement permanents de personnages ou
décors hors du mur, quelques rares effets de projection de sang, plâtre
ou éclat de bois vers le spectateur, et un peu de fumée volumétrique à
quelques reprises. On pourrait qualifier ce film 3D de
'mono-jaillissements' car il n'exploite donc essentiellement qu'un seul
type de sorties d'écran : les jaillissements permanents de cendre, mais
masterise parfaitement son sujet. Pas la peine d'attendre du film qu'il
vous en mette plein la vue sur les autres formes de sorties d'écran et
jaillissements (décors, armes, projections etc...) car cela n'arrivera
pas. A noter enfin que les sous-titres se montrent plutôt mal placés !
Au final une production 3D mature, positionnée à 4/5, et une histoire
dont le titre induit véritablement en erreur, car il ne s'agit pas de
revivre la bataille de Stalingrad, mais de découvrir l'exploit de 5
russes qui défient les allemands dans un immeuble militairement
stratégique aux portes de la Volga. Ambiance plus contemplative que
active, même si les quelques séquences de combat déchainent une
importante violence visuelle. Un film qui aurait pu être signé d'un
grand réalisateur 3D américain, ce qui est un compliment !
Franck L.
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