Note
3,8/5
Bilan 3D :
La Grande Aventure Lego s'illustre aujourd'hui avec sa sortie en
support Blu-ray 3D. Doté d'une modélisation CGI spectaculaire, il nous
offre tout d'abord un rendu photo-réaliste souvent saisissant, renforcé
par une excellente qualité des textures et effets de lumières appliqués
aux briques. Cela permet de soutenir considérablement l'effet de
profondeur 3D sur les plans larges, et de donner cette impression
régulière d'être véritablement face à un plateau à l'échelle 1:1 avec
des constructions bien réelles. La découverte des premiers panoramiques
au dessus des villes, enfoncent d'ailleurs le clou du réalisme et promet
un spectacle 3D bien singulier. Pourtant à vouloir peut-être singer de
trop prêt les vrais films live-action 3D, les producteurs n'ont pas pris
que le meilleur, à commencer par le sempiternel croquemitaine de la 3D,
à savoir le flou sur les arrière-plans. Et là, on assiste à un sabotage
dans les règles d'un film d'animation qui avait tout le potentiel
technique pour atterrir à un 5/5 en note finale 3D, et qui se contentera
de bien moins car la majeure partie des plans rapprochés, et une partie
des plans semi-larges se voient attaqués sévèrement par les flous sur
les arrière-plans. On se demande quelles mouches les ont piqués, car
celui-ci était purement facultatif, surtout sur un film d'animation 3D !
Heureusement que les plans larges et semi-larges redorent le spectacle
et permettent au final de passer un bon moment en 3D, mais il y a de
quoi être agacé par la dérive. On en profite pour préciser que parfois
même des premiers plans héritent du phénomène. En parallèle, on louera
la qualité du détachement 3D entre les éléments, qui permet souvent une
perception ultra naturelle des distances entre les objets, personnages
et décors. Quid des jaillissements ? Discrets, mesurés mais constants
dans le temps. En effet la carte du naturel est jouée en majorité, ce
qui signifie qu'on a principalement droit à des débordements hors de
l'écran, et parfois à de vrais jaillissements permanents qui sortent
significativement hors du mur principalement dans les affrontements. Les
meilleures séquences de jaillissements permanents proposent une
intensité soft en terme de sortie d'écran (1/4 de la distance
écran/canapé dans notre salle de test soit environ 1 mètre) : c'est
souvent le cas dans les scènes d'action avec des voitures, vaisseaux,
briques, objets qui se retrouvent naturellement étendus hors de l'écran.
Même si ce n'est clairement pas ce registre qui semble fortement mis en
avant de prime abord dans ce film, on trouvera qu'il vient pourtant
apporter de manière régulière un vrai relief appréciable lors des
séquences stratégiques, et on réalisera qu'en fait il se montre constant
dans le temps en intensité et utilisation, à la différence de la
profondeur 3D qui joue les montagnes russes ! Au final une production
qui reste malgré tout plaisante dans sa livrée 3D, avec quelques
séquences d'anthologie sur la profondeur 3D, le photo-réalisme et les
volumes 3D, quelques jolis passages furtifs sur les jaillissements, mais
qui fera grimacer à la pensée de ce qu'elle aurait pu être sans
l'utilisation de ces fameux flous 'artistiques', avec une louche
d'intensité de jaillissement en plus : on est typiquement sur un film 3D
qui a adopté le même cahier des charges techniques que le dernier Turbo 3D Blu-ray 3D
! Par contre côté humour et clins d’œil cinématographiques, c'est le
carton plein, avec une 2e lecture qui le réserve véritablement plus aux
adultes qu'aux enfants, malgré les apparences !
Franck L.
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