Note
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Bilan 3D :    
Pour ceux qui ont raté l’épisode majeur de l’année 2013, il est bon
de rappeler que le réalisateur hong-kongais Tsui Hark a réinventé les
codes de la mise en scène 3D pour nous proposer un OVNI, Dragon Gate 3D - la légende des sabres volants Blu-ray 3D, film qui a
pu immédiatement parader aux côtés d’un des monuments de la mise en
scène 3D, Avatar de James Cameron. En effet aux commandes de ce qui est
vraisemblablement l’une des 3 plus belles natives de l’histoire, Tsui
Hark a montré une insolence inventivité et maîtrise de la mise en scène
3D pour jouer des caméras et des angles de vues afin d’insérer un
maximum d’effet de profondeur 3D et de jaillissements permanents /
projections possibles, le tout en respectant la contrainte essentielle :
servir en permanence l’immersion 3D, le St-Graal du spectateur.
Consacré meilleur Blu-ray 3D de l’année 2013
dans nos dossiers 3D, Dragon Gate 3D a soufflé dans les bronches de
tous ses concurrents directs. Nous avons aujourd’hui dans les mains la
nouvelle progéniture 3D de Tsui Hark, Young Detective Dee : Rise of the
Sea Dragon 3D, dont le Blu-ray 3D est déjà disponible en import en
version chinoise sous-titrée en anglais. Que vaut ce nouvel opus ? Une
tuerie pour faire simple !
Le rendu 3D est une merveille de la nature à
tous les instants, et il est difficile de trouver les mots exacts pour
décrire l'expérience exceptionnelle liée à son visionnage. Une nouvelle
fois la longue narration nous invite à prendre tout d’abord une leçon de
profondeur 3D ! Ouvrez grand vos yeux, car régulièrement la profondeur
de champ se montrera surréaliste, avec une netteté sidérante sur les
arrière-plans. Vous n’aimez pas les flous sur les arrière-plans dans les
films ? Cela tombe bien, Tsui Hark non plus ! Il suffit de prendre
comme exemple une des séquences monumentales du film, la première scène
d’action en mer où des navires se font éventrer par la ‘bête’
sous-marine, pour profiter d’un spectacle premium où le champ de vision
dépasse l’entendement. Un 2e exemple qui devrait vous suffire, lorsqu’on
assiste à une vue du haut des marches du Palais Impérial, avec un
millier de soldats rangés par couches successives jusqu’à un horizon
aussi net qu’infini, un vrai paradoxe ! Même le simple générique d’intro
suffit à satisfaire les plus exigeants ! Ainsi quand le film souffle le
chaud sur la profondeur 3D, celle-ci explose le baromètre et tape dans
le 6/5, au-delà des attentes maxi ; en parallèle, lorsque baisse de
régime il y a (mécanique et inévitable pour tous films), on ne chute
qu’à un bon 4/5, ce qui laisse imaginer la plage de relief de profondeur
distillée pendant tout le film ! Qu’il fasse nuit ou jour, qu’on soit
sous l'eau, en mer ou sur la terre ferme, rien n’altèrera la qualité de
la profondeur, ni du détachement 3D qui se montre également admirable
sur la durée, permettant toujours une excellente perception des
distances entre les objets, personnages et décors. De même le
réalisateur montre son aisance dans les vues de plafond ou aériennes
pour appuyer également sur l’effet de volume 3D ponctuel d’une scène.
Quid des jaillissements ? Un pur régal également ! En premier lieu, le film
propose une utilisation intelligente et soutenue des débordements et
jaillissements permanents de décors, bustes, objets hors du cadre. De
nouveau c’est le génie de la mise en scène et des angles qui multiplie
les opportunités de faire jaillir de manière naturelle des éléments à
1m-1m50 hors du mur de projection, comme d’étendre des décors au-delà du
mur. Toujours dans un respect parfait de l’immersion 3D, le film
propose certainement un exemple parfait de ce à quoi doit ressembler
l’effet de projection optimal pour le spectateur. Tsui Hark joue de son
aisance insolente pour insérer toujours justement et finement des vues
subjectives dans les scènes d’action et combat, qui permettent
d’héberger des effets de projections délirants en intensité et réalisme :
reprenons la 1ère scène culte d’action en mer, avec un flot insensé
d’effets de projection de bois, planches, débris vers le canapé. Même
l’eau est à la fête avec des projections intenses de vagues 3D digne de
IMAX Tahiti la Vague extrême 3D. Idem sur la suite du film, avec dans
les scènes de combats un festival de projections et jaillissements
d’armes, projectiles, lames, cordes, chaines, boules, tasses, etc... qui
fusent naturellement et furtivement vers le spectateur. Pour parachever
le tout on bénéficiera même de plusieurs séquences énormes de
jaillissements permanents d'essaim d'abeilles au milieu de la pièce,
puis en jaillissement arrière donnant l'impression de venir de derrière
le canapé ! Pour en revenir aux scènes de combat à grand spectacle 3D en
mer avec ce monstre central, difficile de ne pas penser à l'excellent Pacific Rim 3D,
mais en mieux ! Oui ! On ressort littéralement abasourdi de chaque
séquence d'action : que ce soient les scènes de combats dotées d'une
profondeur absolue et d'un nombre de jaillissements optimaux purement
hallucinant, aux scènes de destructions massives en mer dont la
complexité de la mise en scène 3D n'a d'égal que l'effet de surenchère
3D où chaque seconde compte pour vous mettre encore plus K.O, tout
concourt à rire nerveusement du spectacle tellement il atomise la
plupart de tout ce qui a déjà été fait auparavant sur support Blu-ray
3D. A ce rire d'extase après chaque séquence marquante, se mêlera aussi
régulièrement l'interrogation profonde avec une question essentielle :
mais comment diable est-ce possible de filmer ou mettre en scène en 3D
ce que je viens de voir ?
Au final, Tsui Hark confirme son statut de
réalisateur 3D surdoué, et aligne avec ce nouveau Detective Dee 3D un
nouveau chef d’œuvre 3D top démo qui non seulement coupe le souffle dans
ses scènes d'action, mais aussi rejoint les tablettes des 10
commandements 3D dans lesquelles figurent les noms des 10 meilleurs
films 3D de l’histoire (Dragon Gate 3D, Avatar 3D, Voyage au centre de la Terre 1 3D, L'Odyssée de Pi 3D, Pacific Rim 3D...). Pour l’heure, après avoir commencé l’année avec un excellent Gravity 3D,
voici un 2e prétendant sérieux qui se retrouve en lice pour le titre de
meilleur film Blu-ray 3D, à la fois de l’année 2014, mais aussi des 5
dernières années ! Chapeau l'artiste !
Franck L. 
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