Test Gravity Blu-ray 3D / Conclusion & Bilan 3D
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CONCLUSION 3D :
Note
Bilan 3D : 5/5
Déjà 10 fois nominé aux prochains Oscars dont la cérémonie se tiendra
le 2 mars 2014, le film de Alfonso Cuaron a déjà décroché un Golden
Globe (meilleur réalisateur), un Directors Guild Award, ainsi que 4
nouvelles récompenses lors de la cérémonie de la 3D Society Creative
Arts Awards qui s'est tenue fin janvier 2014, où Gravity 3D a été
désigné meilleur film en 3D, meilleure photographie, meilleure scène en
3D de l'année et meilleure conversion de 2D en 3D, rien que cela !
Conversion 3D ? La transition est parfaite pour aborder un point précis
dans la terminologie du type de 3D d'un film. Il est important de
clarifier un point crucial sur la nature 3D du film : c'est un hybride
3D. Pour ceux qui ne connaissaient pas encore ce terme, cela signifie
qu'une partie des images a été captée en 3D native, et le reste
post-converti en 3D. Le film est donc essentiellement une conversion 3D,
mais quelle conversion 3D de nouveau d'exception ! Le studio à
l'origine des séquences converties et filmées en IMAX, Prime Focus,
explique que pour une première fois, le film a été pensé intégralement
en 3D plus de 2 ans avant le début du tournage. On est loin des
conversions à postériori qui se mettent en marche une fois le montage du
film 2D achevé. Les producteurs du studio expliquent ainsi que la
conversion 3D s'est opérée simultanément au tournage, ce qui explique le
rendu 3D exceptionnel que l'on va passer en revue dans les lignes
suivantes. Ils en profitent pour rappeler que de nombreux films qui se
sont revendiqués en 3D Native sur 2013 appartiennent en fait à cette
nouvelle catégorie "Hybride 3D", comme par exemple L'Odyssée de Pi 3D
qui est un mélange complexe de rendu 3D native et de post conversion
3D.
Pour en revenir à Gravity 3D, lire que James Cameron le considère comme le meilleur film dans l'espace jamais réalisé, pose tout de suite le thème de la qualité de sa réalisation. Car celle-ci possède les gènes communs aux mises en scènes 3D d'exception ! A commencer par une profondeur 3D ultra naturelle, capable d'émuler le réel en permanence avec une aisance déconcertante. Aussi bien dans les phases dans l'espace où la notion d'immensité 3D s'impose immédiatement au cerveau (malgré pourtant le fond noir étoilé), que dans les phases dans les stations spatiales où l’exiguïté des décors 3D crée ce sentiment d'oppression permanent. Agoraphobie, claustrophobie, on passe par tous les états dans ce film qui relie au thème principal : la mort imminente. Plus qu'un film, Gravity 3D tend par essence à être une sorte de docu-fiction, véritable reportage IMAX 3D de la condition des astronautes en mission. Un exploit est à retenir dans ce film, rendu possible par les effets 3D de profondeur 3D puis de débordements / jaillissements : l'état d'apesanteur avec tout ce qui s'en suit. Pour la première fois dans un film dans l'espace, on prend conscience que sans propulseur, et sans corde reliée à un vaisseau, on est livré à l'infini sans aucun moyen de se déplacer, ni même d'annuler le moindre élan ou mouvement appliqué à son corps, mouvement qui devient physiquement perpétuel et sans fin. Tourner sur soi-même dans l'espace jusqu'à ce que mort s'ensuive, voici un sentiment 3D inédit qui souffle sur le film. La réussite de la profondeur 3D et des volumes 3D permet également d'illustrer une autre phobie essentielle du film : l'asphyxie. Le seul film à date à avoir transcendé le thème fut Sanctum 3D, sur la thématique de plongée sous-marine, et Gravity 3D s'inscrit dans la même lignée, dans l'espace cette fois-ci. Il suffit de voir le réalisme des séquences filmées en vue subjectives dans les casques, avec buée qui se superpose sur la vitre par transparence, pour prendre littéralement le premier rôle. En plus de cette profondeur 3D et détachements 3D optimaux, on trouve une exploitation ultra naturelle et pertinente des effets de débordements 3D et jaillissements dans un film. Pour commencer, prenez déjà des débordements et jaillissements permanents subtils qui font sortir les éléments dès que possible, de la manière la plus naturelle possible : le secret d'un bon jaillissement ne relève pas tant de son intensité, mais de la manière dont il s'intègre aux événements et qu'il parait plausible et réaliste, et non surjoué façon effet gadget 3D. C'est cette philosophie même des débordements 3d et jaillissements issue de Avatar 3D qu'on retrouve complétement dans Gravity 3D (et dernièrement dans l'excellent L'Odyssée de Pi 3D). Ainsi les débordements / jaillissements se montrent doux dans l'ensemble, mais savent renforcer le réalisme quand il le faut ! On trouvera aussi dans le film lors de certains passages les plus beaux effets de Lens-flares à date, halos lumineux rouges ou bleus qui s'affichent littéralement en plein milieu de la pièce ! Superbe et troublant ! Mais il y a encore mieux : lors des séquences de collisions, des dizaines de débris furtifs se projettent de partout dans la pièce avec un rendu 3D indescriptible, qui engendrent le leurre parfait pour le cerveau. A chaque occasion de percuter un objet ou une surface, on se surprend à sursauter de réflexe sur son fauteuil ! Ajoutez des séquences d'incendie d'anthologie avec des flammes, fumées et étincelles qui se propagent à 2m hors du mur, de la braise au milieu de notre salle de test en vidéoprojection 3D (dotée d'un écran de 4 mètres de large pour rappel), et tout est dit ! On y est comme jamais. Au final Gravity 3D montre qu'avec une profondeur 3D réaliste et soutenue, des débordements 3D réguliers et quelques effets de jaillissements bien placés (type projection ou jaillissement permanent), on peut être un des meilleurs films 3D dans le registre de l'immersion 3D, immersion avec un grand 'I', celle dont tout le monde rêve dans nos univers 3D, et dont seuls quelques rares réalisateurs 3D avaient le secret. En résumé, le film touche une forme de perfection par l'immersion 3D qu'il obtient plus que par l'intensité brute de la 3D dispensée dans le film. Ce ne sont pas les effets 3D pris à part qui sont exceptionnels, mais leurs intégrations et l'impact qu'ils engendrent au bon moment au bon endroit, pour garantir durant toute la durée une immersion 3D délirante. On parle bien ici d'immersion 3D exceptionnelle, au même titre qu'un Prometheus 3D, qui est fondamentalement l'essence même de ce que l'on recherche dans un film 3D, bien plus que les effets 3D purs (il y a notre TOP 20 des meilleurs Blu-ray 3D jaillissements pour cela). Cela ouvre ainsi un débat de fond sur le ratio immersion 3D et effets 3D : un film muni d'une des meilleures 3D ne garantit en rien son immersion 3D alors qu'en revanche le réalisme et l'immersion 3D peuvent être obtenus grâce à l'art de la mise en scène 3D, avec des effets 3D soft et 'réalistes' (ce qui signifie non exagérés) et intégrés parfaitement. On peut désormais rajouter Alfonso Cuaron comme précurseur d'une nouvelle recette 3D qui tutoie littéralement les étoiles...
Franck L.
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5 Comments:
At 3:53 PM, didif said…
Vraiment extra ce test, un grand bravo. Et quelle chance vous avez de pouvoir tester vos blu-ray 3D sur un écran de 4 mètres de large...le pied !
At 8:13 AM, Fabien said…
C'est clair je l'ai vu au ciné, sur TV 3D et sur videoproj 3D, et bien sur TV 3D c'est vraiment beaucoup moins impressionnant niveau 3D, faut vraiment respecter vos préconisations d'installations et se mettre à 1m du canapé pour une TV de 1m de base (distance ecran-canapé = base ecran) car comme tjrs sinon on voit beaucoup moins bien les effets 3D. En videoproj sur 2M40, c'est ENORME par contre ! Un super test merci !!!!
Je remets d'ailleurs ce lien qui devrait être épinglé partout :
http://parodiesaffichesfilms.blogspot.com/2012/08/glossaire-definition-blu-ray-3d.html
At 10:52 PM, Anonyme said…
J'ai suivi vos recommandations et je l'ai acheté, et je ne regrette absolumment pas cet achat ! 3D incroyable en terme de mise en scène effectivement. Un de mes 3D préfères pour sa beauté ! Merci halluciner
At 11:14 AM, Mathias said…
C'est vrai que la 3D est vraiment efficace. Au premier visionnage j'étais resté sur a faim, mais après avoir lu votre critique, j'ai récidivé pour m'intéresser aux effets 3D, et effectivement j'ai comme souvent raté pas mal d'effets 3D (le boulet). J'avais déja pas vu les nombreux lens flares en jaillissements, ni la séquence top démo de braise lors de l'incendie du module. Merci pour le timing des effets 3D, ca m'a aidé à ouvrir l'oeil et le bon lol !
At 4:47 PM, yag said…
Enfin un film réalisé pour la 3D... c'est-à-dire à base de longs plan-séquences et non avec le montage épileptique habituel.
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