Bilan 3D :
Quand Goldorak rencontre Godzilla, et qu'on y met une pincée d'Avatar 3D cela donne des scènes de combats intenses dignes d'un Avengers 3D. Pacific Rim 3D est bien le blockbuster 3D que l'on attendait en cette fin d'année. Rêve de gosses pour tous les fans du genre, le film délaisse un peu son scénario pour se concentrer sur un sujet hautement stratégique : sa 3D. Et cela tombe plutôt bien puisque nous sommes là pour l'évaluer et la partager avec vous. Et il faudrait vraiment faire preuve de mauvaise foi pour nier l'évidence : Pacific Rim 3D est un produit complet de démonstration 3D, pour le plus grand bonheur des amateurs de 3D. Confié aux mains de Stereo D, les virtuoses de la 3D en studio, le résultat est à la hauteur de nos espérances : profondeur 3D qui impose le respect, et gamme de jaillissements permanents hallucinante sur la durée. Pour les plus pressés, vous pouvez directement aller au tableau de conclusion et passer à la commande, pour les autres, on continue cette synthèse de fin. Premier tour de force, l'effet de profondeur 3D qui est régulièrement excellent (au pire très bon), en dépit d'un environnement volontairement sombre, souvent de nuit, qui rappelle un autre maestro dont la 3D a su briller dans le noir : Underworld 3D. Alors que la 3D du dernier Iron Man 3D tombe en panne d'essence dès qu'il s'agit de séquence dans la pénombre, Pacific Rim se joue de toutes les contraintes techniques pour afficher un superbe détachement 3D, et des plans panoramiques dont la hauteur 3D donnent régulièrement le vertige. Même les plans semi-larges à rapprochés se montrent hautement efficaces, et seuls de rares flous furtifs classiques sur des arrière-plans viendront tenter de jouer les trouble-fêtes, sans succès. En matière de jaillissement, le film n'est pas venu non plus les mains vides, et compense sa faible utilisation des effets de projections 3D par une profusion rarement vue à date d'effets de jaillissements permanents. On trouve tout d'abord les bustes, des bras, mains, décors qui s'étendent régulièrement à plus de 1m/1m50 hors du mur de projection, mais aussi certains objets comme les panneaux de contrôle holographiques des salles de commandes qui s'étirent presque jusqu'au milieu de la pièce dans un rendu proche de ceux homologues dans Avatar 3D ou Avengers 3D. On aura aussi de nombreuses occasions de voir des armes de combats jaillir à travers l'écran pendant les séquences d'affrontement. Mais qui dit jaillissement permanent, dit surtout jaillissement permanent d'effets météo et de particules, le type d'effet 3D optimal qui est le seul à chaque fois à avoir vocation à immerger intégralement votre pièce dans l'environnement de la scène jouée. Et Pacific Rim fait figure de Mozart dans le registre, car il assomme ses concurrents par le nombre, puisqu'il propose tous les types de jaillissements de particules liés à tous les environnements possibles, le tout au sein du même film. On se retrouve dans l'eau, et on profite de jaillissements permanents de bulles, particules et vagues. On est sur l'eau, et on subit (avec délectation) des rafales de pluie au milieu de la pièce. On s'approche d'un ciel ensoleillé : de superbes effets de lens flares viennent s'afficher à plus de 2m hors du mur de projection de notre salle de test. On évolue dans les airs ? Des nuages volumétriques 3D se chargent de parfaire le tableau. On a froid ? c'est normal car il neige, avec des flocons qui se déposent partout sur les meubles de votre salon. Idem pour de la braise flottante dans les airs à d'autres moments. Et après une courte introduction dans l'espace, on aura même l'impression de traverser des particules stellaires flottantes dans la pièce. Jamais un film à date n'aura cumulé autant de durée de jaillissements permanents de particules sur l'ensemble de la narration (peut-être bien 40 à 45 minutes de séquences sur 2H20). Au final, pas la peine de chercher midi à quatorze heures, Pacific Rim 3D est un des top démo 3D de l'année 2013, mettant en scène des combats d'un autre monde au moyen d'un rendu 3D simplement hallucinant. Si on devait émettre une retenue, on pourrait arguer que le film essaye tellement en permanence de tabasser visuellement le spectateur, que par moment, l'incroyable niveau de détails et complexité des volumes 3D texturés pendant les phases nerveuses de combat, rend parfois la lisibilité générale un peu délicate par moment. C'est un petit détail à mettre sur le compte de l'excellence dans l'envie de faire du "too much" ! Un Blu-ray 3D qui rentrera les yeux fermés dans notre futur dossier comparatif annuel des 20 meilleurs Blu-ray 3D de l'année 2013 (dossier à venir fin décembre), à une place forcément très avantageuse. Il nous faudra aussi d'urgence rééditer notre dernier classement 3D des 30 meilleurs Blu-ray 3D catégorie 'film' (toutes périodes confondues), car ce Pacific Rim 3D a finalement des arguments pour espérer s'insérer dans le top 10 ! A découvrir prochainement...
Franck L.
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