Image & profondeur :
La première analyse est consacrée comme toujours aux caractéristiques plastiques de l'image brute. Le premier regard, comme le dernier en fin de film n'est pas foncièrement optimiste en la matière : outre un léger grain omniprésent, qui plaira à certains et repoussera les autres, on a affaire de manière surprenante à un rendu 3D vraiment délavé, qui manque d'éclat.
En effet la palette colorimétrique est loin d'être exceptionnelle, les contrastes corrects sans plus en 3D, la luminosité satisfaisante dans l'ensemble, mais en souffrance sur une bonne moitié de film, et les noirs ok. Seul le piqué se montre de très bon niveau, mais le package est vraiment léger au global pour concurrencer les derniers ténors 3D du marché.
On s'attarde maintenant à qualifier l'effet de profondeur 3D : le début du film est loin d'être prometteur, car il se montre plutôt moyen, la lisibilité de l'image (voir causes ci-dessous) très perfectible met à mal la faculté à discerner les distances des arrière-plans, et entre les éléments. Néanmoins à de rares occasions certains plans de ces environnements kryptoniens voient la profondeur décoller un peu plus.
La suite du visionnage permet de constater l'insertion régulièrement de plans plus réussis, avec une profondeur 3D qui au mieux sera de l'ordre du satisfaisant. L'arrivée au générique de fin consolidera la tendance initiale et permet de résumer comme suit cette expérience 3D.
Globalement dans les environnements en manque de lumière (ils sont légion dans le film), la profondeur 3D est juste moyenne. Les arrière-plans sont souvent voilés, et ne permettent pas d'apprécier les distances.
De retour à la lumière, l'exposition reste néanmoins limitée, et on parviendra heureusement à profiter d'une profondeur 3D plus significative, alternant entre le correct et le satisfaisant.
Les plans serrés ou semi larges font l'objet hélas de flou sur les arrière-plans qui taillent à la serpe la volumétrie 3D d'ensemble.
Les séquence en intérieur peuvent parfois être plutôt réussies niveau volume 3D, tandis que d'autres plongeront vers un rendu vraiment aplati.
Les plans larges et aériens sont les plus réussis, mais restent globalement décevant pour un film d'action de ce genre, comparativement à la concurrence récente qui a mis la barre très haut niveau rendu 3D.
Heureusement à quelques occasions, on se surprendra à apprécier plus volontairement le rendu 3D, avec quelques trop rares séquences qualifiées de bonne niveau profondeur et hauteur 3D, mais ces séquences sont tellement furtives qu'elles sont écrasées par les autres un peu moins glorieuses.
Certaines séquences de vol réussiront à se démarquer, tout comme une scène aquatique plutôt réussie.
Le dernier acte concentre les plans et la mise en scène la plus impressionnante du film, et dans ces moments on trouvera proportionnellement la plus grande dose de plans à la profondeur 3D satisfaisante, mais dont le vrai potentiel 3D reste néanmoins gâché par ces flous d'arrière-plans, ces problème de lisibilité des détails d'ensemble sur les plans lointains, mais aussi il ne faut pas se leurrer un codage hardware très soft des parallaxe des lointains (cad la profondeur 3D moyenne constatée, en mesurant régulièrement l'écartement physique entre l'image droite et l'image gauche).
Au final c'est convenable dans l'ensemble, mais c'est très loin d'être grandiose, limite décevant si on visionne ce Man of Steel 3D juste après une des dernières pépites 3D action sorties depuis 1 mois : il y quand même de trop nombreuses séquences où l'impression de regarder un film en 2D reprend le dessus...
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