Image & profondeur :
La première séquence d'introduction présente un grain important sur l'image, notamment au niveau des différentes couches de fumées, témoin que le film n'est bien sur pas tout jeune, mais qu'on se rassure, l'effet va légèrement s'atténuer par la suite, même s'il faut avouer qu'il restera toujours bien présent en permanence.
Passé cette séquence, l'image bénéficie d'une belle restauration qui lui permet de se rapprocher indéniablement de celle d'une expérience 'vintage' au cinéma, avec toujours du grain bien sûr, une palette colorimétrique réussie, un traitement efficace sur les tonalités bleues et rouges (attention toutefois à certaines saturations et colorations excessives), des noirs profonds et un contraste rehaussé comparativement à la version originale. Un grain omniprésent sur l'image va perdurer tout le long du film, surtout sur les séquences classiques narratives, certains détesteront ce rendu visuel un peu crade en 2013, mais d'autres salueront ce cachet visuel un peu particulier qui conserve la volonté initiale du réalisateur.
On aborde à présent l'aspect technique concernant la profondeur 3D. Les premières minutes se montrent très rapidement assez rassurantes à ce sujet : en effet même sur la séquence d'ouverture enfumée, on apprécie immédiatement la position spatiale différente des différentes mécanos sur le porte-avion.
La suite du visionnage propose un effet de profondeur de qualité souvent satisfaisante sur l'ensemble des séquences : les perspectives sont souvent bonnes, les effets de volumes relativement perceptibles, ce qui permet de disposer régulièrement d'une profondeur 3D efficace.
On saluera aussi le fait que le film évite de nombreux pièges classiques de la concurrence, notamment des versions converties en 3D : tout d'abord on ne note que très peu de flou sur les arrière-plans dans les séquences de dialogues et plans rapprochés, ce qui permet d'honorer de manière constante le travail 3D réussi fait sur ce film presque vieux de 30 ans.
Régulièrement on notera des baisses d'intensité significatives sur la perception de profondeur, essentiellement lors des plans en intérieur sombres ou lors de quelques plans larges avec décors de fond un peu estompés, faisant perdre ponctuellement l'effet de volume 3D escompté.
Par ailleurs le film évite aussi l'effet 3D artificiel et truqué qui plombe parfois certains films convertis 3D : ici tout est souvent très naturel, et la profondeur dégagée dans les salles de briefings, pièces intérieures ou vestiaires est toujours de bonne facture.
On constatera aussi que le détachement 3D est de bonne qualité, et permet régulièrement d'apprécier les distances naturelles entre les objets et les personnes.
Là où le film se distingue fortement est sans conteste lors des scènes cultes d'entrainements et combats aériens en avions de chasse.
Et lors de ces nombreuses séquences, on profitera tout d'abord d'excellents effets de transparence à travers les vitres dans l'esprit des séquences héliportées dans
Avatar 3D, ce qui permet d'engendrer un excellent effet de profondeur avec l'horizon et les décors de fond, car le réglage d'intensité de la profondeur 3D est souvent fort avec un bon niveau de parallaxes de lointains
(écartement en centimètres mesuré physiquement sans le port de lunettes 3D entre l'image droite et l'image gauche sur la représentation d'un objet sensé être positionné dans l'horizon lointain en 'profondeur').
Les séquences qui affichent des nuages sont excellentes, avec un détachement 3D optimal, qui les positionne naturellement à différents endroits. De même mention spéciale pour les caméras arrières qui filment la queue des avions, le rendu 3D y est excellent avec un effet de profondeur très réaliste, et bien malin serait celui qui pourrait penser que ces plans de vue sont tirés d'une conversion 3D et non d'une 3D native !
De même la séquence de fin avec l'hélicoptère des secours qui treuille les rescapés en mer adopte un point de vue de hauteur authentique qui évoquera sans conteste aux connaisseurs un petit peu de la séquence équivalente dans l'excellent
IMAX Etat d'urgence 3D !
Ainsi on a affaire à une profondeur 3D douce dans l'ensemble, parfois convaincante, parfois éteinte et presque imperceptible, qui se retrouve en revanche fortement boostée en post production lors de toutes les séquences de vol où là véritablement, elle s'exprime de manière très efficace pour donner un rendu 3D parfois bluffant.
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