Jaillissements :
Quand on s'attaque au genre des films d'animation sous l'eau, on rentre directement en frontal avec le roi des jaillissements 3D,
Samy 3D. Ce dernier est le seul film expérimental 3D à ce jour à user en permanence du registre le plus extrême de la catégorie débordements / jaillissements
(voir glossaire 3D) , à savoir les "jaillissements permanents".
En effet cet effet 3D ("jaillissement permanent") exprime une scène 3D (ou décors et particules) qui s'étend en permanence hors du mur jusqu'au milieu de votre pièce à minima, avec régulièrement une extension ultra violente des héros et des décors jusqu'au canapé. Dans cette expérience, votre salle de visionnage est littéralement immergée à 100% et affiche des héros qui nagent en permanence dans l'espace 3D compris entre votre mur de visionnage et votre canapé.
Ainsi la question que tout le monde se pose est de savoir si Nemo 3D a choisi ce registre d'expression 3D pour transcrire son univers aquatique.
Les premières minutes rassurent déjà sur le premier niveau d'expression des effets 3D qui sortent du mur : les débordements. Oui Némo 3D propose des débordements permanents de poissons et éléments de décors hors du mur. C'est déjà un premier niveau d'expression.
La poursuite du visionnage montre rapidement des débordements plus prononcés en distance par rapport au mur, qui rentrent plus dans la catégorie petits jaillissements ponctuels.
Hélas le visionnage du film en entier confirme le cahier des charges 3D de Némo sur les jaillissements : un film avec un niveau de débordements plus ou moins accentué, quelques jaillissements ponctuels, quelques débordements accentués d'effets de particules et d'effets de bulles d'eau, mais pas de véritables effets de jaillissements permanents comme dans
Samy 3D.
Ainsi le constat est là : Némo et toute sa bande ne viendront pas se balader en permanence en nageant au milieu de votre pièce comme dans le leader de la catégorie. Ils viendront régulièrement déborder en partie ou complétement, l'équivalent de 50 cm hors du mur, mais jamais de 2 à 3 mètres comme Samy 3D l'exprime dans notre salle de tests 3D.
En effet dans toutes les phases d'actions emblématiques du film, au moment où on s'attend à ce que le poisson vienne nous chercher généreusement prêt du canapé, il sort timidement de 30 à 50 cm. J'ai néanmoins relevé une petite dizaine de plans où le jaillissement ponctuel atteint une sortie de 1 mètre du mur au maximum.
De même les effets de jaillissements permanents d'effets de particules et bulles qui envahissent la pièce, le font de manière mesurée, jamais plus au delà de la mi-distance entre le mur et le canapé. Ces effets de particules flottantes contribuent néanmoins à l'excellent réalisme dégagé lors des scènes de travelings et déplacements.
Un exemple qui pourra être déceptif par exemple : lorsque Marlin et Doris sont expulsés par voie respiratoire de la baleine, on ne peut s'empêcher de faire la comparaison avec la scène homologue dans Samy 3D où les 2 tortues touchent directement le canapé. Or dans Némo 3D, ils sortent juste de quelques centimètres hors du mur, pour un rendu minimaliste.
On notera en revanche quelques effets réussis mais terriblement furtifs de jaillissements arrières avec des poissons qui traversent la salle de visionnage en 1 seconde, ainsi que des jaillissements express de poissons qui viennent en profondeur pour disparaitre d'un coup côté canapé.
En résumé, l'énorme point fort du film sur ce registre, est que ces effets de débordements sont constants et de niveau plus ou moins visibles sur toute la projection, ce qui donne malgré tout une immersion assez exceptionnelle.
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