Image & profondeur :
Frankenweenie, c'est avant tout un concept à part entière, et une atmosphère unique, qui passent par un traitement graphique en rupture avec la tradition. Ainsi, nous ne parlerons pas de palette colorimétrique dans ce film, puisque Burton a décidé de livrer son nouveau bijou d'animation dans une version purement noir et blanc, permettant d'accentuer sans conteste l'atmosphère d'époque qui règne en maitre sur chaque plan.
L'attente devient dès lors forte sur le rendu des noirs, et heureusement le traitement de ceux-ci est exemplaire, avec un niveau de constate insensé pendant toute la projection. La luminosité n'est pas en reste non plus, notamment lors des innombrables éclairs qui frappent cette petite ville de "Nouvelle Hollande".
On s'attaque désormais à l'analyse de la gestion des effets de profondeurs dans le film. Les premières minutes du film d'animation commencent par une excellente séquence légèrement parodique où notre jeune héros Victor, projette à ses parents un petit court métrage 'fait-maison' sur l'attaque d'une ville par un monstre, au moyen de figurines, et mettant en scène son chien super-héros Sparky. La profondeur est déjà bonne sur cette première approche.
On découvre ensuite les environnements ultra réalistes qui servent de décors à la narration : l'effet de profondeur se montre immédiatement excellent, d'une précision redoutable, permettant une parfaite représentation des volumes présents.
Tout d'abord toutes les séquences qui prennent place dans des décors intérieurs, dans les maisons, le laboratoire dans les combles de Victor, dans la salle de classe, proposent une perception extraordinaire de la volumétrie, et des différentes distances qui séparent les héros du premier plan, des décors de fond.
De même les scènes en extérieur affichent des horizons souvent détaillés qui accentuent l'effet naturel de profondeur. On sera enchanté inévitablement par l'excellence de la mise en scène effectuée par Tim Burton : chaque plan de caméra est étudié au préalable, chaque travelling est parfaitement abouti, tous les cadrages sont pensés pour la 3D en permanence.
Il en résulte un visuel d'une qualité technique incroyable, qui pourrait presque laisser penser que James Cameron y a tenu un rôle déterminant dans la réalisation, tellement l'ombre de la 3D naturelle et immersive d'
Avatar 3D rode sur Frankenweenie 3D.
Une autre composante qui laisse pantois demeure la maitrise de l'effet de détachement 3D: les décors sont hyper réalistes et bénéficient de textures incroyables, de même pour chaque objet, et le travail de production se révèle admirable sur le placement spatial 3D de chaque objet dans les pièces ou décors : on est en mesure de se représenter virtuellement à chaque seconde l'emplacement de n'importe quel objet, et de visualiser la distance naturelle qui sépare chaque personne, chaque objet, en fonction de son éloignement.
Frankenweenie fait très fort à ce sujet, et impose un détachement 3D qui rejoint les meilleures productions du genre, à l'instar de celui qui régnait dans
Raiponce 3D ou dans le dernier
Rebelle 3D, s'approchant même du détachement ultime de référence illustré par
Madagascar 3 3D.
On adressera aussi une mention spéciale à la qualité des animations faciales affichées dans le film, dont la technique 3D faisant appel à des micro-mécanismes inédits permet une variété d'expressions qui mettent KO.
On retiendra aussi l'excellence des effets de profondeur et surtout de hauteur lors des différentes expériences de laboratoire, avec des plans en plongée et contre plongée qui traduisent un sentiment de vertige hautement réaliste, exacerbé par des attaques d'éclairs surprenantes et une bande son en 7.1 de référence comme toujours chez Disney.
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