On se repenche de nouveau sur cette
séquence d'ouverture incroyable avec ce traveling sur le port : la
caméra transperce tous les éléments rencontrés en exploitant le registre
du jaillissement permanent de manière extrême : toutes les 5 secondes,
on a l'impression que l'on va se prendre un mat de bateau sur la tête où
une poutre en bois on et se surprend même à les esquiver. Cette
séquence admirable retrouve sans pendant dans la séquence introductive
de Hugo Cabret 3D,
avec ce formidable traveling du ciel de Paris jusque sur le quai de la
gare de Lyon avec tous les passagers du quai qu'on traverse
intégralement. Dès le début du film, on découvre un
festival hallucinant d'effets de débordements et de jaillissements. Tout
d'abord comme dans le dernier Men In Black 3 3D,
tous les éléments du décors s'étendent en permanence hors du mur,
chapeaux, épées au fourreau, murs, têtes, bustes...avec une netteté
insolente.
Mais en plus
dès la moindre action, tous les éléments possibles et inimaginables se
retrouvent étendus ou projetés hors du mur : épées, particules, débris,
poussières, foulards, chaines, gravier... Le
positionnement fréquent de la caméra en vue plongée permet de faire
jaillir régulièrement tout ce qui figure sur la scène à ce moment :
personnages, drapeaux et fanions, poutres, murs...Il ne passe pas 30
secondes sans que le cadrage révèle un débordement ou une extension
généreuse d'un élément partiel ou entier de la scène.
Le
registre des jaillissements permanents est aussi régulièrement exploité
avec des plans de caméras aériens illustrant des personnages en
jaillissement complet. De même la brume s'invite régulièrement dans la
pièce en mode jaillissement permanent permettant de parfaire
régulièrement la superbe esthétique de la photographie.
On
bénéficiera aussi de jaillissements de type jaillissement arrière, avec
notamment une traversée de corbeaux qui viennent de derrière le canapé,
traversent la pièce au milieu et finissent par disparaitre au loin tout
en profondeur, technique 3D innovée il y a peu dans Avengers 3D (jaillissement arrière des vaisseaux et de Iron-Man), puis plus récemment dans Abraham Lincoln 3D
(jaillissement arrière de chauves-souris). Ensuite on aura droit à
d'innombrables séquences de jaillissements arrières de poignards lancés
donnant une dimension réelle aux affrontements.
Au
final un vrai chef d’œuvre 3D car de mémoire rarement un film
live-action n'avait proposé autant de débordements furtifs (ou
permanents) et de jaillissements type projections de manière aussi
soutenue pendant tout le film !
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