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Meilleurs Blu-ray 3D sortis en février 2015 : 9e




9ème : LA LÉGENDE DE SARILA 3D





Note
3,4/5
Bilan 3D :
Production indépendante canadienne, La Légende de Sarila est sortie il y a peu de temps en Blu-ray 3D en Allemagne et en Russie. Le synopsis est certainement le premier point d'accroche qui donne envie de découvrir ce superbe voyage initiatique dans le Grand Nord. La réussite incontestable de ce film repose sur ses qualités plastiques : les animations 3D sont très réussies, les paysages grandioses en permanence, et on est pas très loin du cliché du reportage documentaire sur la thématique. De plus les designs sortent un peu de l'ordinaire, et apportent une bouffée d'air frais à la catégorie. Objectivement, on avait en main toutes les cartes pour dégainer ici une des surprises 3D de l'année, et nul doute qu'un studio comme Dreamworks, aurait eu le savoir-faire pour nous construire un nouveau "Les 5 Légendes 3D" bis.

Ce n'est hélas pas le cas. Pourquoi ? Étrangement, comme évoqué juste avant, toutes les critères de fond étaient réunis pour une grande 3D, car le sacrosaint et traditionnel flou sur les arrière-plans pointe absent dans ce film ! Alors pourquoi pas Alléluia ? Car le rendu 3D se montre d'ailleurs propre et sans aucun artefact ! Parce que la production a semble-t-il préféré la jouer 'safe' sur le rendu 3D, et optimiser la cible enfant avec un rendu 3D bien trop soft. D'un côté on a plus de la moitié du film en 3D native qui s'affiche sur des des plans larges et panoramiques, et trop souvent, les parallaxes des lointains sont insuffisants et ne dégagent pas toute la spatialisation 3D qu'on est en droit d'attendre. Il faut dire que la majorité du film se déroule de jour et au soleil, et évidemment la lumière réfléchissante sur des kilomètres de neige et banquise à perte de vue n'aide pas au détachement 3D sur les arrière-plans. Mais heureusement que si 2/3 des plans larges ne se montrent pas ultra convaincants, le 1/3 restant sait lui de manière inattendue placer quelques uppercuts 3D de-ci de-là, car oui de nombreux plans panoramiques, ou vues de dessus sentent bon le top démo, mais sur des durées bien trop courtes pour prendre l'ascendant sur le film. En parallèle, les plans rapprochés et semi-larges, sont pour une fois, les vraies valeurs sures car dans les endroits confinés ou avec peu de recul, le film affiche une très belle profondeur 3D à mi-distance et une très bonne séparation entre les éléments.
 
En ce qui concerne les jaillissements, on a affaire à un cahier des charges très conservateur également, ce qui signifie une palette principalement constituée de débordements 3D de bustes, bras ou têtes à 50 cm hors du mur. Heureusement que la production a trouvé dans le corbeau du shaman une occasion de porter presque à lui tout seul les meilleures séquences de jaillissements du film, telle une mascotte 3D. C'est dans les premières minutes, qu'on découvre une superbe séquence de jaillissement arrière en plein vol, avec un corbeau qui traverse toute la pièce de derrière le canapé jusqu'à l'écran. Plus loin on aura droit à 2 séquences de vol, dont une excellente avec du jaillissement permanent démonstratif de corbeau qui plane presque au milieu de la pièce. En parallèle les plans rapprochés permettent souvent de faire mieux jaillir les éléments de premiers plans, comme une carabine, des mains des héros, et sans surprise, le bec de notre corbeau national. Saupoudrez le tout de 2 séquences de jaillissements permanents de flocons presque au milieu de la pièce, un peu de fumée volumétrique lors des sorts shamaniques, et l'affaire est dans le sac !

Au final un film d'animation qui souffle le chaud et le froid, et qui demande un peu de patience au spectateur pendant toute la durée de ce superbe voyage visuelle pour apprécier de manière séquentielle les quelques envolées stéréoscopiques qui sont proposées ! Certes les petits exploits techniques restent minoritaires, tandis que le tronc commun technique 3D distille une profondeur 3D correcte en arrière-plan, avec 2-3 effets de jaillissements par endroit histoire de rajouter une petite pointe de réalisme. On est clairement passé à côté du potentiel magnifique que le montage aurait pu délivrer, il aurait juste suffit d'oser se lâcher un peu plus en postprod sur l'intensité des parallaxes des lointains pour faire exploser la volumétrie générale. Même plaisant, ce n'est pas ce Sarila 3D qui va réveiller la scène 3D en ce début d'année, sur une catégorie film d'animation 3D qui peine à décoller en ce moment (Boxtrolls Blu-ray 3D, La Légende de Manolo 3D et Drôles de Dindes Blu-ray 3D) ! Next !
Franck L.

Les points forts (+)
    • Une profondeur 3D satisfaisante sur la durée
    • La profondeur et la hauteur 3D excellentes sur 1/3 des plans larges et panoramiques
    • Presque aucun flou sur les arrière-plans
    • Un peu de débordements 3D
    • 1 superbe séquence de jaillissement permanent de corbeau qui vole à 1m50 hors du mur
    • 2 séquences de jaillissements permanents de flocons presque au milieu de la pièce et quelques passages avec de la fumée volumétrique en 3D
    • Le format 1.78
    • La beauté du panorama

Les points faibles (-)
    • L'intensité de la profondeur 3D insuffisante sur 70% du film
    • La profondeur 3D qui se montre très hétérogène sur la durée
    • Presque pas d'effet de jaillissements sur la durée
    • Le potentiel 3D du film à peine effleuré...



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jeudi, mars 12, 2015


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