Note
5/5
Bilan 3D : 
Nouveau Blu-ray 3D de la collection Turbine édité par l'éditeur allemand du même nom, voici le moment tant attendu pour cette nouvelle version 3D active d'un film culte tourné en 1982 en 3D ! On avait déjà testé en 2015 la version Jaws 3-D de la même veine technique ! Alors quid de Jason en 3D ?
 Dès
les premières minutes, on doit d'abord ronger son frein car les images sont en 2D, ce qui n'est pas une surprise car avant le début du film, un message nous indique cette mention et prie le spectateur de garder néanmoins ses lunettes sur la tête. Puis la 3D arrive et c'est une très belle surprise. Enfin surprise est un grand mot car avec une captation en 3D originelle dans les règles de l'art, on est rarement déçu ! La profondeur 3D est vraiment impressionnante en toutes circonstances : le film était souvent tourné dans des décors sombres, et pourtant le détachement 3D est toujours à l'honneur ! On est toujours en mesure d'appréhender les distances qui séparent les éléments de décors, objets et personnages. Les plans larges sont parfois même très impressionnants, les plans moyens également. On retrouve un peu de flou classique sur les plans rapprochés, mais pas de quoi casser 3 pattes à une canard ! Le seul vrai défaut de ces jeunes productions d'époque, et la maîtrise relative des artefacts et ghosting sur des reflets et surfaces réfléchissantes ! On connaît bien l'histoire : parfois on a un reflet sur l’œil droit, reflet qui n'est pas visible avec l’œil gauche (on s'amuse à se voiler un des yeux pour le constater). Rien de grave non plus, car même des productions modernes de grands maîtres ont parfois trébuché sur ce genre de détails !
 Après l'analyse sur l'effet de profondeur 3D, on se focalise désormais sur la palette des jaillissements 3D. Alors ce qui est marquant immédiatement, c'est la nature bluffante des simples débordements d'écran, qui au lieu de sortir simplement de 1 à 1m50 hors du mur comme de manière classique, sortent littéralement de 3m presque tout le temps, intensité qui peut varier en fonction des angles de caméras ! Quel pied de pouvoir profiter de niveaux de jaillissements souvent sidérants ! C'était le crédo de ces films précurseurs en 3D des années 80 où la modération ne faisait pas partie du vocabulaire technique des réalisateurs :) Tout est prétexte à une grosse sortie d'écran de 3m, 3m50 et même 4m parfois, c'est à dire du niveau de Sammy 3D à quelques rares occasions. La batte de baseball qui est armée à 4m, le personnage dans la voiture sur la banquette arrière qui tend son briquet au conducteur avec le bras qui sort de 3m50 hors du mur, avec le briquet juste devant les yeux du spectateur, les différents mises à mort avec des lames qui perforent l'écran ! On est dans le grand spectacle 3D vintage !
 Au final c'est un vrai manège old-school qui s'offre à nous : d'abord un film culte de l'horreur des années 80, doublé d'une réalisation 3D qui ne fait pas dans la dentelle ! On sent que le spectateur devait en avoir pour son argent, et donc la notion de dosage dans les convergences et parallaxes est très relative : dès que l'occasion s'en présente (ou plutôt s'impose dès l'écriture du film), c'est : à fond, à fond ! Attention il n'y a pas non plus 1000 occasions dans le film, c'était bien placé de manière contrôlée donc sachez en profiter... Quelques problèmes d'artéfacts sur certains reflets visibles par un seul œil, un environnement souvent très sombre, mais une belle captation 3D authentique qui met du baume au cœur ! Avec un peu d'indulgence et des yeux d'enfants, voici un top démo atomique à ranger dans vos étagères, avec un savoir-faire très 'vintage' !
Franck Lalane 
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