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Test Jurassic World 3 : Le Monde d'après - Dominion / Conclusion & Bilan 3D


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Note
4/5
Bilan 3D :
2e Blu-ray 3D de la collection Turbine édité par l'éditeur allemand du même nom, (avec Minions 2 Blu-ray 3D et Les Bad Guys 3D), Jurassic World: Le Monde d'après 3D ajoute une nouvelle itération à une saga 3D qui se cherche depuis la 1ère conversion du 1er opus Jurassic Park en 2013. Tous les épisodes de cette série ont toujours proposé une 3D plutôt bonne bien que perfectible, avec des rendus 3D assez hétérogènes entre le 1er épisode, et la saga interne qui suit des Jurassic World, mettant en avant des équipes différentes qui ont travaillé sur la post-prod 3D avec des cahiers des charges et des compétences variables ! On se lance dans l'analyse des effets 3D dans les paragraphes suivants !

Dès les premières minutes, l'effet wow escompté sur la profondeur 3D n'est clairement pas au rdv, on fronce les sourcils car on sent que l'analyse va être un peu plus complexe et moins fluide que d'habitude. Pourquoi ? Parce que l'effet de profondeur qu'on découvre au début ferait presque croire sur certains plans que les lunettes 3D ont un défaut de chargement. Et comme ce n'est pas le cas, c'est clairement problématique. En fait en poussant la réflexion on finit par comprendre les effets produits par le studio en charge de cette nouvelle conversion 3D (qui était la même version que celle au cinéma 3D à laquelle j'avais assistée). On se surprend régulièrement à trouver les plans larges et panoramiques avec un effet de profondeur 3D raplapla, à défaut pas au niveau espéré, alors que traditionnellement, même dans les films à la 3D ratée ce sont à minima les séquences qui performent le mieux. Et au contraire dans ce film 3D, les plans rapprochés sont ceux qui fonctionnent le mieux niveau profondeur 3D ! Même les plans moyens ont une 3D assez convaincante ! Alors pourquoi ? Et bien voici l'explication : le logiciel utilisé par le studio de post-prod peine manifestement à extraire et isoler les calques d'arrière-plans, qui sont souvent perdus dans une sorte de flou avec perte de détails associés. Du coup comme ces arrière-plans ne sont pas découpés et pris en charge par le logiciel, du coup ils sont écrasés et ne bénéficient pas d'effet 3D, et par voie de conséquence apparaissent avec un rendu 2D ! C'est ballot pour un film 3D ! Donc les séquences qui ont l'horizon le plus lointain sont celles qui déçoivent, car les premiers plans passent bien, mais la 2e partie de la scène spatiale ne bénéficie plus de la moindre spatialisation, la faute à détachement 3D absent ! Le coupable tout désigné, le voilà dans ce film : le détachement 3D entre les calques ! Dès qu'il y en a trop à l'image, ce sont les calques les plus rapprochés qui bénéficient d'un super effet 3D, et après derrière tout part en fumée ! Alors qu'en parallèle, les plans et cadrages qui fonctionnent le mieux sont ceux sur des environnements un peu plus cloisonnés, ou avec un arrière plan un peu plus tangible et rapproché des plans intermédiaires et du spectateur. Ce qui conduit à signaler que l'effet de profondeur 3D est même régulièrement très bon sur les périmètres de proximité du mur de projection : les distances se projettent très naturellement du premier plan, au 2e, au 3e, au 4e tandis que le dernier plan de fond semble lui parfois un peu isolé et coupé du reste de la scène. Mais l'arrière-plan flouté d'un plan rapproché n'est jamais très important, du coup cette faiblesse sur l'arrière-plan passe inaperçu dessus. Cette particularité de cette conversion 3D  explique aussi pourquoi la 3D est si bonne en générale dans les environnements obscurs, car l'éclairage est toujours suffisamment bien étudié pour éclairer tous les premiers plans, et comme le détachement 3D y est toujours de grande qualité, on arrive toujours à bien percevoir les distances entre les personnages, décors, jungles, arbres et branches, dinosaures et autres éléments. Au final comme le film se suit à 50% sur des plans rapprochés, ca rattrape le coup. Néanmoins à partir de la moitié du film, on trouvera par moment des plans larges avec une bonne profondeur ou effet de hauteur, preuve que le logiciel galère un peu mais par moment retrouve un état de grâce sur certains plans plus facilement détourables pour lui ! 
 
Après l'analyse sur l'effet de profondeur 3D, on se focalise désormais sur la palette des jaillissements 3D. La bonne surprise dans le film est le paramétrage des effets de débordements et jaillissements permanents ! Cela concerne les personnages eux-mêmes qui débordent régulièrement hors du cadre, mais il est aussi fréquent de les voir bénéficier de jolis jaillissements permanents pendant de longues secondes, de 2m à 2m50 hors du cadre de projection. On verra souvent des bustes, de face ou de dos se tenir parfois presque au milieu de la pièce, des bras tendus hors de l'écran etc... La force de l'exercice est que les cadrages d'origine fonctionnent toujours très bien pour introduire en douceur ces effets 3D : certains yeux peu exercés à la 3D ou inaptes à capter toutes les gammes d'expressions 3D, ou en visionnage sur de petits écrans 3D, pourront potentiellement ne pas y prêter attention, ce qui serait regrettable car le film est truffé de ces débordements et jaillissements permanents d'intensité modérée à significative hors de l'écran. A certaines reprises on sera même surpris d'avoir des éléments de décors qui s'étendent naturellement à plus de 2m hors du mur. L'unique contrainte portée par le fait d'avoir un niveau constant de débordements et de jaillissements permanents, est que l'on est souvent victime de windows conflict puisque ces éléments en débordements ou jaillissements partiels se révèlent souvent un peu tronqués en 3D par les bords verticaux ou horizontaux de l'écran lors de leurs sorties. Mais c'est un phénomène normal lorsque cela concerne des décors en extensions out, et inévitable comme dans la plupart des autres films du genre qui exploitent ce registre. A l'exception de ces quelques séquences en intensité plus forte, on aura peu de jaillissements 3D forts qui viennent se rapprocher fortement du canapé. Et pour ceux qui espèrent des jaillissements de type projection, il n'y en a quasiment pas, à part quelques effets de particules ou débris de verre à plusieurs endroits.
 
Ainsi s'achève le visionnage de ce Blu-ray 3D avec une palette d'effets 3D hétérogène : une profondeur 3D qui peine souvent à être convaincante en plans larges, mais super réussie et glorieuse sur les plans rapprochés (et semi-larges) et une bonne grosse palette de débordements et jaillissements permanents (ce n'est pas l'effet 3D le plus dur à détourer et paramétrer en post-prod) qui fonctionne bien, mais un peu gâchée par des arrières-plans plats ce qui casse un peu par moment l'effet de spatialisation extrême escompté ! Ce qui est drôle c'est que cette configuration d'effets 3D un peu atypique est exactement celle que j'avais décodée dans la conversion du 1er opus Jurassic Park en avril 2013 ! Parce que sur les épisodes qui ont suivi ensuite (la saga des Jurassic World), on retrouvait une dotation de 3D très bonne dans l'ensemble mais avec une répartition classique inversée sur les effets de profondeur 3D, à savoir des plans larges souvent top démo et des plans rapprochés avec une 3D plutôt exécrable (donc l'inverse du rendu de ce Jurassic World 3 3D) ! Si vous aimez la franchise, On vous recommande vivement l'achat de Jurassic World 3D et Jurassic World 2 3D ! Au final, ce Jurassic World 3 3D est quand-même une petite déception à l'arrivé emême si on pourra se consoler que cette version 3D reste néanmoins la meilleure version à posséder versus la 2D ou 4K sur ce titre ! Pour les amateurs qui souhaitent se procurer ce disque 3D rare car édité uniquement par Turbine en Allemagne, il est désormais disponible sur amazon.de avec audio 7.1 en version française sur ce lien d'achat sponsorisé Halluciner.fr ! (A noter que la jaquette 3D allemande de la boite est réversible, et au dos figure bien la version anglaise avec texte anglais ! On se retrouve bientôt pour le test 3D de Les Bad Guys en Blu-ray 3D !
 
Franck Lalane

Les points forts (+)
    • La profondeur 3D bonne dans les plans rapprochés (atypique, oui !) et sur une moitié des plans moyens et semi-rapprochés
    • De nombreux débordements à plus de 2m voire 2m50 hors du mur (bustes, mains tendues en avant...)
    • Quelques jaillissements statiques avec une forte intensité (3m de sortie sur des mains, des dinosaures de petits tailles...)
    • Jurassic World 3 en 3D et pas en 2D :)

Les points faibles (-)
    Les plans larges et panoramiques globalement ratés avec des arrière-plans écrasés et sans effet de profondeur
    • Un effet post-prod 3D qui passe un peu à côté de son sujet sur la profondeur et le détachement 3D (mais qui réussit bien les débordements)



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vendredi, octobre 18, 2024


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