Test Le Petit Prince 3D Blu-ray 3D / Conclusion & Bilan 3D
1. | |
2. | |
3. | |
4. |
CONCLUSION 3D :
Note
Bilan 3D : 3,6/5
Sorti hier dans les bacs français, Le Petit Prince Blu-ray 3D est la première vraie adaptation et interprétation du célèbre livre en film d'animation, de surcroît en 3D ! Et c'est le réalisateur américain Marc Osborne qui s'y colle, ce même réalisateur à l'origine de Kung Fu Panda. Celui-ci opte d'ailleurs pour des images de synthèse en 3D pour l'histoire générale, et des papiers découpés et animés image par image pour le conte de Saint-Exupéry. Et la 3D cela donne quoi là-dedans ?
On devine très rapidement que le studio aux manettes de la 3D a préféré esquisser une 3D douce et soft pour réaliser une transition délicate avec l'univers original. De manière globale on restera souvent un peu sur sa faim concernant la profondeur 3D, car celle-ci passe son temps à osciller entre le très bon (parfois l'excellent), le satisfaisant et le décevant. En point d'orgue on trouve fatalement certains plans larges admirables (quelques passages dans le désert dans le monde de Saint-Exupéry, mais surtout lors de plans bluffants à l'occasion des jeux initiatiques entre la petite-fille et le grand-père dans son jardin). Pourtant ils sont loin d'être tous admirables, car une grande partie des plans larges est juste satisfaisante, à cause d'une intensité de profondeur 3D restreinte. Pour les plans semi-larges et rapprochés, pas de miracle à attendre, le flou vient saboter à la régulière le travail, mais à la décharge du film, il s'agit plus souvent d'un flou artistique, qu'un flou technique de cache misère sur les arrière-plans, flou qui devient un véritable liant d'environnement réussi en particulier dans les mondes oniriques. A noter que les passages dans l'obscurité souffrent également pas mal. Heureusement que des plans réussis viennent nous contredire à intervalles réguliers, et sur tous les plans, permettant de rendre le visionnage finalement assez agréable quand-même. Côté jaillissements 3D, c'est peau de chagrin. On n'avais pas vu ça depuis longtemps en 2015, mais force est de constater que ce registre n'a pas été retenu dans le cahier des charges du film. Comprenez une absence totale de jaillissements, à l'ancienne, comme dans les productions 3D des années 2011-2012... Ne comptez donc pas sur des débordements à minima, il n'y en a pas, ni sur de la pluie jaillissante & co... Ne ratez pas les 2-3 effets 3D uniques comme des pigeons qui traversent rapidement la pièce, des trombones qui tombent sur le canapé, et l'avion de Saint-Exupéry qui vient faire de rapides hors pistes. Circulez, il n'y a rien d'autres à voir ! Au final Le Petit Prince 3D demeure avant tout une œuvre extrêmement touchante et émouvante, finement mise en scène dans son utilisation imbriquée de la célèbre histoire au service d'une superbe métaphore parallèle dans le monde réel. Mais en ce qui concerne la 3D, on ne peut pas vraiment dire qu'elle est indispensable, ni qu'elle transcende l’œuvre 2D. Elle apporte certes un supplément de spatialisation non négligeable, ainsi que de nombreux plans 3D d'anthologie, noyés dans un rendu 3D beaucoup trop doux à notre goût. Pourtant paradoxalement, on prend un peu de plaisir dans son visionnage 3D, évidemment grâce à son exploit artistique et poétique, la véritable évidence de ce film !
Franck Lalane
|
|
|
1. | |
2. | |
3. | |
4. |
<< Home