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Test Jaws 3-D / Image & Profondeur 3D


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IMAGE & PROFONDEUR 3D :

Note
4,5/5
Profondeur :  
Le premier constat commence par les qualités plastiques de l'image : on ne va pas se mentir, mais forcément un film sorti en 1983, ça vieillit pas mal ! Alors heureusement que notre version a hérité d'un petit relifting baptisé "High Bitrate Edition". Et honnêtement sur une projection en VP 3D en 720p, on a été plutôt surpris positivement du résultat, en terme de contraste, de noir et de qualité d'image. Certes la résolution est parfois poussive, mais parfois plus qu'honorable, voire agréable ! Bravo pour un contenu 3D comprimé sur un simple DVD.

On s'attaque maintenant aux effets de profondeur 3D. La première chose qui calme dans ce film, c'est justement l'intensité de la profondeur 3D !

En un mot : incroyable ! Il faut croire que le réalisateur avait il y a 30 ans carte blanche pour aller au bout du délire et du rêve de la 3D pour les spectateurs !

On est bien loin des standards plus doux et grand-publics normalisés pour la 3D 'contemporaine' dans les salles.

Prévoyez une 3D souvent no-limit, qui tire souvent sur la vue ! Pourquoi ? Parce que les parallaxes de lointains sont dosés à la cuillère à soupe, et qu'on vous en remet même une 2e louche par excès de générosité.

Pour traduire, l'écartement entre les 2 images sur les plans lointains est souvent le double de la norme traditionnelle, et de ce que nos yeux sont habitués à encaisser. Alors oui ça tire souvent !

Et ne croyez pas que seuls les panoramiques ou plans larges proposent une profondeur 3D puissante : même les plans semi-larges, et même les rapprochés, attaquent fort et ne viennent pas faire de la figuration. En un mot, c'est intense !

Si vous aimez les rendus 3D intenses, voire expérimentaux, voici un contenu pour vous qui sort à 100% des sentiers battus ! De jour les plans larges sont magnifiques, idem pour les semi-larges, et même les plans rapprochés font des miracles.

On est d'ailleurs surpris de voir si peu de flou sur les arrière-plans, surtout qu'à l'époque les caméras étaient loin des standards HD : à croire que les flous modernes sur les horizons sont arrivés pour célébrer l'arrivée de nos Blu-ray 3D ! Par contre ici le flou est plutôt remplacé par la baisse de définition qui donne des textures ou des contours parfois floutés au loin, ce qui est quand même moins pénalisant !

La composante qui se montre exceptionnelle pour ce vieux film 3D, c'est le détachement 3D ! Incroyable de voir une telle séparation entre les calques : la spatialisation est toujours ultra forte, et il faut voir des séquences de foule pour comprendre l'enjeu et la réussite !

Ainsi la limite de l'image ne renvoie vraiment pas à la 3D, mais aux contraintes des caméras d'époques qui filmaient avec une netteté relative : c'est sur des contours floutés de personnages qu'on perd parfois un peu de détachement ou de volume 3D, indépendamment de la qualité de la 3D.

Le 2e aspect qui surprend, c'est la qualité du rendu 3D aquatique : mais comment diable ont-ils fait il y a 30 ans pour avoir déjà une telle qualité de spatialisation 3D sous l'eau lors des captations avec 2 optiques ?

Les scènes sous-marines sont souvent très réussies, avec un détachement 3D surprenant par exemple sur les bulles d'air au premier plan.

En fait tout dirigeait l'évaluation vers un 5/5, mais il a un néanmoins un rabat-joie technique qui pollue pas mal de plans, et vient perturber cette superbe profondeur 3D : des artefacts lumineux.

On vient d'encenser le rendu 3D et sa mise en scène 3D générale, sur un film de 30 ans, on vient d'aborder que le piqué ou la résolution est parfois limite, mais on comprendra aussi qu'à l'époque, harmoniser la stéréoscopie et les reflets lumineux entre l’œil droit et l’œil gauche était impossible.

Il suffit de voir en 2015 combien de Blu-ray 3D se prennent encore une gamelle sur ce sujet des artefacts lumineux (aussi bien 3D native que conversion), avec des niveaux de lumières parfois variables d'un œil à l'autre, dus à des textures qui réfléchissent différent la lumière en fonction de la position distante des 2 caméras.

Et dans Jaws 3-D, il y a beaucoup d'artefacts, pas ceux grossiers où un élément lumineux apparait sur un œil et pas l'autre, mais ceux plus durs à maîtriser qui sont les variations de niveaux de noir ou gris en fonction de l’œil, et les variations d'intensité lumineuse en présence d'une source lumineuse forte (soleil etc...).

On avait découvert cette anomalie sur Banshee Chapter 3D il y a quelques semaines, et cela se traduit parfois sur certains plans, par la perception que l'image droite se montre plus sombre d'une ou 2 teintes par rapport à la gauche (constaté sur le ciel, des nuages par exemple, ou les surfaces réfléchissantes d'un mur ou certaines textures comme des vêtements, peau brillante de dauphin ou requin...)

Certes c'est pénible pour les amateurs, mais vu que la profondeur 3D en fond de tâche est hyper puissante, on a vite fait de fermer l’œil (c'est le cas de le dire) sur ce travers technique, et on fera preuve pour la première fois d'une extrême indulgence pour ce film de 30 ans, ressorti en DVD 3D il y 6 ans !

Enfin on appréciera que la non présence de post-prod digitale, renforce l'effet naturel et authentique de la 3D.

Au final une profondeur 3D forte (évaluée 5/5), parfois même trop à de nombreuses reprises, entachée de manière séquentielle sur certains plans par de nombreux artefacts et variations de niveaux de noirs ou gris d'un œil à l'autre, et ce tout particulièrement sur les scènes sombres ou aquatiques. Cela n'empêche le film de donner encore aujourd'hui une jolie leçon de 3D à de nombreux films actuels captés en 3D native sur la puissance de séparation des calques ! A proscrire pour les spectateurs sensibles, car le réalisateur n'y va pas avec le dos de la cuillère sur les parallaxes à de nombreuses reprises, s'amusant à tirer sur les yeux de son audience histoire de marquer le coup !

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jeudi, mai 21, 2015


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