Note
3,5/5
Bilan 3D :
En cette période plutôt généreuse en pépites Blu-ray 3D débarque
fraichement en import I, Frankenstein 3D Blu-ray 3D. Est-ce que ce
nouveau venu, issu d'une conversion 3D fait honneur aux dernières
sorties 3D ou au contraire fait figure d'intrus dans le paysage ? En
toute transparence, il s'en tire plutôt bien, enfin surtout un de ses
composantes 3D, car sur l'autre il nous laisse un peu sur notre faim !
Alors après décryptage cela donne quoi ? C'est la profondeur 3D qui
gagne aujourd'hui dans ce film, et de loin devant les jaillissements. En
effet ce film qui tire son inspiration directe d'un Underworld 3D
avec ces guerres éternelles de 2 factions mutantes, va jusqu'à
reproduire la même ambiance environnementale, basée sur le 100% nocturne
! En voilà un joli challenge pour notre nouveau venu, car s'attaquer au
rendu 3D sur un film qui se déroule 1H30 dans la pénombre ou la nuit,
demeure toujours une haute prise de risque où on y laisse souvent des
plumes. Et bien on peut dire que la mission est réussie à défaut d'être
top démo, car les plans larges en extérieurs expriment régulièrement une
très bonne visibilité 3D et une bonne profondeur 3D. Mieux, les
nombreuses batailles aériennes entre gargouilles et démons mettent en
scène des séquences avec une profondeur et hauteur 3D souvent très
impressionnantes (les vues de hauteur sur la cathédrale des Gargouilles
ou le laboratoire du dernier acte) qui ponctuellement arrivent à
revendiquer régulièrement un 4,5/5, sachant que la moyenne constatée sur
plan large est de 4/5. Par contre en parallèle, les plans semi-larges
et surtout les plans rapprochés proposent une profondeur 3D qui fait
grise mine, avec ces flous sur les arrière-plans qui ont régulièrement
la main lourde, et qui cassent l'effet de spatialisation 3D. Idem avec
des plans semi-larges qui parfois ne sont pas pleinement convaincants à
cause d'une intensité de profondeur 3D codée à la source qui se montre
insuffisante (parallaxe des lointains trop faible). Pour ceux qui
espèrent trouver dans ce film un cocktail détonant de jaillissements 3D
aux travers des nombreux combats, c'est un peu la douche froide. D'abord
parce le film n'use pas de débordements et jaillissements permanents de
personnages de manière générale (rien ne sort du mur), préférant se
concentrer uniquement sur sa profondeur 3D (on peut le comprendre car
elle n'était pas gagnée d'avance). On ne pourra ainsi que regretter de
ne jamais voir une gargouille voleter dans la pièce par exemple. D'autre
part, le film fait pratiquement l'impasse sur les effets de projection,
petite tare incompréhensible devant tant de belles scènes d'actions et
autres chorégraphies. Que reste-t-il ? De jolis effets de jaillissements
de particules de braise, cendre, fumées incandescente lors des combats
et lorsqu'un mutant passe à trépas. Alors que le film lors de sa
séquence d'introduction, en met plein la vue avec ces effets 3D, qui
pourtant ne sortent jamais plus de 1m hors du mur, on se dit que sur les
1H30 restantes on va bien avoir l'occasion d'avoir au moins une fois
toutes ces particules au milieu de la pièce : jamais ! Ainsi pour être
précis en terme de wording et lexique 3D, nous avons affaire de manière
assez rare, à des 'débordements' de particules, et non pas des
'jaillissements permanents' de particules, à cause de ses sorties
d'écran qui sont toujours situées dans un périmètre spatial minimaliste
compris entre le mur de projection, et 50 cm hors du mur (à de rares
reprises 1m du mur). Et voilà la messe est dite : on nous met l'eau à la
bouche avec de superbes effets pyrotechniques pendant les combats, mais
le studio ne va pas jusqu'au bout de la démarche 3D, avec des vraies
particules qui viennent jusqu'au canapé. Manque d'ambition peut-être ?
Au final le film perd sa 4e étoile pleine uniquement à cause de ce petit
rendez-vous technique manqué sur les jaillissements et la
non-exploitation du potentiel des jaillissements qui y sont orchestrés !
Par contre bravo pour la profondeur 3D naturelle qui réussit ici son
défi technique et qui ne propose en plus à aucun moment le moindre plan à
la 3D artificielle ou truquée : sans ces flous d'arrière-plans sur les
plans rapprochés, cette profondeur 3D avait vocation à aller chercher
bien plus que le 4/5, note atteinte d'ailleurs par un dernier ténor de
l'obscurité, à savoir notre bon vieux Albator Corsaire de l'Espace 3D !
Franck L.
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