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Test Thor 2 : Le Monde des ténèbres Blu-ray 3D / Image & Profondeur 3D


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Image & profondeur :  
Avant de s'attaquer au gros morceau que représente l'évaluation de la profondeur 3D sur la durée, soit 2H de film quand même, on fait tout d'abord un point stop sur les qualités plastiques de l'image. En 3D le piqué est agréable, la palette colorimétrique sait se montrer exubérante par endroit (le rouge pourpre éclatant de la cape de Thor et les paysages hauts en couleurs), tandis que les contrastes et les niveaux de noirs se montrent irréguliers et parfois mis à mal par une obscurité ambiante un peu trop envahissante. On y reviendra plus loin.

L'heure est maintenant à la description de la profondeur 3D au fil de l'expérience. Le premier quart d'heure donne déjà le ton, et l'heure n'est pas vraiment au roulement de tambours. Explications !

Tout d'abord l'effet de profondeur 3D sait à certains moments se montrer juste et tangible, avec un bon dégagement de volume 3D vers l'horizon. Le problème n°1 qui inquiète immédiatement lors du début de visionnage du film, c'est le niveau vraiment exagéré d'obscurité sur les environnements choisis.

Pas besoin de faire un dessin pour expliquer que les scènes nocturnes ou dans le noir sont le pire ennemi pour le rendu 3D d'une scène, car les ténèbres attirent non seulement la lumière mais tout effet de spatialisation 3D et effort de volumétrie.

Et bien sans surprise, dans Thor 2 3D, la profondeur 3D souffre dans le noir. Et lorsque l'on poursuit le visionnage jusqu'à la première heure de film, et qu'on se retourne en arrière pour faire le premier bilan 3D, que trouve-t-on ?

Sur l'aspect positif, on trouve certes par moment de très jolis panoramiques ou travellings 3D qui dégagent un volume 3D satisfaisant.

Idem dans les environnements intérieurs lumineux, le détachement 3D se montre suffisamment efficace pour engendrer une bonne perception des distances entre les murs, les objets et les personnages.

Malheureusement tout ceci ne concerne qu'une minorité de séquences de cette première heure, résolument axée sur l'obscurité et dont le rendu 3D déçoit fortement ! Déception 3D, le mot est lâché !

En décortiquant les effets 3D, on réalise même qu'un autre élément nuisible qui nous exaspère sévit en permanence dans le film : le flou sur les arrière-plans. En fait, pour faire la mauvaise (mais réaliste) langue, on pourrait presque toujours trouver quelque chose à redire sur le rendu 3D.

Un coup on est dans le noir et on ne voit rien (exit la profondeur 3D), un coup on a un joli plan large éclairé, mais pas de bol avec du flou sur l'arrière-plan, plus loin une séquence en plan rapproché sur des héros, réussi, mais avec du flou sur le premier plan du personnage qui tourne le dos...

On aura donc compris que, soit c'est le flou qui nuit fortement à la profondeur 3D dans les environnements lumineux, soit c'est justement la pénombre et le manque de lisibilité sur les détails des décors qui dégradent cette même profondeur 3D. Globalement le parti-pris technique de ce Thor 2 n'est pas du tout compatible avec une profondeur 3D solide et constante, et un détachement 3D efficace.

En effet c'est aussi foncièrement le sabotage régulier du détachement 3D qui estompe l'intensité de la 3D perçue, détachement 3D qui est lié directement au niveau de luminosité ambiant.

Heureusement que dans les séquences néanmoins préservées, on trouvera par exemple de superbes séquences de téléportations via les tunnels spatio-temporels dont le rendu 3D se montre vraiment impressionnant.

Il faut attendre vraiment 1h05 pour apprécier enfin une vraie séquence en extérieur très réussie, une course poursuite en vaisseau au ras de l'eau, avec cette fois une profondeur 3D souvent impressionnante, peu ou pas de flou sur les décors, et de nombreux effets de particules. Pour une fois aussi, l'effet de hauteur 3D arrivera à s'imposer !

Puis on repart de nouveau dans les ténèbres, au désespoir de l'amateur 3D qui doit encore prendre son mal en patience.

On notera pour rester impartial, que dans le tas de ces innombrables séquences à faible luminosité, on a parfois un bon tirage avec une bonne maîtrise des sources lumineuses qui dégagent paradoxalement une bonne profondeur 3D (exemple des séquence sur fond d'espace).

La dernière demi-heure permet de renouer avec une certaine forme de satisfaction car elle concentre certainement les passages les plus réussis au niveau de la profondeur 3D. La production y va d'une main un peu moins lourde sur les flous d'arrière-plan, mais nous gratifie surtout de superbes environnements 3D en ville et de plein jour, permettant enfin d'imaginer ce à quoi le film aurait du ressembler sur la durée.

On appréciera de très beaux effets de particules à certains endroits (les attaques de matière noire du Vilain), tout comme les séquences de déplacement supersoniques avec un héros pendu à son marteau / fusée donneront vraiment du plaisir au niveau 3D. 

Au final une profondeur 3D décevante dans l'ensemble, qui échappe de peu à la peine capitale grâce à de sporadiques séquences réussies disséminées dans la première heure, mais surtout une dernière heure qui remonte techniquement la moyenne. On reste bien lien des nouveaux standards de fin 2013 en matière de conversion 3D.


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samedi, février 08, 2014


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