Meilleurs Blu-ray 3D 2013 : 13e place
BILAN 3D :
Tormented est une excellente surprise 3D pondue par le réalisateur de The Grudge, Shimizu Takashi. En effet, en plus de proposer une ambiance oppressante, avec une narration et une mise en scène très efficaces, et de maintenir un sentiment d'angoisse permanent (que Silent Hill Revelation 3D échoue à assurer globalement), le maitre de l'horreur psychologique montre une certaine habilité dans la transcription 3D de son univers dérangé. Première satisfaction, un effet de profondeur 3D qui se montre très bon sur la durée, avec 2 rendus typiques : un effet de profondeur de référence dans les environnements de jour ou lumineux (50% du film), et un effet de profondeur allant de satisfaisant (parfois) à bon (la plupart du temps) dans les environnements sombres. De jour le rendu 3D déclenche souvent un plaisir intense car le détachement 3D et la perception de profondeur sont optimaux, avec un rendu ultra naturel et réaliste. Par contre il est dommage de voir cette qualité optimale chuter un peu dans les environnements sombres, avec des noirs moins profonds, du bruit vidéo, et des contrastes qui cisaillent un peu l'effet de profondeur 3D, mais qui épargnent presque tout le temps le détachement 3D sur les premiers plans. On restera pantois devant une scène top démo (qui se duplique plusieurs fois) avec un travelling dans une cage d'escalier en spiral de 20 étages d'un hôpital abandonné : l'effet de hauteur est incroyable, la sensation de distance et vertige sublimes à ce moment avec peu de films qui ont réussi à faire aussi bien ponctuellement. Le traitement artistique de cette séquence n'est pas en reste non plus. Sur le registre des effets de jaillissements, c'est de nouveau une forte source de satisfaction avec le positionnement du film sur un rôle de top démo sur les débordements et jaillissements permanents de décors et personnages hors de l'écran. Fans de jaillissements traditionnels de type projection, passez vote chemin car le film n'en propose pratiquement pas. En revanche le film excelle pour étendre en permanence la scène hors du mur de projection, avec des objets et éléments de décors qui percent comme dans le dernier Julia X 3D qui s'était brillamment illustré à ce sujet. Plus fort sont les jaillissements permanents de bustes et personnages hors de l'écran. De nouveau on ressent fortement le plaisir du réalisateur à essayer d'intégrer toujours naturellement d'innombrables plans et séquences avec du jaillissement permanent de personnages hors de l'écran : jaillissement tantôt partiel avec un buste qui s'affiche au milieu de la pièce à 2m hors du mur, ou des bras tendus hors de l'écran avec une intensité 'out' rarement égalée, bras qui montrent souvent des objets tenus comme feuille, peluche, bloc note, avec un rendu 3D excellent permettant de lire clairement les inscriptions dessus par exemple lorsqu'ils se retrouvent à même pas 1 mètre du canapé pendant quelques secondes ! On aura aussi droit à quelques séquences de démonstration sur les jaillissements permanents de particules, avec du pollen, des pétales qui flottent partout dans la pièce. Une autre scène d'entrée dans le monde onirique se matérialise avec un superbe effet de gouttes d'eau figées dans le temps qui envahissent toute la pièce de projection : superbe visuellement. Enfin la scène culte sur la profondeur 3D dans la cage d'escalier s'accompagne d'un excellent jaillissement permanent de lapin peluche tournoyant à 2 mètres hors du mur de projection pendant plus d'une minute ! Chapeau bas pour cette petite production, qui par contre semble posséder pas mal de ghosting sur les diffuseurs qui s'y montrent sensibles, ce qui n'a pas été le cas dans notre salle de test 3D en DLP qui n'affiche jamais la moindre trace de ghosting. A retenir néanmoins pour les possesseurs de TV 3D, au cas où ! Une ultime anecdote pour saluer une scène insolite qui se révèle brillante conceptuellement : des protagonistes qui sont dans une salle de cinéma 3D et qui visionnent un film d'horreur 3D, avec un effet 3D malin puisqu'on se retrouve soi-même spectateur des effets de jaillissements physiques présents dans ce film 3D que les héros sont en train de regarder : une jolie trouvaille qui en plus de faire un clin d’œil à la techno 3D, introduit un subtil effet de poupée de gigogne scénaristique car on finit par se perdre et se sentir réellement acteur dans cet univers 3D dérangeant. On appréciera aussi fortement les multiples références subtiles aux 2 monstres cinématographiques du genre, The Grudge (pour l'ambiance claustrophobe issue des placards et autres greniers) et Donnie Darko (pour l'inspiration directe du costume de lapin et de sa peluche qui réussit à instaurer un véritable climat d'horreur psychologique) !
Franck.L
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LES PLUS (+)
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LES MOINS (-)
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• Profondeur 3D excellente de jour • Une profondeur 3D bonne dans l'ensemble • Une scène top démo sur la hauteur et le vertige (travellings dans la cage d'escaliers de 20 étages) • Une utilisation bluffante des effets de débordements et jaillissements sur les décors et personnages • D'innombrables séquences avec des bras, mains, bustes, objets tendus vers le spectateur, qui sortent de 2 mètres hors du mur • De superbes séquences de jaillissement de particules (pollens, pétales, et gouttes d'eau) affichées partout au milieu de la pièce • La séquence de jaillissement de 1 minute du lapin peluche dans la cage d'escalier à plus d'1m50-2m hors du mur • Le format d'image royal en 1.78 |
• La profondeur 3D qui souffre un peu par moment dans les environnements obscures
• Les noirs qui virent au gris et les contrastes altérés dans le noir • Pas d'effet de jaillissement de type projection • Quelques cadrages perfectibles lors des jaillissements permanents partiels de bustes ou éléments • L'absence d'audio en anglais (audio hdma 5.1 japonais et sous-titre anglais) |
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