Image & profondeur :
Les premiers mots iront tout d'abord vers les caractéristiques de l'image : on trouve dans Epic 3D une palette colorimétrique ravageuse qui fait la part belle aux environnements de nature et de végétation. La luminosité est très bonne dans l'ensemble, les contrastes élevés et les noirs profonds. Un joli spectacle semble déjà se profiler à l'horizon.
On aborde ensuite les effets de profondeur 3D. Dès le début du visionnage, le champ de profondeur 3D se montre très impressionnant, avec un niveau de parallaxe de lointains souvent important.
Une des premières séquences du film met en place une course poursuite redoutable dans les airs à travers la forêt, et on prend immédiatement la mesure de l'effet de hauteur 3D très efficace.
On découvre ensuite un paysage forestier autour d'une vieille demeure, et on apprécie immédiatement le détachement 3D des différents plans et calques de branches et feuillages denses.
La découverte du premier environnement confiné en intérieur est également synonyme de rendu 3D performant, car les différentes pièces renvoient une perception de profondeur et distance 3D très réaliste.
On applaudira notamment à chaque plan issu de caméra de plafond, car la perception de hauteur et distance 3D est superbe, avec un détachement 3D exemplaire.
La suite du visionnage met ensuite le paquet sur les scènes de vol à dos d'oiseaux dans les airs, et autant le dire tout de suite, le film se déchaine sur ces séquences de vol pour en mettre plein les yeux et en fait systématiquement des scènes top démo 3D.
En effet les effets de travellings 3D associés aux déplacements 3D accentuent la profondeur 3D, et engendrent même parfois le sentiment de vertige 3D. On admirera de nouveau dans ces scènes la perfection du détachement entre les éléments volants et élément de décors, permettant toujours de conférer à la scène une immersion forte grâce à un rendu 3D très naturel.
On ne compte plus également les séquences et points de vues de hauteur qui donnent le tournis et engendrent une forte émotion de par la précision de la mise en scène, et la beauté de la direction artistique. On se prend immédiatement à penser par moment aux séquences de vol d'Avatar 3D, car l'analogie est parfois forte à la fois sur la mise en scène 3D, mais aussi sur l'esthétique fort et la beauté artistique de ces scènes.
Par contre seule ombre au tableau, on sera surpris de voir régulièrement et à intervalle régulier un fort flou artistique sur les arrière-plans, souvent sur les plans rapprochés, mais pas seulement, car certains plan semi-larges peuvent en faire aussi les frais.
Ce qui étonnant au final, c'est de reconnaitre que ces séquences à la profondeur 3D masquée voire ponctuellement décevante sont littéralement écrasées et gommées par toutes ces séquences top démo de profondeur 3D, de sorte qu'il ne reste en tête à chaque fois que les séquences réjouissantes.
Car à chaque fois qu'on pestera pendant 5 secondes sur un plan ou une séquence avec du flou sur l'arrière-plan, on enchaine systématiquement sur une séquence irréprochable, comme ces innombrables plans larges dans le ciel ou à travers la forêt au sein de ce monde miniature, mais également ces caméras de plafond qui décrochent la mâchoire l'instant suivant.
Même si nous détestons ces abus de flou sur un film, force est de constater que dans Epic 3D ils participent à accentuer le ressenti 3D et à décupler les effets 3D des séquences réussies dans le film (75% du film environ). Et paradoxalement, mettre un effet de blur 3D sur les arrière-plans lorsqu'on est en situation de déplacement dynamique (vol d'oiseau par exemple) se montre plutôt réaliste et pas désagréable, et possède l'avantage en plus de mettre en avant les innombrables jaillissements permanents de personnages et oiseaux très nets en premier plan !
Au final une copie qui, sans être parfaite, s'approche à sa manière d'une forme de perfection car l'expérience reste à l'arrivée ultra positive et réjouissante.
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