Image & profondeur :
On découvre en premier lieu les caractéristiques de l'image : le piqué est bon, les noirs assez profonds : la luminosité est en revanche un peu en retrait, ce qui donne un aspect terne et moins lisible sur les environnements sombres.
La séquence d'ouverture est une scène rapide de vol au dessus d'un petit village perdu, et la profondeur se montre très convaincante sur la perception de l'horizon lointain. Les plans qui suivent juste après se montrent très bons avec le débarquement d'une armée de lutins façon Mission Impossible qui viennent infiltrer toutes les maisons pour mener à bien leurs missions de noël.
Une fois passé les 5 minutes d'ouverture et de scènes d'action, on enchaine sur une autre perception de la profondeur. Elle baisse en intensité et se montre convenable sans en faire trop, honnétement un peu insuffisant pour un dessin animé versus les nombreux standards du marché. Pendant à peu près 45 minutes, on bénéficie de quelques scènes de profondeur excellentes, et une majorité de scènes avec une profondeur moyenne : quelque chose cloche car l'intensité de la profondeur 3D est souvent bonne, mais il manque un petit quelque chose pour réussir à engendrer ce sentiment de profondeur et de hauteur escompté.
Si on se penche plus attentivement sur le phénomène, on retrouve quelques griefs qui viennent entacher le travail effectué sur la profondeur. La première séquence importante du film se déroule au début lorsque l'on découvre le centre de commandes des opérations de noël. C'est une arène gigantesque qui abrite des milliers de lutins à leurs postes. L'effet de profondeur sur les premiers plans est très bon, mais sur les plans intermédiaires et arrières plans, le résultat n'est pas bon, la faute à un détachement insuffisant des éléments, et des lutins entre eux, ce qui engendre au loin un flou de lutins peu convaincant qui sabote l'impact de cette scène qui était destinée à engendrer un superbe impact de volume, de profondeur et dimension dans la salle, résultat échoué. C'est d'autant plus dommage que de nombreuses scènes vont se dérouler ensuite dans cette même arène par la suite.
Un autre phénomène explique aussi à ce moment ce qui va manquer régulièrement au film pour engendrer un super rendu de profondeur : la qualité des textures des surfaces et les flous associés. Dans la salle de contrôle, tout est de couleur blanc brillant, avec des textures de surfaces un peu grossière, qui de loin se mélangent les unes aux autres pour faire un fondu d'ensemble d'éléments non détaillés, ce qui donne l'origine du problème de détachement insuffisant par moment signalé plus haut. On reste donc un cran en dessous des productions Dreamworks ou Pixar sur la qualité de l'image et des CGI.
Le film continue ensuite avec un rythme assez faible, et une grosse longueur de 30 minutes qui ne met grand chose en scène, dans des environnements souvent sombres ou peu impactants, avec une profondeur moyenne. On a ensuite droit à de réjouissantes séquences de vol à dos de traineaux, pendant une 20 de minutes, durée énorme qui donnait la possibilité de nous retourner la tête avec des plans de hauteurs incroyables et divers effets de caméras. De nouveau c'est un peu la déception car les flous de nuages en arrières plans, et les textures sommaires de plans d'eau ou de sol au loin ne permettent pas de donner toute la mesure à cette profondeur attendue et sensée transparaître dans ces moments vertigineux. De nouveau le film n'exploite pas le potentiel 3D proposé par la narration.
Il faudra attendre le dernier 1/4 d'heure de film pour profiter enfin de belles séquences de profondeur avec une photographie très détaillée et convaincante. De nombreuses scènes s'illustrent alors par de très bons effets 3D de relief avec des arrières plans fins et détaillés et permettent de percevoir enfin toute la spatialisation des éléments et des volumes dans les décors.
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