Image & profondeur :
Le début du visionnage révèle une belle qualité d'image, dotée d'une riche palette colorimétrique dans les environnements intérieurs, avec un niveau de contraste satisfaisant qui se montre parfois excellent sur certaines séquences, et un peu moins percutant dans certains passages de jour ou en lumière un peu sur-exposée, avec parfois des noirs qui tournent un peu au gris. Néanmoins au global le niveau des noirs est plutôt positif.
En ce qui concerne les effets de profondeur, les premières minutes reflètent un constat qui va couvrir une grande partie du film : la profondeur est moyenne dans son ensemble, plutôt hétérogène, avec en alternance des séquences plus convaincantes que d'autres.
Décidément l'effet de profondeur 3D que l'on croyait presque acquis en 2012 sur tous les dessins-animés 3D, redevient ces derniers temps un vrai première critère de distinction entre les dessins-animés 3D, et bien avant même de comparer des films sur les seuls effets de jaillissements, il est plus que jamais important de comparer finement l'intensité des parallaxes des lointains, et donc de la profondeur perçue entre les différents contenus 3D car l'effet de profondeur parfait reste toujours l'apanage de l'élite des films 3D.
Ainsi de nouveau dans ce film, la profondeur est loin d'être parfaite et l'analyse technique montre 3 lacunes : des arrière plans floutés régulièrement, la faute à l'ambiance souvent brumeuse instaurée dans le film, des textures de fonds qui manquent parfois de détails (avec souvent un rendu un peu flou), et un niveau de profondeur paramétré à un niveau plutôt faible sur la moitié du film (parallaxe de lointains).
Ainsi, lorsque l'on bénéficie d'arrière plans nets, sans effet de flou, il manque parfois un peu d'intensité à la 3D pour faire ressortir pleinement l'effet de profondeur 3D.
Heureusement, sur 30% du film, on profite d'une bonne profondeur, et régulièrement on a l'impression que l'équipe technique ouvre subitement les vannes lors de plans stratégiques pour engendrer un très bon sentiment de hauteur, de vertige ou de distance.
Toutes ces séquences réussies se retrouvent de fait mises en relief, et sautent vraiment aux yeux comparativement aux autres où la 3D se fait plus douce, voire par moment complètement oublier.
On notera aussi que les plans larges et les vues panoramiques bénéficient souvent comme par hasard du meilleur renfort technique à ces moments précis, alors que de nombreuses séquences dans l'Hotel semblent avoir été un peu négligées.
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