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Test Blade Runner 2049 Blu-ray 3D / Conclusion & Bilan 3D


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CONCLUSION 3D :

Note
3,8/5
Bilan 3D :
Blade Runner 2049 fait enfin son entrée dans nos univers 3D, et c’est avec une douce impatience et lourde exigence que nous accueillons cette nouvelle conversion 3D, car même si ce n’est pas Ridley Scott qui est aux manettes mais Denis Villeneuve à la réalisation, Scott est quand même l’auteur du premier opus et un des chefs de file de la 3D, 3D native certes, mais on espère qu’il y a eu quelques échanges techniques insistants sur l’art de penser la production et les cadrages en vue d’une conversion 3D.  163 minutes plus tard, nous sommes enfin à même de rédiger notre dossier de test 3D avec les répercutions classiques positives ou négatives qu’il peut porter ensuite sur le marché, sachant que Blade Runner 2049 3D représente la première grosse nouveauté 3D de l’année 2018. Quid du rendu 3D dans les paragraphes suivants ?

On aurait pleinement voulu vous dire en préambule que la profondeur 3D déchire pendant les 2H45 du film, ce qui serait faux. En fait on rentre dans un problème délicat à appréhender car dans une grande partie du film, le flou sur les arrière-plans est volontaire et subi, codé à la source et constitue de fait le seul maillon faible de la réalisation pour x-raisons. Dans Blade Runner il est constitutif de son univers post-apocalyptique et de l’atmosphère de pollution extrême. Du coup sans vouloir vous la faire à l’envers, vous comprendrez qu’il est obligatoire et attendu pour une fois pour le spectateur de trouver tous les extérieurs baignés dans le flou. Est-ce que cela en fait pour autant une 3D totalement légitime ou réussie ? Pas vraiment ! Car le flou sur les arrière-plans, qu’il soit voulu ou non, représente toujours un non-sens dans la logique 3D puisque l'on ampute la visibilité d’une scène, on casse ponctuellement la dimensionnalité de l’univers et on sabote la lisibilité de la 3D entre les calques. OK pour en jouer de manière séquentielle pour mettre en avant quelques secondes une scène de brume ou de fumée, mais si tout le film baigne dedans, on est mal barrés ! Donc oui les extérieurs déçoivent, à commencer par les plans larges ou panoramiques qui sont surtout ultra convaincants sur les calques rapprochés du premier plan sachant qu’à mi-distance la visibilité chute drastiquement. La pollution marron, grise, rouille ou verte viendra obligatoirement détériorer la spatialisation. Alors oui c’est réaliste, mais cela représente déjà moins d’intérêt de le vivre en 3D. En résumé les extérieurs oscillent entre 3 et 3,5/5 pour le rendu 3D (avec de rares envolées à 4). Seule la séquence dans le simulateur de l’ingénieur émotionnel permet enfin de bénéficier d’une vraie lumière extérieure avec une superbe forêt retranscrite ! En parallèle, les connaisseurs du film pourront dégainer le joker « les séquences en intérieur ». C’est vrai qu’elles sont majoritaires (environ 70%) du coup on devrait normalement rééquilibrer la balance et aller y chercher du top démo. La normalité de ce film au demeurant exceptionnel, n’est jamais ce que l’on attend, et si des scènes vont déclencher une réaction d’appréciation hyper positive, une majorité d’autres vont nous laisser un peu sur notre faim. Explications ! Prenons le premier environnement intérieur récurrent dans le film : l’appartement de K. On pourrait s’attendre à un excellent éclairage et avoir mécaniquement une profondeur et détachement 3D top démo. Ce n’est pas le cas car l’ambiance, toujours l’ambiance, prime sur les attributs 3D, du coup c’est forcément un peu sombre (mais c’est top pour l’ambiance). Pourtant les leaders du marché n’ont que faire de l’obscurité et savent proposer un détachement 3D de fou même dans le noir (on parle des meilleurs bien-sûr). Pas dans Blade Runner 2049. Pour des raisons probables de volonté d’homogénéiser les intérieurs avec les extérieurs, pour ne pas trop mettre l’accent sur la 3D ultra soft en extérieur, et/ou par méconnaissance de l’art de tourner en 3D dans tous les environnements, toujours est-il que la profondeur 3D oscille entre 3,5 et 4/5 dans les intérieurs, et rarement plus. Pour reprendre l’appartement sombre de K, on a un détachement 3D efficace sur le premier plan et 2e plan, et trop doux sur les arrière-plans. Ce qui fait que l’on discerne moins bien les distances entre tous les objets. Par contre dans cet appartement on a de superbes effets de transparence 3D avec la compagne virtuelle de K : un effet 3D plutôt top démo. Les autres environnements en intérieur proposent ce rendu agréable mais un peu loin des meilleurs films de la catégorie, même en pénombre. Heureusement existe un contre-exemple dans le film : le Casino ! On y trouvera les meilleures séquences de profondeur 3D du film, avec des pointes à 4,5/5. Ceci-dit le hall, les coursives et les scènes de spectacles et cabaret sont hyper immersives et réussies et donnent dans le top démo à 5/5 ! Le film se poursuit avec le même rendu 3D très satisfaisant mais avec un global qui échoue à s'approcher du 4/5 (label 'BON'), constituant une certaine déception, ne nous le cachons pas, sur un tel potentiel et une telle œuvre à la photographie époustouflante !

Si la profondeur 3D donne du fil à retordre avec toutes ces variations, cette pénombre en intérieur et cette pollution enveloppante en extérieur, les jaillissements nous facilitent la tâche dans les notations, car il n’y en a pas. Bon on en trouve quand même une petite dizaine sur les 2H45 du film mais autant dire qu’ils sont invisibles à l’échelle du film. Que trouve-t-on exactement ? Pêle-mêle, on trouve dans les premières minutes un jaillissement arrière sur un vaisseau qui traverse la pièce en venant de derrière le canapé pour finir derrière l’écran, puis quelques effets de projection timides de débris ou de poussière hors du mur, de nouveau des jaillissements arrière de vaisseaux, du jaillissement permanent de flocons à 1m50 devant l’écran (alléluia…) et un super jaillissement d’arme de K également à 1m50, avec un rendu flouté ce qui au final rend le jaillissement inutile… Game Over pour les jaillissements.

Au final Blade Runner 2049 3D poserait presque un cas de conscience : pourquoi ? Parce que l’immersion du film est exceptionnelle, mais pour une fois la 3D n'y participe que très peu en fait : on récupère le service de base dans son rendu ce qui la rend néanmoins encore souveraine sur la version 2D, car elle reproduit idéalement l’atmosphère polluée du film ! Dans ce sens cette ambiance engluée et visibilité coupée au couteau re-transparaissent parfaitement dans cette version 3D. Est-ce une performance ? Non ! On ne peut pas dire que le concept de Blade Runner 3D soit compatible avec une expérience forte de 3D et ce n’est certainement pas le film 3D que l’on sortira un jour pour le montrer à un invité tellement ses arguments tridimensionnels sont faibles comparativement aux leaders : noté 3,8/5, ce qui correspond à un label 'Très satisfaisant', et donc inférieur à 'Bon', sachant que nous ne prescrivons l'achat sur Halluciner.fr qu'à partir de 4,5/5 pour rappel (cad 'Très Bon') ! Du coup entre profondeur 3D ‘volontairement’ en souffrance sur la majeure partie du film (et très bonne sur le reliquat), et jaillissements inexistants, on pourra répondre que l’achat est loin d’être indispensable. Toutefois les fans de l’univers pourront arguer que dans le sens où cette 3D n’handicape pas le film au point de dégrader l’immersion générale (qui reste au final exceptionnelle), elle demeure toutefois une expérience positive bien que perfectible. On remercie quand même Hans Zimmer pour sa composition fabuleuse qui maintient grâce à elle le spectateur comme rarement dans cette lente narration ! A mon avis, on vous recommandera plutôt la version 4K quand David (notre rédacteur 4K) l’aura testée. Toutefois la bonne nouvelle, c’est qu’il y aura à la vente une version COMBO de la version 3D+4K+2D, du coup pour 30€ le choix de tout posséder sera vite fait et représentera à nos yeux la meilleure offre packagée à saisir. N’oubliez pas que le meilleur combo 3D+4K du marché pour l’instant, c’est Passengers 3D+4K+2D qui a fait partie de nos 20 meilleures ventes de l’année. Next ! On guette maintenant avec impatience les nombreux releases à venir bien plus prometteurs en 3D, suivez mon regard ici !
Franck Lalane

Les points forts (+)
      • La profondeur 3D trés satisfaisante dans les intérieurs ou sur certains plans larges
      • Quelques jaillissements à 1m50 (flocons, arme pointée...)
      • Les jaillissements arrière de vaisseaux
      • Quelques timides effets de projections (débris, poussière)

Les points faibles (-)
      • La pollution ambiante traduite en un flou d'arrière-plan très réducteur dans les extérieurs
      • Aucun jaillissement. C'est grave docteur ?
      • La pénombre dans de nombreux intérieurs




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lundi, janvier 15, 2018


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