Note
4/5
Bilan 3D :  
Programmé en France pour le 31 août, Dumbo est sur le point de nous faire découvrir ses nouvelles grandes oreilles dans ce remake 2019 aux couleurs de la 3D ! Et comme c'est Disney qui s'en charge, nous sommes impatients de découvrir si l'ADN 3D renvoie à l'héritage conservateur 3D de la marque, ou s'il appartient à la nouvelle génération de films estampillés Disney qui essaye le plus possible d'ouvrir les vannes en terme de gammes 3D ! A noter que c'est une nouvelle production 3D Tim Burton et que l'histoire a montré que statistiquement Tim Burton a souvent un peu de mal à impressionner en 3D ! Alors verdict ?
 Dès les premières minutes, on découvre sans surprise une profondeur 3D très réussie qui fait partie du patrimoine 3D Disney en la matière. Mieux les plans larges oscillent entre le très bon et l'excellent. La spatialisation 3D au sein du chapiteau est souvent très immersive. En ce qui concerne les extérieurs la profondeur 3D est souvent explosive pour matérialiser la hauteur et le vertige 3D : il y a un lot de plans top démo, en particulier lorsque Dumbo prépare son envol en haut des échelles ou autres plateformes et structures ! Par contre les plans moyens retombent d'un cran et proposent une profondeur 3D dégradée notamment par l'invasion progressive des flous sur les arrière-plans ! Cela reste encore digeste mais forcément on oscille cette-fois entre le 3,5 et le 4/5 pour la profondeur 3D. Enfin les plans rapprochés tirent classiquement le film vers le bas car le réalisateur a fait le choix de noyer les horizons dans le flou total ! A noter que si le détachement 3D est très efficace en plein jour, permettant une bonne spatialisation 3D, il est par contre vraiment raté pour les séquences de pénombre avec une lisibilité 3D plutôt précaire. Dommage car les environnements sombres concernant pas loin de la moitié du film !
 On attaque maintenant le registre des jaillissements : une bonne surprise, surtout pour un Disney made in Burton ! On voit enfin un vrai regain d'intérêt pour les jaillissements, et on n'en attendait pas moins de ce film compte tenu du thème central : un éléphanteau qui vole ! Tout d'abord on trouve un codage efficace des parallaxes négatifs avec une bonne dose de débordements et jaillissements d'éléments de premiers plans à 1m hors du cadre. Plus tard on trouve même quelques rares sorties qui poussent jusqu'à 2m avec des bras ou une trompe dressée vers le spectateur. Puis très rapidement la star du film devient naturellement Dumbo et son traitement 3D. Dès qu'il commence à se lancer dans les airs, on découvre de superbes jaillissements avant puis arrière de Dumbo au milieu de la pièce. Et comme en plus on jouit pour une rare fois d'un format en 1.85, cela réduit fortement l'impact des windows conflicts. En parallèle on aura quelques passages très immersifs de projections vers le spectateur : du foin, des plumes, de l'eau lorsque Dumbo joue aux apprenti pompier... Enfin on notera dans le dernier acte de jolis jaillissements permanents de braise qui flotte au milieu de la pièce lors d'un incendie !
 Au final Dumbo est certainement l'un des meilleurs Tim Burton 3D derrière le dernier Alice de l'autre côté du miroir 3D qui était la meilleure réussite de sa carrière : le chemin est encore un peu éloigné pour ce Dumbo 3D pour aller taper dans le top démo et le 5/5, mais on peut vivement l'encourager et le féliciter pour ce nouveau checkpoint à 4/5 à qui il manquait jusque une meilleure visibilité 3D dans la pénombre et moins de flou et d'effets 3D sur les arrière-plans pour décrocher dans difficulté un 4,5/5. Next time, Tim ?
Franck Lalane 
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