Aller en haut Aller en bas

Tests Blu-ray 4K UHD & Blu-ray 3D Halluciner.fr Tests Blu-ray 3D - Blu-ray 4K Ultra HD Halluciner.fr






Test Geostorm 3D Blu-ray 3D / Conclusion & Bilan 3D


1.
2.
3.
4.


CONCLUSION 3D :

Note
4,1/5
Bilan 3D :
Voici un nouveau film 3D qui possède par essence une vraie promesse en 3D : un film catastrophe comme on pourrait les aimer ! Un bac à sable de rêve pour en mettre plein la vue au spectateur, normalement ? On pense tous au référent en matière de profondeur, San Andreas 3D, qui a propulsé l'immersion comme rarement dans ce genre de film grâce à un niveau de profondeur horizontale et verticale délirant, au détriment des jaillissements qui eux, étaient quasi inexistants ! Du coup on cherche toujours notre futur ambassadeur des films catastrophe sur la catégorie jaillissements un jour (je jette volontairement cette bouteille à la mer au cas où un studio 3D tomberait dessus un jour)... En attendant cap vers Geostorm 3D après notre visionnage et analyse 3D d'hier soir dans notre salle de test 3D, dont voici toujours en avant-première mondiale pour vous sur Halluciner.fr, le premier décodage technique 3D !

Tout d'abord nous allons nous attarder sur l'effet de profondeur 3D. Le premier point à relever et à vous partager est la nature particulière et complexe du film pour en réaliser l'évaluation. Laquelle ? L'hétérogénéité de la profondeur 3D en fonction de la nature des plans ! Rien de nouveau sous le soleil nous direz-vous, car comme dans tous les films, les plans larges tirent toujours la profondeur 3D vers le haut, tandis que les autres et en particulier les plans rapprochés viennent saccager l'effet positif des autres et tirer l'ensemble vers le bas. Oui, comme souvent, sauf que là non seulement les écarts de rendu 3D entre plans larges et plans rapprochés se font bien plus ressentir (merci les flous d'arrière-plans), mais en plus la quantité de plans rapprochés vs total plans est plus importante que d'habitude. C'est typique d'un film avec une grande proportion de dialogues et de phases contemplatives : cela passe forcément par des close-up et plans rapprochés, or comme ceux-ci sont le maillon faible systématique de tout film 3D, il vaut mieux en général un montage dynamique et subtilement entremêlé pour baisser leurs présences naturelles à l'esprit. Là on peut dire qu'on les voit bien les séquences de dialogues car on y a un immonde flou d'arrière-plan et on attend la suite avec impatience. Du coup le film se découpe d'abord en 2 parties : les phases dans l'espace et les séquences terrestres. Pour les parties dans l'espace, on estime qu'elles couvrent moins de 30% du film. Elles sont globalement les séquences les plus réussies du film (avec quelques séquences actions terrestres on y reviendra). On jubilera devant les plans larges dans l'espace sur fond de station spatiale. Pour les intérieurs dans la station, les plans larges ne déméritent pas trop, par contre les plans rapprochés ne représentent que peu d'intérêt à cause du flou. Autant dire que l'impression d'être dans Gravity 3D est assez bluffante, et la majorité des plans larges y parvient parfaitement ! Ensuite on trouve les phases terrestres : les plans larges sont de nouveau très réussis dans l'ensemble, même si l'on détectera quand même quelques plans larges un peu éteints et avec une profondeur 3D trop soft. Attention d'ailleurs à de rares effets fake 3D sur certains calques, notamment lors de rotations de parallaxes avec des rendus 3D parfois douteux pendant 1 seconde. Heureusement le clou du spectacle dans ce film, en plus des phases de type IMAX Hubble 3D dans l'espace, ce sont les phases de géo-tempêtes qui vont marquer les esprits : en effet elles proposent une profondeur 3D superbe avec une spatialisation digne de San Andreas 3D. On aura droit aux clichés classiques des grandes capitales mais le rendu est très réussi. Par contre elles demeurent hélas très courtes en durée et plutôt express.  Ensuite on trouve donc des plans semi-rapprochés et rapprochés sur terre avec un rendu 3D très décevant. Heureusement que les plans larges compensent la note.


Et les jaillissements dans tout cela ? Oui et non.. En fait on y trouve des choses intéressantes, certaines même excellentes mais globalement on sent le bâclage ou le manque d'ambition ou d'assurance du studio pour déchaîner réellement les effets 3D ! Si on reprend les 2 parties du film, on trouvera les meilleurs jaillissements dans l'espace, notamment lors des plans rapprochés sur la station spatiale, avec des jaillissements arrière, des jaillissements de 2m ! Il y en a peu mais ils sont top. On a la même chose aussi avec des jaillissements de bombes ou autres éléments techno. En parallèle on trouve une volonté d'intégrer pas mal de débordements de bustes ou objets à 50cm hors du mur : c'est light mais bien intégré dans la narration et puis parfois cela dépasse même les 1m de sortie d'écran. Puis sur terre, globalement pas grand chose hors scènes de catastrophe, et alléluia quelques superbes effets de projection top démo de glace ou débris dans quelques séquences. C'est super, mais c'est 10% de ce que le film aurait pu délivrer en exploitant toutes les occasions de jaillissements : on a des météorites de glace, des tempêtes de flocons qui se déversent avec de légers débordements alors qu'on s'attendait à en prendre plein le canapé (rappelez vous la grêle dans les plaies d'Exodus 3D, ou les nuées d'insectes dans la pièce) alors qu'en fait tout reste plutôt contrôlé ! Heureusement quelques passages de cataclysmes permettent d'envoyer quelques éléments sympathique directement sur le spectateur, comme une chute d'oiseaux congelés tombant du ciel, où des feuilles et débris qui tourbillonnent dans une ou 2 bourrasques ! Voilà un film qui avait dans les tripes un fort potentiel juste caressé ici par cette conversion qui manque de leadership, avec des scénaristes qui ont choisi une tournure trop contemplative et pas assez "2012" ! On aurait voulu pouvoir participer au montage final de la 3D en studio, et régler nos propres parallaxes pour ce film car vous n'auriez probablement pas été déçus du voyage si on avait pu injecter les intensités de jaillissements qu'Halluciner.fr aurait préconisées...

Au final Geostorm ne va pas révolutionner la catégorie, et se montre juste comme un bon film 3D perdu au milieu d'un océan d'autres 'bons films' ! On retiendra que sur 50% l'abus de flous d'arrière-plans rend l'expérience 3D trop soft voire peu réjouissante tandis que sur l'autre moitié on profite vraiment du spectacle, à mi-chemin entre un Gravity 3D et un San Andreas 3D, tout en jouant encore aux montagnes russes avec des grands écarts de rendu 3D violents, mais heureusement 20% du film qui montre un rendu de profondeur 3D top démo à 5/5 grâce aux plans larges dans l'espace et à ceux lors des géo-tempêtes ! Grosse frustration pour les jaillissements car on passe à côté du 4/5 de peu car il y en a, mais en nombres trop insuffisants, ou alors en intensité pas assez appuyée ! Un peu de courage que diable, arrêtez de faire selon la logique ("Bon, on va leur mettre un peu de jaillissements pour qu'ils soient contents !") et allez-y franchement, surtout lorsque le film ou certains passages s'y prêtent complètement ! Faites aussi attention à la fausse promesse du film qui laisse croire que c'est un pur film catastrophe, alors qu'en fait il y a surtout une histoire centrale de complot sur fond de SF ! Cela donne au final un bon film qui semble se chercher pendant 1H40 en passant par tous les états, un peu comme un bon Seul sur Mars 3D qui pourra y être jumelé car il propose un rendu et une expérience 3D équivalents ! Au suivant !
Franck Lalane

Les points forts (+)
      • Une profondeur bonne sur la durée, et parfois très bonne en plans larges ou sur les vues de dessus
      • Quelques jaillissements ponctuels à 2m (station spatiale, objets diverses)
      • Quelques effets de projections excellents dans des phases de destruction mais beaucoup trop rares
      • Quelques légers jaillissements permanents d'eau

Les points faibles (-)
      • Beaucoup trop de plans rapprochés dans le montage (50%) et un flou indigeste sur leurs arrière-plans
      • Une forte sous-exploitation du potentiel jaillissements dans ce film
      • Le format en 2.40




1.
2.
3.
4.


dimanche, janvier 21, 2018


.