Il arrive, quand on s’occupe de tests 4K, que l’on ait quelques petits plaisirs coupables en décortiquant les films et surtout les grosses machines Hollywoodiennes. Jumanji, Bienvenue dans la jungle s’annonçait comme un moment pénible dans ma liste de tests mais finalement, c’est plutôt une bonne surprise et pas que d’un point de vu technique. Plongeons au cœur de Jumanji pour savoir pourquoi !
Jumanji : Bienvenue dans la jungle 4K : Résolution
Jumanji n’est pas une remake, ni un reboot mais un relaunch de Jumanji de 1995 ; c’est une tentative du studio, ici Columbia pour relancer une licence dormante avec un nouveau film dans un même univers. C’est donc une suite sans réel lien avec l’œuvre originale. C’est Jake Kasdan, fils de Laurence Kasdan (réalisateur de Silverado mais surtout scénariste des Aventuriers de l’Arche Perdu et de l’Empire Contre Attaque) qui s’est attelé à cette tâche. Père et fils signent, au passage, le scénario de la séquelle de Star Wars : Solo. C’est dire si dans la famille Kasdan, on maitrise les univers d’action et d’aventure. C’est avec beaucoup de générosité que Jumanji : Bienvenue dans le jungle a été tourné au format 3,4K mais malheureusement, l’idylle Ultra HD s’arrête là. Car la post production a été réalisée en 2K tout comme les effets spéciaux. C’est bien dommage, même si ça n’altère pas vraiment la qualité des images et la profondeur de la jungle. C’est surtout la différence entre le Blu-ray 4K et le Blu-ray 1080p qui n’est pas flagrante. J’avoue que je ne suis pas parvenu à voir un écart de résolution entre les deux formats. Mais d’un point de vu strictement esthétique, le décors et les costumes sont très soignés et la forêt fourmille de détails, le dépaysement est au rendez-vous.
Jumanji : Bienvenue dans la jungle 4K : HDR
Quand on vous dit « bienvenue dans la jungle » c’est vraiment bienvenue ! Et c’est par le truchement d’une console dans le plus pure style retrogaming que les héros vont se faire aspirer dans le jeu. Ils vont y trouver l’exotisme qu’on imagine et la luxuriance de la jungle avec ses animaux de toutes espèces et ces autochtones de tous poils qui ne tarderont pas à se montrer hostiles. Le film renoue avec un rythme très classique des aventures des 80’s ce qui n’est pas pour me déplaire. Si on peut être déçu par la résolution du Blu-ray 4K par rapport aux Blu-ray Full HD, c’est vraiment la HDR (et le Dolby Vision pour les privilégiés équipés) qui fait la différence. Le contraste et les hautes lumières sont extraordinairement brillants et les noirs sont bien profonds avec un spectre de couleurs rarement atteint, d’une richesse qui n’a d’égal que la faune et la flore qui encerclent les héros de cette histoire. Tourné à Hawaii, la magnifique végétation des lieus fait ressortir les différentes teintes de verts qui tranchent avec le ciel éternellement lumineux, tirant du bleu au blanc. En matière de lieux, le souk, les passages secrets et le hangar où se déroulent certaines scènes offrent une variété d’ambiances particulièrement chatoyantes sur le Blu-ray UHD.
Jumanji : Bienvenue dans la jungle : Immersion Ciné
La clé de Jumanji : Bienvenue dans la Jungle c’est sont casting. Difficile d’être un digne héritier de Robin Williams mais le duo Dwayne Johnson et Jack Black fait merveille. La rousse flamboyante et courageuse, Karen Gillan, non seulement ressort très bien en HDR mais surprend par son talent pour la comédie d’action. Au service de ces personnages, la bande son Dolby Atmos (en VO seulement) les plonge (et nous plonge) dans un environnement à 360°. Dommage que le mixage soit réduit au 5.1 pour la VF mais c’est le cas de 99% des productions internationales. Le choix d’Henri Jackman pour conduire la musique est excellent. Depuis Stardust ou X-Men First Class, ce compositeur s’affirme comme l’un des meilleurs de sa génération. Son score apporte une belle dimension au film, explosif en Dolby Atmos et parfaitement balancé avec les effets sonores qui vous propulsent dans une sphère de bruitages extrêmement riche. Les scènes d’actions sont grêlées de débris qui chutent tous azimuts. Les basses font trembler les murs et les charges d’animaux sont des grondements d’une intensité impressionnantes. Pour la scène avec l’hélicoptère, on entend les pales fendre l’air au dessus de votre tête. Au milieu de cet agitation, les dialogues restent bien distincts et précis sur l’enceinte centrale. Comme j’aime souvent à le répéter, le son, c’est 50% de la qualité d’un film. Ici, on atteint au moins 60 à 70% !
<< Home