Clint Eastwood est devenu, au fil des années, un réalisateur incontournable. Fin mai dernier,
Impitoyable, l’un de ses meilleurs films et l’un des derniers grands westerns a été ré-édité en coffret collector chez Warner. Une édition limitée à un prix raisonnable (30 €) car le contenu est pléthorique! Ca fait toujours plaisir à voir, lorsqu’une major comme Warner se donne la peine de soigner son patrimoine. Ici le visage buriné de Clint, les paysages arides de l’ouest Américain et cette sombre histoire où il ne fait pas bon croiser Gene Hackman, bénéficient d’un superbe digipack aux couleurs sépia avec 4 disques (Blu-ray UHD, Blu-ray, DVD et DVD de bonus), un coffret bien épais et un livret de plus de 50 pages bourré de photos superbes. Ici, c’est la restauration 4K qui nous intéresse et plutôt que de la comparer au Blu-ray traditionnel, je me suis dit qu’il serait plus intéressant de l’opposer au HD DVD, format bien tristement disparu mais qui fut supérieur en qualité au Blu-ray.
Impitoyable Blu-ray 4K Ultra HD : Résolution
Evidemment c’est de la pellicule, en 1991 quand le film fut tourné, le numérique n’en était qu’à ses balbutiements… un beau 35 mm bien coloré et bien granuleux. Avant tout, on cherche à retrouver les sensations de l’image cinéma et on là trouve ici en HDR, un piqué quasiment inégalé pour une œuvre vieille de 25 ans. C’est sous la houlette de Eastwood lui-même que l’équipe de Warner à mené cette restauration de bout en bout. Un travail qui marque un choix délibéré dans la conservation du grain naturel de l’argentique. Si l’on regarde le Blu-ray, qui se base sur le même master au format 2:40, la définition est plus fine sur la version 4K mais ce n’est pas flagrant. D’autant qu’il y a de nombreuses scènes en basse lumière et dont les détails n’ont pas été rehaussés artificiellement en 4K et c’est tant mieux. Par contre, c’est à ce niveau que le HD DVD est bien moins défini même si cela adoucit le rendu de l’image et minimise le grain …
Impitoyable Blu-ray 4K Ultra HD : HDR
Evidement, on commence à s’habituer au « miracle » de la HDR. Ici encore, le procédé d’intensification de hautes et basses lumières fait merveille. Les contrastes sont parfaits, les lumières brillent sur les canons des colts et même les passages sombres prennent des teintes sublimes. On est toujours surpris de cette qualité qu’apporte la HDR même à un film de patrimoine. Ca ne sera probablement pas le cas de toutes les restaurations, mais c’est l’élément fort de cette édition UHD. Du coup le Blu-ray semble plus fade alors que le HD DVD tire encore son épingle du jeux : ce dernier possède une colorimétrie différente beaucoup plus chaude avec une nette dominante orangée. C’est certainement un choix volontaire à l’étalonnage du 4K que d’avoir cherché à rendre la teinte générale du film plus réaliste. Pourtant, les grandes plaines, les levées de soleil ou les champs verdoyants restent très colorés mais dès que le ciel se couvre ou que l’on est en ville, les ambiances sont plus froides sur l’UHD que sur le HD DVD. J’ai tenté de faire quelques photos d’écran avec un reflex Canon. Le résultat n’est pas très probant mais vous donnera une idée des différences entre les formats.
Impitoyable Blu-ray 4K Ultra HD : Immersion Cinéma
Le Blu-ray 4K de Impitoyable est très immersif et sans aller jusqu’aux effets spectaculaires de certains titres récents, on retrouve parfaitement l’image d’un film tourné en 35 mm. C’est un superbe western, un grand film récompensé par 4 Oscars dont celui du meilleur film et du meilleur réalisateur pour Eastwood. Cette édition est ce que l’on peut attendre d’un travail patrimonial, du devoir de conservation des chefs-d’œuvre du 7ème art. Il faut féliciter Warner, autant dans la forme que dans le fond pour cet UHD collector. Quant à la partie son, le Dolby d’époque a été remixé en 5.1 sans compression avec autant de soin que le reste du travail sur l’image. Par rapport au HD DVD, les effets sonores et la bande originale de Lennie Niehaus sont très distincts et gagnent en puissance. A signalé, le thème de Claudia, composé par Clint lui même. S’il faut critiquer, signalons que la VF n’est qu'en Dolby Digital 2.0, mais bon…
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