Note
5/5
Bilan 3D :    
Attendu par des milliers de fans du Rift, Elite: Dangerous s'était déjà laissé approcher à l'occasion de différentes versions (alphas et bétas) en early access. Nous avions durement résisté au champ de la sirène, préférant découvrir la bête directement lors de la version finale qui devait arriver en release en fin d'année. L'attente s'est plutôt bien passée car nous avons eu la chance d'accueillir en octobre le meilleur jeu à date de tout l'univers du Rift, Alien Isolation DK2, testé en avant-première dans nos colonnes, et jeu que nous avons d'ailleurs déjà fini 2 fois sur DK2 pendant les dernières semaines. Mais un événement est arrivé comme prévu en décembre, le 16 décembre plus exactement : la sortie officielle de la version finale de Elite: Dangerous. Go pour nos premières impressions techniques sur le DK2 !
Avant de se lancer dans l'aventure, il faut déjà acheter le jeu pour 50€ sur le store des développeurs (Frontier Developments). Ensuite on arrive sur un menu d'accueil qui propose de télécharger et d'installer le Single Player Combat Training, et/ou le jeu complet Elite:Dangerous. On installe les 2 contenus, et on lance tout d'abord le mode training avec des missions de combats. Mais avant de pouvoir profiter du DK2, il faut le mériter, car par défaut, vous n'aurez pas le plaisir de voir reconnaitre votre DK2 par le jeu comme par enchantement, ce serait trop beau. Comme pour Alien Isolation, il faut respecter un petit protocole préliminaire pour décrocher le précieux sésame. De manière classique, on met d'abord dans le panneau de contrôle Oculus VR "Extend Desktop to the HMD", et on s'assure que le DK2 est configuré dans le menu "résolution d'écran de windows" en tant qu'écran n°2, et qu'il est paramétré en mode portrait. On lance ensuite le jeu, on active pour Display "secondaire", et on va ensuite dans le menu 3D, qui laisse apparaître une liste de 4 options, les 2 dernières nous intéressant directement puisqu'elles sont nommées Oculus Rift (résultat identique selon sélection). A ce moment le jeu reconnait bien le DK2, et on peut enfin plonger dans l'univers d'Elite, en mode High Quality !
 On démarre d'abord les missions de training qui constituent une très bonne formation pour se jeter rapidement dans le bain du jeu. En démarrant la première mission, on se retrouve immédiatement aux premières loges dans le vaisseau qui évolue en plein milieu de l'espace infini. Première impression : wow ! La prise de contact est violente car tout semble parfait en terme de modélisation VR. Prenons d'abord l'environnement intérieur du cockpit. La sensation de volume intérieur est superbe, avec une notion d'échelle 3D ultra réaliste, et un détachement parfait qui permet d'apprécier naturellement la distance entre chaque objet. On admire immédiatement des panneaux de verre qui font office de toit, et on jubile de pouvoir regarder au travers, tout comme le head tracking se montre parfait et sans la moindre latence, pour retranscrire en temps réel tous les mouvements de nuque. Une première claque vient d'ailleurs des 2 panneaux de contrôle latéraux, qu'un simple mouvement de nuque orienté vers la droite ou la gauche du siège, fait automatiquement dérouler en mode hologramme : magnifique et super réaliste. On y reviendra plus loin. Mieux, le tracking positionnel est pris en charge parfaitement et également sans latence, et apporte un réalisme inédit dans une simulation spatiale : avec déjà un avatar qui semble aux bonnes proportions, et assis confortablement dans le siège, le plaisir est intense de pouvoir littéralement se pencher vers le tableau de bord avant, ou vers les panneaux latéraux droite ou gauche, voire même derrière le siège de chaque côté. Plus qu'un confort accessoire, ses mouvements pour se pencher sont d'ailleurs essentiels pour pouvoir mieux lire les différents menus et options proposées dans les instrumentations complexes.

On aborde d'ailleurs là peut-être l'unique petit défaut d'ergonomie ou de confort d'utilisation, qui renvoie à la difficulté relative à lire les textes qui sont trop loin, toujours à cause de la résolution encore perfectible du DK2. Autant cette belle résolution fait des miracles sur les graphismes dans l'ensemble, autant il manque encore un peu pour permettre un affichage détaché et lisible de toutes les lettres. En tripotant les options, couleurs et intensité lumineuse des HUD, on arrivera à trouver presque son bonheur, sachant que la solution presque miracle est encore toute simple : c'est de se pencher comme un petit vieux pour lire son journal, en se penchant au max en avant sur siège et en collant le buste devant sa feuille de route ou son menu contextuel ! Et là tout va bien. On n'avait pas vraiment eu le problème sur Alien Isolation, car les développeurs avaient anticipé le problème, en faisant afficher les écrans monochromes super prêts (même trop) du visage virtuel du joueur : au moins les lettres étaient bien grosses. Pour revenir à l'habitacle, la modélisation VR est donc somptueuse, avec toutes ces boutons et menus 3D. On adorera immédiatement le radar 3D de positionnement qui permet vraiment de positionner facilement les ennemis par rapport au vaisseau, avec une indication cruciale, la notion d'altitude supérieure ou inférieure par rapport à la notre. Pour se déplacer, il faut actionner la commande des moteurs, et c'est la main gauche de l'avatar qui s'en charge, en se déplaçant réellement dans le jeu : excellent pour le réalisme, sachant que la main droite bouge aussi très naturellement. Les graphismes sont excellents dans ce poste de pilotage, et la spatialisation 3D met vraiment en avant les dimensions généreuses de cet habitacle : on ne sent pas du tout à l'étroit, une première pour ce genre de jeu, un très bon point qui va permettre de jouer des heures durant sans être victime de claustrophobie VR.
On s'attaque maintenant à décrire l'environnement extérieur : les premières missions nous lâchent dans un décor spatial bourré d’astéroïdes tournoyant sur elles-mêmes : magnifique, d'autant plus que la profondeur des noirs est remarquable ! Les premières minutes de prise de contrôle de son premier appareil (nommé "SideWinder" sont littéralement orgasmiques, et laisseraient presque penser à une sorte de rêve éveillé, un fantasme de gamer qui attendait un jour la relève d'un bon vieux jeu Lucas X-Wing, croisé avec des combats à la After Burner d'un centre Sega, le tout en réalité virtuel. Mortel, c'est le mot qui vient naturellement après les premières joutes avec des vaisseaux ennemis, qu'on peut mener avec le combo clavier / souris (ou à la manette si vous le préférez), qui demande d'ailleurs une sacré dextérité et beaucoup de précision pour bien maîtriser la bête. Après quelques minutes, c'est chose faite, et on se retrouve à tourner la nuque dans tous les sens pour suivre les différents passages et esquives de nos assaillants, et essayer de continuer à les locker pour leur tirer dessus. De nouveau les fantômes d'Ace Combat et d'After Burner transposés dans le monde de la VR ne sont pas très loin. En parlant tout à l'heure de météorites, il est aussi jouissif de les frôler car le rendu 3D, et l'effet de volume 3D sont sensationnels ! L'impression de gigantisme est bien présente quand il le faut, et n'est rien encore en comparaison avec les premières vraies planètes qui vont parfois faire figure d'arrière-plans pendant nos évolutions spatiales ! Niveau son, c'est aussi du très bon niveau, avec d'un côté la post-combustion des réacteurs lorsqu'ils se mettent en marche, ou les compositions symphoniques qui évoquent de loin celles de Williams. Autre point positif sur la fluidité du jeu et la netteté globale, avec à ce stade une absence de flou (pour peu que votre IPD soit bien réglé comme toujours). On décide à présent de lancer le jeu complet et découvrir le vrai début de l'aventure !
On rencontre ensuite un premier petit problème technique qu'on souhaite partager pour aider éventuellement ceux qui pourraient le rencontrer. Dans le jeu complet, en répétant la même procédure pour activer l'option "Oculus" dans le menu déroulant "3D", il se trouve qu'on tombe sur un bug où il n'apparait pas. Après avoir cherché pendant 1h en vain la solution, on a finalement trouvé tout seul la solution : on a installé le dernier SDK runtime 0.4.4 puisqu'on a lu qu'Elite: Dangerous était compatible avec depuis peu. Et miracle tout est rentré dans l'ordre. Cette-fois on va enfin avoir la chance de partir du hangar mère, et du dock de départ. On découvre un excellent effet de profondeur 3D sur l'environnement du hangar. Ce stade permet aussi de construire sa story personnelle en acceptant toutes sortes de missions. Pour sortir du hangar, c'est assez drôle mais il faut répondre à une checklist de boutons pour avoir le droit de décoller. Une fois fait, on se retrouve dans l'espace avec un joli effet d’accélération initial. C'est à ce moment qu'il faut se pencher sur le concept de carte de la galaxie, pour comprendre le principe de déplacement dans le jeu, et mériter ensuite de faire des voyages en super-cruise ou hyperdrive. De nouveau il faut prendre le temps de lire la doc ou regarder rapidement quelques vidéos pour cerner la to-do list à respecter. Autant dire que le premier voyage en hyper-vitesse reste dans les mémoires, car les effets 3D sont superbes, et l'impression de s'engouffrer dans un vortex rappelle immédiatement celui culte de Mr Peabody et Sherman en Blu-ray 3D. Cela permet de revenir sur les panneaux de contrôle latéraux qui s'activent du regard : super naturel ! On y navigue ensuite avec les touches du clavier. Par ailleurs, de la même façon que la spatialisation 3D dans l'espace est impressionnante et troublante de réalisme, avec ces noirs profonds, la modélisation 3D de la carte de la galaxie est très bien pensée, avec une navigation assez instinctive. Quand on voit l'univers du champ d'exploration et des missions dans le jeu, on en a déjà la tête qui tourne. On notera enfin que de manière réaliste, l'évolution dans un périmètre vide d'éléments (pas d’astéroïdes ou pas de vaisseaux à proximité) ne permet pas de prendre la mesure de l'effet de vitesse. Par contre dès qu'on enclenche l'hyper vitesse, les sons et les SFX parviennent à bien dégager cet effet malgré l’immensité de l'univers ! |
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