Note
4,5/5
Bilan 3D :
Planes 2 3D débarque en cette fin d'année, avec la responsabilité d'essayer à minima de faire aussi bien que son prédécesseur, qui s'était illustré comme un très bon contenu 3D, grâce à une des 2 composantes 3D parfaitement maîtrisée. Laquelle ? La seule qui est en mesure de garantir la qualité d'un spectacle 3D, et qui constitue la colonne vertébrale de toute production 3D efficace : la profondeur 3D. Alors oui, de nouveau, l’accueil à lui réserver est digne d’une
standing ovation sur le registre de la profondeur et de la hauteur 3D, tandis que pour
le second registre, celui des jaillissements, vous serez amenés à exprimer sans nul doute possible un profond « bouh ! ».
Ainsi c’est encore une fois la profondeur 3D qui fait de
nouveau le show dans un dessin animé Disney (Disney Toon Studios dans
le cas de Planes pour être précis), avec un nombre incroyable de
séquences top démo dans la discipline. Il faut dire qu’avec un cahier
des charges lié à l’aviation, il aurait été désolant de ne pas exploiter
tout le potentiel 3D de ces arènes 3D infinies, ayant la matière à
exprimer le volume 3D tel qu’on en rêve. Et c’est chose faite, car, à
côté des séquences au sol avec une profondeur 3D très efficace, mais
assez traditionnelles en fin de compte comparativement aux tops de la
concurrence, on trouve en revanche des scènes 3D souvent bluffantes lors
des innombrables séquences en vol de dusty et de ses comparses. On
jubilera devant l’incroyable sens du volume et d’espace 3D qui se
dégagent lors des déplacements aériens et autres travellings associés,
avec un détachement 3D délirant appliqué sur l’avion principal cadré,
lui donnant un relief appuyé au milieu des décors et autres
nuages traversés, aussi bien de jour que de nuit. Effet de hauteur 3D,
effet d’espace 3D, effet de distance 3D, relief et détachement aiguisés
au scalpel, de nuit comme de jour, comment ne pas s’émerveiller par
moment devant certaines séquences de vol qui sentent bon le top démo. Ok
certaines séquences affichent un rendu 3D un peu plus comprimé, la
faute à certains arrière-plans qui héritent parfois d’un design un peu
fade ou minimaliste, et/ou aux couleurs un peu délavée (effet crayonné 2D), mais se bloquer
sur ces micro problèmes ne rendrait pas justice à l’énorme travail du
studio sur l’effet de profondeur 3D appliqué au global sur tout le film. C'est principalement le dernier chapitre lors de l'incendie qui illustre finalement le plus ces petites réductions de profondeur 3D liées à un horizon lointain un peu plat ou terne, renforcées par cette ambiance 'fumeuse' qui n'aide pas au discernement et au dégagement d'horizon spatialisé. A côté de cette spatialisation souvent top démo, se cache des effets de
jaillissements. Cacher est bien là le mot le plus représentatif, car de nouveau c'est bien là (le registre des jaillissements) que le bât blesse sévèrement, car la gamme de jaillissements est réduite à
sa plus simple expression dans le film, pour ne pas dire simplement inexistante. Au programme quelques
débordements furtifs d’avions, à de très rares moments on pourra presque
considérer avoir vu des timides et furtifs jaillissements permanents avant puis
arrière d’avions dans la pièce, mais avec une intensité 3D tellement peu
marquée qu’on aura final l’impression d’avoir rêvé ces séquences
de sorties d’écran 3D. Le film est sauvé du naufrage in extremis grâce à
une poignée de séquences plus visibles, à grand renfort d’effets
classiques de météo en 3D, avec tout d'abord quelques rares effets de braise à 1m hors du mur, puis plus tard quelques effets de nuages
volumétriques 3D qui viendront compléter quelques rares séquences réussies
de projection d’eau et de débris vers la caméra. Quel dommage de ne pas
avoir tiré profit également des jaillissements permanents des avions
comme dans l’exceptionnel IMAX Avions de Légendes 3D
pour donner la chance à Planes 2 de rentrer dans la légende au niveau de
sa gamme 3D complète. Au final une démonstration presque magistrale de la
profondeur et hauteur 3D, mais hélas également un exploitation
minimaliste des jaillissements, qui cache certainement un cahier des
charges d’effets 3D volontairement soft pour le très jeune public,
(ceux-ci constituant clairement le cœur de cible du produit), qui vient
impacter finalement la note globale 3D d’un demi point pour lui octroyer
finalement une note finale de 4,5/5. Cela n’empêche pas Planes 2 3D
d’être un très bon produit 3D, qui selon vos attentes et niveaux
d’exigence en matière de 3D, complétera probablement plutôt bien votre
collection d’animation 3D. Oubliez par contre la notion de jaillissements 3D dans ce film ! A surveiller par contre la politique désengagée de Disney qui omet de plus en plus de distribuer en retail certains Blu-ray 3D en Amérique, en Angleterre etc... puisque les seules versions dispo de Planes 2 en 3D sur 2014 seront à trouver sur le marché mexicain et russe (complétées de versions digitales en location ou achat aux US via VUDU & PS4). Heureusement que la France semble faire encore partie (à priori) des pays chouchoutés par la marque et n'est pas concernée par cette nouvelle forme d'embargo 3D : il vous faudra attendre début 2015 pour profiter de l'unique version française en 3D qui sera disponible !
Franck L.
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